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INFRASTRUCTURES ROUTIERES : Les lignes commencent à bouger


Le 8 septembre dernier, ont eu lieu à Ouagadougou, le Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) et l’Assemblée sectorielle des projets et programmes de l’année 2017, du ministère des Infrastructures. Sous l’égide du ministre Eric Bougouma, a été fait le point de l’exécution des différents projets en cours. A l’occasion, ont été aussi évaluées les performances des actions et les mesures de mises en œuvre avec bien entendu un focus sur les difficultés rencontrées. Cela dit, au titre des projets en cours, il ressort que les travaux de 1375 kilomètres de pistes rurales connaissent un taux d’exécution de 62% et ceux de l’échangeur du Nord sont estimés à 52%. Quant au bitumage des routes Didyr-Toma-Tougan, il a connu un démarrage effectif alors que les travaux de voirie de Bobo-Dioulasso et ceux de la voie d’accès au pôle hospitalier du secteur n°30 de Ouagadougou, ont été achevés. Là, les faits parlent d’eux-mêmes. Et moi, j’aime le concret. C’est pourquoi je souhaite que même « quand on n’aime pas le lièvre, l’on ait l’humilité de savoir qu’il court très vite », comme le dit un adage bien connu de chez nous. Moi, je ne connais pas le ministre Bougouma, mais au regard de ce que je vois et constate, je sens que les lignes commencent à bouger. Je  sais que nombreuses sont les zones du Burkina qui restent toujours inaccessibles du fait de manque de routes. C’est le cas, par exemple, de l’axe Gounghin-Koupèla-Fada-frontière du Niger, ou encore Manga-Zabré et Kantchari-Diapaga. J’ai eu la chance de parcourir toutes ces localités et je connais le calvaire qu’y vivent les populations quand elles se déplacent d’un point à un autre. Je suis aussi d’accord qu’en matière d’infrastructures routières, le Burkina n’est pas mieux loti que certains pays de la sous-région. Mais, je pense que c’est petit-à-petit que l’oiseau fait son nid. J’ai personnellement foi que les choses changeront positivement. Et les dirigeants actuels n’ont le choix que de donner la preuve qu’ils sont là pour servir et non pas pour se servir.

 

J’encourage les premiers responsables du département des Infrastructures à aller de l’avant

 

C’est, du reste, pour cette raison qu’ils ont fait voter le Partenariat public-privé (PPP) qui a fait, entre-temps, grand bruit dans notre pays. Donc, moi, je ne suis ni un admirateur encore moins un adversaire du régime actuel, mais je souhaite que l’on soit souvent objectif. Certes, comme on le dit, « ventre affamé n’a point d’oreille ». Mais, je pense que l’on a tout intérêt à aller doucement. Car, si l’on n’y prendre garde, l’on risque, en plus du ventre affamé, d’avoir l’oreille crevée, surtout quand on se montre trop pressé. Ne dit-on d’ailleurs pas que « l’homme pressé arrive toujours en retard » ? Alors, allons doucement ! Montrons-nous un peu patients. Car, ce n’est pas en un seul jour que l’on peut bitumer toutes les routes du Burkina. C’est, du reste, mon point de vue. On peut être d’accord avec moi, tout comme on peut ne pas l’être ; mais  c’est un point de vue. Ne perdons surtout pas de vue le contexte sécuritaire délétère qui reste un immense défi pour nos gouvernants aujourd’hui. Certes, « la route du développement passe par le développement de la route », dit-on. C’est connu de tous. Mais, je veux quand même que l’on sache raison garder. C’est pourquoi j’en viens à me poser la question suivante: à quoi servirait une route bien faite si, pour des raisons de sécurité, l’on ne peut pas y circuler librement ? Je ne veux pas par-là minimiser l’importance de la route. Loin s’en faut ! Je veux seulement que les gens comprennent que tout se tient, la sécurité apparaissant comme la priorité des priorités. En tout cas, moi, j’encourage les premiers responsables du département des Infrastructures à aller de l’avant. Seulement, ils doivent veiller à ce que les ouvrages réalisés soient à la hauteur des attentes des populations. Car, dans le cas contraire, les mêmes voix qui les encensent aujourd’hui, seront les premières à dénoncer un sabotage.

 

« Le Fou »


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