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INFRASTRUTURES ROUTIERES ET FERROVIAIRES : Niamey se métamorphose


 

Même si ce taximan rencontré dans une rue de Niamey, en ce début frais de mois de février, plaisante : « on ne mange pas échangeur », le constat est palpable, aussi visible que le nez au milieu de la figure : la modernisation de la capitale nigérienne est en marche ; Niamey se métamorphose. Elle n’est plus la capitale, la grande bourgade plate et sans relief d’il y a cinq ans. Ça bouge en matière d’infrastructures routières.  Il y a quelque deux semaines, Mamadou Issoufou procédait à l’inauguration du deuxième échangeur de Niamey, l’échangeur « Place des martyrs ». Un joyau qui, non seulement participe de l’embellissement de la capitale, mais aussi contribue à rendre plus fluide la circulation routière. Entièrement financé par le budget d’investissement de l’Etat du Niger, l’échangeur « Place des  Martyrs » a été construit  par une entreprise chinoise, China Geo Engineering  Corporation (CGCINT). « Dans peu de temps, la ville de Niamey changera totalement de physionomie, de visage. Ce sera l’une des capitales les plus modernes de l’Afrique de l’Ouest.

Un quatrième échangeur verra le jour à Niamey

C’est mon ambition », avait souligné, à l’occasion de la cérémonie d’inauguration,  Mahamadou Isssoufou  qui, dans la foulée, a annoncé le démarrage des travaux  d’un troisième échangeur qui, foi de Mahamadou Issoufou, « sera plus impressionnant ».   Et ce n’est pas tout : un quatrième verra le jour, toujours à Niamey,  qui prendra pour nom de baptême : échangeur Général Ali Saibou. Si « on ne mange pas échangeurs »,  ce taximan sera sans doute heureux de voir son tacot glisser sur les nouvelles rues asphaltées de Niamey. Car, Niamey vit aujourd’hui au rythme d’aménagements, de réhabilitations et d’entretiens de routes. Des chantiers de grande envergure, destinés à booster le développement socioéconomique  du Niger.  Tous ces chantiers  s’inscrivent  dans le cadre d’un vaste programme de rénovation de la ville (Programme Niamey Nyala, c’est-à-dire Niamey la coquette).  C’est plus de 400 milliards de F CFA, souligne Ibrahim Nomao, ministre nigérien de l’Equipement, interviewé en fin janvier par Sahel dimanche, qui ont été injectés dans la construction et la réhabilitation des routes bitumées et rurales. Selon un bilan établi par ce dernier, les travaux  d’aménagement, de bitumage et de réhabilitation sont terminés sur 795 km  de routes et sont en cours sur 1601 km. Quant aux travaux d’entretien du réseau routier,  ils sont terminés sur 233,56 km et en cours sur 758, 56 km. Il faut  y ajouter les travaux de constructions de routes transfrontalières entre les régions de Maradi et Tahoua au Niger et l’Etat de Sokoto au Nigeria. C’est l’axe 6 du Programme présidentiel « Renaissance II » (au total 8 axes), qui vise à  développer les infrastructures  et l’énergie  par des investissements dans les routes, les pistes rurales, l’électricité et les chemins de fer.

Le train siffle enfin au Niger !

A propos d’infrastructures ferroviaires, le train a enfin sifflé au Niger. Le projet qui date de la période coloniale, a été dépoussiéré et… remis sur les rails par Mahamadou Issoufou qui procédait, le 29 janvier 2016, à  Niamey, à l’inauguration officielle de la voie ferrée Niamey-Dosso, longue de 145 km.   Le 7 avril 2014 à Niamey, en présence de ses pairs du Bénin et du Togo, il lançait  le projet  global de la « Boucle ferroviaire » devant relier Cotonou-Parakou-Dosso-Niamey-Ouagadougou-Abidjan .  700 milliards de F CFA, c’est  le montant investi dans le cadre du Partenariat public privé (PPP). Et c’est le groupe Bolloré qui a la charge de prolonger cette voie ferroviaire qui s’est arrêtée entre Cotonou et Niamey (à Parakou).  « C’est un jour historique  pour le Niger qui vient d’avoir son premier rail, car il n’y a pas de développement sans rail », s’est félicité Mahamadou Issoufou, le 29 janvier dernier, lors  d’une conférence de presse.  Si la route du développement passe par le développement de la route, elle ne s’arrête pas là.  Le  27 janvier, « Zaki » (le lion en haoussa) inaugurait le projet de renforcement  des installations de production d’eau potable dans la ville de Zinder. « J’ai réussi à guérir le mal dont j’ai pris l’engagement de guérir », avait-il dit, même s’il « sait que cela n’est pas la fin des problèmes ».  Lancé le 31 mars 2013, le Projet de renforcement  des infrastructures d’eau potable de Zinder a duré 33 mois, concrétisant les plus emblématiques promesses de Mahamadou Issoufou.  Outre l’approvisionnement  en eau potable de la ville de Zinder, ce projet d’un coût total de 20, 11  milliards de FCFA, comporte un deuxième programme pour 2016,  devant alimenter la ville de Mirriah et ses villages environnants.  C’est le fruit de la coopération entre le Niger et la République populaire de Chine. A cette inauguration, s’est ajoutée celle de la station de pompage de Ganaram, le 27 janvier dernier, par le chef de l’Etat.

Par Cheick Beldh’or SIGUE, envoyé spécial à Niamey


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