HomeOmbre et lumièreINHUMATION DES DEUX POLICIERS TUES A BARABOULE : Forte émotion au cimétière de Gounghin

INHUMATION DES DEUX POLICIERS TUES A BARABOULE : Forte émotion au cimétière de Gounghin


 

Karim  Soulama et Yacouba Ganamé, respectivement assistant de police et  assistant de police stagiaire, tués le 29 janvier 2018 à Baraboulé au Nord du Burkina, au cours d’une mission de sécurisation à Pétégoli dans la province du Soum, ont été enterrés au cimétière de Gounghin hier, 31 janvier 2018, à Ouagadougou. Parents, amis et connaissances sont venus leur rendre un ultime hommage, en présence d’une forte délégation gouvernementale conduite par le ministre d’Etat, ministre de la Sécurité, Simon Compaoré.

Amertume et tristesse se lisaient sur le visage de la foule de personnes qui ont accompagné les deux policiers à leur dernière demeure, en cette soirée du 31 janvier au cimetière de Gounghin. Y étaient des parents inconsolables, les larmes aux yeux,  une foule tout aussi prostrée par cette énième perte en vies humaines dans les rangs des Forces de Sécurité, tous absorbés par un silence de cimétière devant les deux corps ! Le Directeur régional de la Police de la région du Sahel, Daniel Zoungrana, a lu l’oraison funèbre. Karim Soulama avait 2 ans  6 mois et 19 jours de service dans la police nationale.  Né en 1990, cet assistant de Police laisse derrière lui une femme et deux enfants de 5 ans et 5 mois. Quant au stagiaire Yacouba Ganamé, il  avait 6 mois 14 jours de service dans la Police nationale.  «  Nous avons perdu deux jeunes combattants qui sortent définitivement de notre effectif », a souligné le ministre de la Sécurité, Simon Compaoré. « Ce jour est un jour triste. Malgré la tristesse, nous sommes obligés de reconnaître cette solidarité qui constitue une caractéristique essentielle de notre peuple », a-t-il ajouté. Il a salué la forte mobilisation des corps militaires et paramilitaires, des populations et de la délégation du gouvernement, venus rendre un dernier hommage aux deux jeunes policiers.  Il a estimé, au regard de cette forte mobilisation aux côtés des familles éplorées des disparus, que l’on peut se réjouir que « nous restions solidaires dans  des situations difficiles ». Il a adressé, au nom du président du Faso, du Premier ministre et de l’ensemble du gouvernement,  aux familles éplorées, les condoléances attristées. Aux agents de Sécurité qui se battent sur le terrain contre la pieuvre terroriste, il les a rassurés de la mobilisation du peuple et du gouvernement derrière eux, dans l’exécution de leur mission. « Nous allons faire en sorte que cette perte en vies humaines ne soit pas une perte inutile », a relevé le ministre d’Etat, parce que, à l’entendre, « cela nous aura donné un peu plus de conscience, de force  et de détermination pour vaincre l’adversité, le mal ».  Cette journée de tristesse, à son entendement, doit  « raffermir notre volonté, notre courage et notre détermination à vaincre l’adversaire », selon ses mots. Les deux jeunes policiers ont été décorés de la médaille d’honneur de la Police nationale à titre posthume, au  nom, a dit le ministre, de la patrie qui leur est reconnaissante.

Lonsani SANOGO

 


No Comments

Leave A Comment