INONDATION DU 8 AVRIL A OUAHIGOUYA : Le gouvernement au chevet des sinistrés
Suite aux dégâts causés par la pluie sur les sites de productions maraîchères de la province du Yatenga dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 avril 2016, la Direction régionale de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques du Nord a organisé le 15 avril 2016, en collaboration avec sa direction provinciale et plusieurs partenaires, une visite de terrain pour constater de visu les réalités. Etait aussi présente une équipe du ministère de tutelle, constituée de responsables des principales directions centrales avec à leur tête, Jean Emmanuel Ouédraogo, directeur de cabinet du ministre.
‘’Encourager les producteurs après les pertes qu’ils ont subies lors de la pluie du 8 au 9 avril 2016 ; leur rassurer de la présence sur le terrain, depuis le lendemain de la catastrophe, des équipes chargées du recensement des victimes et à l’évaluation des pertes en vue de produire un rapport à transmettre à qui de droit, tels sont les objectifs assignés à notre mission’’. Ce sont là les propos de Adama Boro, Directeur régional (DR) de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques du Nord, lors de la visite effectuée sur les sites d’exploitations maraîchères situés dans les communes de Thiou, de Tangaye et de Ouahigouya. Etait également de cette mission, une équipe de soutien constituée de responsables des principales directions centrales du ministère en charge de l’agriculture, conduite par Jean Emmanuel Ouédraogo, directeur de cabinet du ministre. C’est le bas-fond de Sôrô, dans la commune rurale de Thiou qui a été le premier site à être visité. Sur ce périmètre où sont produites chaque année plusieurs spéculations telles la tomate, l’oignon et la pomme de terre, le spectacle est désolant. Les produits en attente de vente ou en maturation ont été totalement ravagés par les eaux de pluie. La désolation sera pareille sur les cinq (5) autres sites visités à savoir : le barrage de Thiou commune, le barrage de Namsiguima dans la commune rurale de Tangaye, le bas-fond du secteur 9 et le barrage ‘’Kanazoé’’ de Ouahigouya. A chaque escale, le message du DR Boro est le même : « Nous sommes venus vous témoigner de notre soutien et notre solidarité après les dégâts causés par la pluie, puis vous rassurer que des équipes sont déjà à pied d’œuvre sur le terrain pour, non seulement recenser tous ceux qui ont été victimes de cette catastrophe, mais également évaluer l’ampleur de vos pertes». Même son de cloche du côté de Jean Emmanuel Ouédraogo, directeur de cabinet: ‘’traduire aux producteurs, la compassion et la solidarité de son ministre en mission’’. C’est attentivement mais visiblement désemparés que les producteurs rencontrés sur les différents sites ont suivi le message des différents responsables avant de les remercier pour cette marque de soutien et de solidarité. Interrogé sur les attentes des producteurs suite à cette catastrophe, Arouna Ouédraogo, porte-parole des maraichers dira ceci : « Cette visite qui témoigne du soutien et de la solidarité des autorités provinciales, régionales et gouvernementales à notre endroit nous va droit au cœur. Ce qui nous arrive n’est la faute à personne. Aussi serait-il illusoire de nous attendre à des dédommagements de la part des autorités. Cependant si elles pouvaient intercéder pour nous auprès des institutions financières, afin qu’elles assouplissent les conditions de remboursement des prêts que nous avons contractés auprès d’elles, ou bien subventionner les prix des intrants que nous utilisons, cela nous soulagerait un temps soit peu».
Sur les enseignements qu’il tire de cette visite, Jean Emmanuel Ouédraogo dit ceci: « Cette sortie sur le terrain nous a permis de constater une synergie entre les producteurs et les services déconcentrés de l’Etat dans la région. Il y a aussi la disponibilité de la Chambre régionale de l’Agriculture à accompagner les producteurs. A côté de ces points positifs, nous avons malheureusement constaté que certains producteurs ne respectent pas les consignes données par les techniciens de l’agriculture. On aurait pu amoindrir les dégâts si ceux-ci ne pratiquaient pas leurs activités jusque dans le lit des barrages et autres bas-fonds ». Il a conclu ses propos par un appel à toute la chaîne de production afin qu’elle s’investisse dans le recensement et l’évaluation qui doivent aboutir à la production d’un rapport fiable à remettre à l’autorité. L’exploitation des fonds des barrages pour des fins de maraîchage pose le problème de l’ensablement de nos retenues d’eaux.
Mathias MILLOGO, (Collaborateur)