HomeA la uneINSURRECTION POPULAIRE AU BURKINA :  Le Mogho Naaba pour une transition civile

INSURRECTION POPULAIRE AU BURKINA :  Le Mogho Naaba pour une transition civile


Le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida a rencontré les autorités coutumières, religieuses et administratives à Ouagadougou, dans la matinée du 4 novembre 2014. Dans l’après-midi, il a reçu plusieurs forces vives  dont une délégation du Front républicain, une de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, une autre du Conseil national du patronnat, une des syndicats, etc.

 

C’est le Mogho Naaba, chef coutumier des mossé, qui a été le premier à recevoir la visite du chef de la transition, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, dans la  journée du 4 novembre 2014 à son palais. Etaient également présentes les autorités religieuses. Environ une heure d’horloge, c’est le  temps de la concertation que le lieutenant-colonel a eue avec les deux entités réunies. Après la concertation qui s’est déroulée à huis clos, l’empereur des mossé s’est confié aux journalistes. Il a salué le courage et la considération que le chef de la transition a eus en venant vers tous les chefs coutumiers. « Nous saluons la démarche et  prions pour  que le pouvoir soit cédé aux civils afin d’éviter les sanctions de la Communauté internationale. Nous les encourageons donc à travailler selon le désir du peuple, pour préserver la paix au Burkina. Nous lançons un appel aux hommes politiques afin qu’ils trouvent un consensus pour désigner une personne pour la transition, et présentons nos condoléances aux familles des disparus lors des manifestations », a-t-il ajouté. Pour sa part, le Cardinal Philippe Ouédraogo a souhaité qu’il y ait un dialogue fort pour l’instauration de la paix au Burkina. Il a aussi exprimé sa satisfaction  quant à  la démarche entreprise par le chef de la transition et   conclu en disant que l’avenir les situera sur la personne qui dirigera la transition. Après le palais du Mogho Naaba, le lieutenant-colonel Zida a reçu quelques autorités administratives au Conseil économique et social (CES). Selon la présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC), Nathalie Somé, le chef de la transition leur a demandé d’être plus regardant sur les informations diffusées par les différents médias par ces temps qui courent. Elle a aussi déclaré que les règles d’éthique et de  déontologie semblent être oubliées par certains organes de presse, en ces moments de crise. C’est pourquoi elle a lancé un appel aux organes de presse, afin que ceux-ci s’assurent de la véracité des faits avant de les diffuser. « Nous interpellons tous les responsables des organes de presse à vérifier les informations avant de les diffuser. Il y a des informations et des émissions qui sont diffusées dans certaines radios, qui ne font pas appel à la réconciliation nationale et c’est dommage. Si nous voulons construire un pays de paix et de dialogue, il faut que les journalistes sachent qu’ils ont une responsabilité sociale dans le traitement des informations », a-t-elle indiqué. Le président du Conseil constitutionnel, Dé Albert Millogo, a signifié qu’il a eu l’honneur d’avoir été reçu par le chef de l’Etat par intérim pour échanger sur la question de la transition.

 

Des échanges à bâtons rompus avec les forces vives

 

Selon lui, l’avenir situera les uns et les autres  sur la question. Dans l’après-midi, les concertations se sont poursuivies avec les autres composantes de la société.

Ce fut d’abord  l’Organisation de la coopération islamique (OCI), conduite par l’ambassadeur Yahaya Lawal, qui, après avoir été informée des concertations en cours,   a exprimé sa disponibilité à accompagner le Burkina pour un retour à la stabilité.   Après l’OCI, une délégation du Front républicain conduite par  Amadou Dabo, a été reçue par le lieutenant- colonel Zida.  Cette délégation, composée d’une  dizaine de partis politiques, a fait part de ses préoccupations liées notamment à la sécurité de ses membres. Comme les autres acteurs,  le Front républicain s’est également dit favorable à une transition gérée  par  les civils. Le Conseil national du patronat, les organisations syndicales et la Chambre de commerce et d’industrie ont également été reçus par le lieutenant-colonel  Zida. Tour à tour, ces différentes délégations ont exprimé leurs préoccupations qu’elles souhaitent voir prises en compte par les autorités de la transition.

 

TV, CD, IS, TS


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  • La photo ci-dessus n’est pas celle de l’actuel président de la HAAC, mais celle de son prédécesseur.

    5 novembre 2014

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