INTERCONNEXION ELECTRIQUE GHANA-BURKINA : L’opérationnalisation prévue pour fin juin
Ces derniers temps, les délestages sont le quotidien des Ouagalais, la demande en électricité étant plus forte que l’offre de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL). Pour ce faire, le Burkina Faso a décidé de faire recours à certains pays voisins pour combler le GAP. Dans ce sens, une interconnexion a été réalisée avec la Côte d’Ivoire et une autre est en cours avec le Ghana. La SONABEL a effectué, le 1er juin 2018, une sortie terrain avec des journalistes et des Organisations de la société civile (OSC) sur la ligne Bolgatanga-Ouaga.
La visite terrain organisée par la nationale de l’électricité a pour objectif de communiquer sur l’état d’avancement des travaux d’interconnexion électrique avec le Ghana, qui va permettre un tant soit peu de soulager les Ouagalais face à la pénurie d’électricité. Le périple a donc commencé dans la matinée par la centrale de Zagtouli où est installé le dispositif qui accueille l’électricité qui vient de la Côte d’Ivoire et qui va accueillir aussi l’électricité du Ghana. Nous avons donc été conduits sur un champ de poteaux métalliques qui émettaient un bruit semblable au vol d’insectes ailés. Là, Nazounou Yé, Chef projet interconnexion électrique Bolgatanga-Ouaga à la SONABEL, a donné des explications sur le fonctionnement du système. Aux dires de ce dernier, tout est prêt à Zagtouli, depuis décembre 2017, pour recevoir l’électricité venant du Ghana. « La réalisation est terminée. Le point de connexion est terminé, la ligne au Burkina est terminée de même que celle du côté du Ghana, mais c’est leur point de connexion qui n’est pas encore achevé », a affirmé Nazounou Yé. Et ce dernier espère que le point de connexion sera bientôt achevé, parce que la partie ghanéenne est actuellement à la phase des essais. Et même qu’actuellement, « il y a une équipe de la SONABEL qui séjourne au Ghana parce qu’il faut faire des essais conjointement et ce lundi (ndlr : 4 juin 2018), une équipe du Ghana vient au poste de Zagtouli pour continuer les essais », a-t-il signifié. Notre interlocuteur sur le terrain nous a fait comprendre que la ligne pourra être opérationnelle en mi-juin ou en fin juin. Selon ses explications, « à la fin de la réalisation, 30 à 50 mégawatts pourront s’ajouter à ce que nous avons comme production au niveau du Burkina plus ce que nous importons de la Côte d’Ivoire ». Et «lorsque le Ghana aura terminé le renforcement de ses infrastructures, probablement à la fin de l’année 2018, nous pourrons réaliser le contrat que nous avons signé avec le Ghana, c’est-à-dire la livraison de 100 mégawatts de puissance électrique au Burkina. Après Zagtouli, journalistes et membres d’OSC se sont rendus sur la ligne qui passe par Kombissiri. Après la visite, Christophe Pagbelguem de la Ligue des consommateurs s’est dit satisfait de la visite et a invité le gouvernement à tout mettre en œuvre pour que l’échéance soit tenue.
Françoise DEMBELE
