HomeA la uneINTERDICTION DE FUMER DANS LES ESPACES PUBLICS : Qu’attend-on pour passer à la répression ?

INTERDICTION DE FUMER DANS LES ESPACES PUBLICS : Qu’attend-on pour passer à la répression ?


Je veux revenir sur un problème dont on parle tant, mais qui, en réalité, prend de plus en plus de l’ampleur. Il s’agit de ceux-là qui fument dans les lieux publics. Car, on en voit qui fument en circulation, dans les restaurants, dans les maquis et bars, etc. D’autres se permettent même de fumer dans les salles de classes, devant les élèves, si ces derniers eux-mêmes ne le font pas devant les enseignants. Or, je sais bien qu’il existe une loi qui réprime le fait de fumer dans les espaces publics, votée par notre Représentation nationale. Que devient alors ladite loi ? Je n’ai personnellement rien contre ceux qui fument, car, ils sont libres de le faire. Mais je veux seulement qu’ils respectent la liberté de ceux-là qui ne fument pas. Ce qui n’est vraisemblablement pas le cas. Car, il y en a qui, quand vous les interpellez, se mettent à vous tancer publiquement. D’autres ne passent pas par quatre chemins pour vous agresser. Dans le meilleur des cas, ils vous ignorent pour en faire à leur tête, estimant que pour eux, fumer est un droit. On ne peut pas fonctionner comme ça dans un Etat de droit. Car, comme le dit si bien un adage, « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ». C’est pour cette raison d’ailleurs que notre vie en société est encadrée par des textes. Cela, afin que personne ne se croit au-dessus de l’autre. Je sais qu’il y a des fumeurs qui sont très courtois. Ils ne fument jamais devant les autres. Quand ils en éprouvent le besoin, ils se retirent pour fumer avant de revenir. Ceux-ci ont ce que l’on appelle le savoir-vivre, contrairement à ceux-là qui se croient tout permis.

 

Lorsqu’un policier ou un gendarme vous prend en train de fumer publiquement, il vous amende. Et sur le montant de l’amende, il y a un pourcentage qui lui revient de droit

 

C’est pourquoi je souhaite que soit maintenant appliquée la loi dans toute sa rigueur. Car, je sais que si un fumeur est amendé pour avoir fumé publiquement, cela pourrait servir de leçon aux autres. Pour cela, je souhaite que l’on s’inspire de l’exemple de la Côte d’Ivoire pour ne citer que ce pays-là qui, pour rendre effective la loi anti-tabac, a instauré des primes pour les forces de l’ordre. Autrement dit, lorsqu’un policier ou un gendarme vous prend en train de fumer publiquement, il vous amende. Et sur le montant de l’amende, il y a un pourcentage qui lui revient de droit. Cela permet un suivi rigoureux dans l’application de la loi. On peut s’inspirer de cet exemple pour mettre fin à la pagaille qu’il y a dans notre pays, où on a parfois l’impression que certains se croient au-dessus de la loi. J’en ai marre. Je veux que les choses changent au mieux au Burkina Faso pour que les autres nationalités qui viennent chez nous, ne repartent pas avec une mauvaise image de notre pays. Comparaison n’est pas raison, mais en France, par exemple, vous ne verrez jamais quelqu’un se balader avec une cigarette entre les mains. Il y a des espaces spécialement réservés et aménagés pour les fumeurs. Mais au pays des Hommes intègres, même si on le fait, il s’en trouvera des gens qui refuseront de se soumettre en allant fumer là où ils veulent. Ce sont ces gens-là que je veux que l’on sanctionne à la hauteur de leur entêtement, pour qu’ils comprennent qu’en République, il y a des limites à ne pas franchir. Car, même moi fou, je suis un fumeur, mais je ne me comporte pas comme certains qui se croient lucides. Quand je veux fumer, je me retire sous le hall d’un échangeur ou dans un coin de la rue, là où la fumée de ma cigarette n’indisposera personne. C’est un exemple de civisme dont gagneraient à s’inspirer bien de mes compatriotes, surtout que ce n’est pas compliqué. En tout cas, c’est en respectant les lois que nous nous sommes fixées que nous pouvons faire de notre pays un véritable Etat de droit.

 

« Le Fou »


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