INTERDICTION DES SACHETS PLASTIQUES : Une mesure salutaire
L’utilisation des sachets et emballages en plastique, est désormais interdite au Burkina Faso et ils doivent, de ce fait, disparaître. En tout cas, c’est ce que les députés ont voté, le 30 décembre 2024, à travers l’adoption d’une loi y relative. En fait, cette loi vient renforcer une autre qui existait depuis 2014 et qui interdisait seulement l’usage des sachets plastiques non biodégradables. La nouvelle loi ne se contente pas seulement de l’interdiction de l’utilisation de ces sachets. Elle proscrit également leur brûlage parce que cette opération libère des gaz toxiques susceptibles de provoquer des maladies telles que les cancers, les insuffisances rénales et les maladies respiratoires.
C’est déjà une bonne chose que de constater que la problématique des sachets plastiques, n’est pas tombée dans l’oubli et qu’elle reste toujours au centre des préoccupations. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la nouvelle mesure qui vient de recevoir l’onction des parlementaires, est à saluer. Même si elle ne va pas manquer de provoquer des grincements de dents avec les risques de fermeture d’usines et de pertes d’emplois, le jeu en vaut la chandelle. Pour cause, si les sachets plastiques ont été conçus dans l’optique de nous faciliter la vie parce que jugés, à tort ou à raison, moins encombrants, l’expérience a montré qu’ils nous font plus de mal que de bien.
Ils posent aujourd’hui plus que jamais, un problème de santé publique. En tout cas, le constat est là, implacable : le plastique est beaucoup utilisé dans les pratiques quotidiennes de nos populations.
Une véritable avancée dans la préservation de la santé
Des ménages l’utilisent pour l’allumage du feu. Et dans certains restaurants par terre, on y met de la nourriture qu’on emballe pour les clients avec tous les risques que cela comporte pour leur santé. Même moi, Fou, j’utilise les sachets plastiques, pas forcément parce que j’en raffole, mais simplement parce qu’il y en a à gogo et ils sont faciles à manier.
Conséquence : nos rues sont jonchées de sachets plastiques avec tous ces sites de décharge sauvages. Toute chose qui accentue l’insalubrité urbaine dans nos villes, posant ainsi un véritable problème d’hygiène et cela, en plus de constituer un réel danger pour la santé des animaux. A preuve, beaucoup d’animaux périssent après avoir ingéré des déchets plastiques laissés en rade. En plus des hommes et des animaux, même l’environnement n’est pas à l’abri des effets néfastes des sachets plastiques. En effet, ces substances polluent l’environnement, appauvrissent nos sols et encombrent les canaux d’évacuation des eaux pluviales et des cours d’eau, ouvrant ainsi la voie à des inondations.
C’est donc dire que l’adoption de la nouvelle loi interdisant l’utilisation de cette matière, est une véritable avancée dans la préservation de la santé humaine et animale. Elle vient aussi protéger l’environnement d’autant que des emballages alternatifs écologiques viendront remplacer les sachets plastiques. C’est un pas de franchi dans la marche salvatrice vers la transition écologique qui implique des pratiques plus respectueuses de l’environnement.
Même fou, je suis convaincu que nous avons beaucoup à gagner avec cette loi. En effet, en plus d’améliorer notre cadre de vie et la qualité de l’air, la nouvelle loi, si elle est respectée, viendra faciliter également l’élimination des déchets solides et soulager ainsi les budgets de nos communes, du poids de la lutte contre les pollutions liées au plastique. Pour ce faire, je souhaite, de tout cœur, que la mise en œuvre de cette loi soit effective. En tout état de cause, j’invite nos autorités à ne pas répéter l’erreur qui a été commise avec la loi de 2014 qui n’a pratiquement jamais été appliquée et qui, subséquemment, n’a pas produit les effets escomptés.
«Le Fou»