JEAN GUSTAVE SANON, ministre de l’Economie et des Finances : « Le gouvernement a instruit les structures de contrôle de procéder à des audits »
Une équipe du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Laure Redifer, et le ministre de l’Economie et des finances (MEF) Jean Gustave Sanon, ont animé un point de presse conjoint le 19 décembre 2014 à Ouagadougou, à l’issue du séjour au pays des Hommes intègres, de l’équipe de l’institution financière. Face aux Hommes de médias, l’équipe a exprimé son engagement fort à soutenir le Burkina Faso pendant la transition.
« Le gouvernement a instruit les structures de contrôle de procéder à des audits dans tous les ministères et d’ici fin février 2015, elles nous diront là où il y a eu détournement ainsi que les coupables.» Telle a été la réponse du ministre de l’Economie et des finances (MEF), Jean Gustave Sanon, à la question d’un journaliste de savoir ce qu’il en est des cas de détournements par certains dignitaires de l’ancien régime et dont certains médias s’en sont faits l’écho. A en croire le MEF, tous les ministères sont concernés par ces audits, même ceux qui ne sont pas soupçonnés. C’était lors du point de presse conjoint MEF-FMI tenu le 19 décembre dernier. En effet, c’est pour discuter du projet de budget 2015, et déterminer la position du gouvernement de transition en termes d’engagement programmatique futur avec le FMI, qu’une équipe de ladite institution a séjourné à Ouagadougou du 13 au 19 décembre 2014. En fin de séjour, cette équipe, conduite par Laure Redifer, a tenu à exprimer son engagement fort à soutenir le pays des Hommes intègres. Selon Laure Redifer, l’activité économique au Burkina Faso a, au cours de cette année 2014, été progressivement affectée par la forte baisse des cours internationaux des matières premières, en particulier l’or et le coton, et l’impact sur la région de la crise Ebola ayant touché les pays voisins.
L’équipe prévoit d’y revenir au premier trimestre de 2015
Une situation qui, de son avis, a eu un impact significatif sur le recouvrement des recettes, conduisant à une baisse des dépenses publiques ; ce qui a, à son tour, affecté négativement la croissance, sans oublier la crise politique de fin octobre qui a exacerbé la situation existante. « La croissance économique devrait être d’environ 5% en 2014 et en 2015 (les projections antérieures étaient de 6 à 7%), avec des impacts subséquents sur les recettes prévues pour 2015 », a-t-elle dit. A l’en croire, son équipe s’est enquise des préférences des autorités, en termes d’engagement programmatique futur et les autorités ont expliqué leur souhait de continuer l’engagement programmatique avec les mêmes modalités que dans le passé. Tout en rassurant que les partenaires au développement sont prêts à soutenir le pays, Laure Redifer a confié que l’équipe prévoit, à titre provisoire, de revenir à Ouagadougou au premier trimestre de 2015, pour continuer les discussions sur l’engagement programmatique.
Au cours de son séjour, l’équipe du FMI a rencontré le chef de l’Etat, Michel Kafando, le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, le MEF, Jean Gustave Sanon, la ministre déléguée du Budget, Amina Billa Bambara, le ministre des Mines et de l’énergie, Boubacar Bâ, celui de la Santé, Amédée Prosper Djiguemdé, ainsi que divers partenaires au développement.
Colette DRABO
bamogo
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23 décembre 2014