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JOURNEES PARLEMENTAIRES 2018 DE L’UPC : Le vote des Burkinabè de l’extérieur au cœur des échanges


 

 

Les premières journées parlementaires de 2018 du groupe parlementaire Union pour le progrès et le changement (UPC) se sont tenues du 15 au 17 mars dernier dans la cité de Bankuy sous le thème : « Le vote des Burkinabè de l’extérieur en 2020 : contraintes et défis ». La cérémonie d’ouverture des travaux est intervenue le 16 mars 2018 dans la salle de conférences de l’hôtel Bon séjour de Dédougou en présence du président du parti, Zéphirin Diabré, ainsi que des représentants des groupes parlementaires CDP, Burkindlim et PJRN.  

 

Le droit de vote étant un droit constitutionnellement garanti, l’article 12 de la Constitution reconnaît le droit à tout Burkinabè, sans distinction aucune, de prendre part à la gestion des affaires publiques. Mais force est de constater que les Burkinabè vivant à l’étranger ne peuvent jusqu’à nos jours jouir de ce droit. Pourtant la CENI dénombre un grand nombre d’électeurs potentiels hors du pays au regard des statistiques repartis à travers le monde, soit environ 2 566 500 Burkinabè. Les députés du groupe parlementaire UPC ont pris le pari de marquer l’histoire de notre démocratie, en apportant leur part de réflexion intellectuelle à la consolidation des acquis démocratiques. C’est autour donc du thème « Le vote des Burkinabè de l’extérieur en 2020 : contraintes et défis » que la réflexion a été menée à ses premières journées parlementaires de 2018 tenues du 15 au 17 mars dernier à Dédougou. Pour ce faire, des  communications ont été  données sur la problématique par des conférenciers sur les contraintes qui peuvent être rencontrées dans la réalisation de cette disposition constitutionnelle et la CENI. « Les députés de l’UPC ont voulu  par cette réflexion inviter tous les Burkinabè à faire en sorte que le vote des Burkinabè vivant à l’étranger soit une réalité parce que c’est un droit constitutionnel », a expliqué le Poé Naaba, président du groupe parlementaire UPC, comme étant ce qui a guidé le choix du thème.

 « Si les Burkinabè vivant à l’étranger peuvent effectivement donner leur vision et leur point de vue sur la gestion de l’Etat, relève-t-il, alors, nous pensons que la démocratie va mieux s’enraciner et le Burkina Faso va aller vers un développement  mieux partagé ». Par ailleurs, pour lui, les enjeux sont nombreux. «Vous mesurez l’importance de l’apport des Burkinabè vivant à l’étranger sur le tissu économique, également en termes de valeur ajoutée sur notre culture », ajoute-t-il.

Selon toujours le président du groupe parlementaire UPC, en termes d’avancées, « la CENI nous a présentés les résultats d’une étude, et nous avons l’espoir qu’en 2020 le vote des Burkinabè  de l’étranger sera une réalité. Il y a également le fait que le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré qui pendant la campagne électorale en tant que candidat du MPP, a pris l’engagement de faire en sorte que le vote des Burkinabè de l’étranger en 2020 soit une réalité. Nous pensons qu’en tant que grand homme d’Etat, il va prendre le pari de remplir cette promesse électorale ».

Invités à ces journées parlementaires, les représentants des groupes parlementaires Burkinlim, CDP et PJRN ont tous félicité l’UPC pour le choix et la pertinence du thème.  Le groupe parlementaire Burkinlim par la voix de son député Halidou Sanfo, a, au regard de l’impératif actuel de la paix des cœurs au Burkina Faso, invité l’UPC à  un sursaut d’honneur patriotique pour opérer le pas nécessaire qui pourrait contribuer de façon historique à l’avènement de la paix véritable dans notre pays.

A noter que dans son discours d’ouverture de la cérémonie, le président du groupe parlementaire UPC, le Poé Naaba, a condamné les attaques terroristes du 2 mars dernier à Ouagadougou. Et une minute de silence a été observée à la mémoire des vaillants et valeureux soldats tombés pour la défense de la patrie et de la liberté.

Arnaud Lassina LOUGUE (Correspondant)

 

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Handicaps, solutions et recommandations

 

Suite aux travaux  de la journée, il ressort que le vote effectif des Burkinabè de l’extérieur pourrait être handicapé par un certain nombre de difficultés techniques et pratiques notamment

l’établissement des cartes de vote,

la mise en place des bureaux de vote,  le choix des membres des bureaux de vote.

Des solutions ont été dégagées par l’expert en la matière, dans le souci de relever les défis pour garantir le droit de vote à nos compatriotes de l’extérieur. Il s’agit entre autres, d’établir un fichier électoral fiable de ces Burkinabè de l’extérieur,  de mettre en place des bureaux de vote composés de représentants de chaque parti aux élections.

 

Recommandations :

-faire de l’ONI le seul et unique opérateur chargé de constituer un fichier électoral fiable,  de la Carte nationale d’identité burkinabè  ou du passeport,  les seuls et uniques documents de vote pour les Burkinabè de l’extérieur au prochain scrutin ;

-transmettre avec diligence à l’Assemblée nationale et ce dans les plus brefs délais, le projet de loi portant révision du code électoral ;

 -procéder à la création  des ambassades et consulats dans les pays où on note une forte présence de nos compatriotes et procéder  à la signature des accords avec les pays membres de la CEDEAO afin d’obtenir des facilités d’ordre logistique pour l’organisation du scrutin.


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