KORSIMORO : Le barrage menacé

Une activité génératrice de revenus par excellence, la maraîchéculture est une activité qui contribue énormément  au développement de l’activité économique du département de Korsimoro à 70 km au Nord-est de Ouagadougou et  à 30 km de Kaya, chef-lieu de la région du Centre-Nord. Entre 2010 et 2014, l’essor des mines d’exploitation artisanale a failli détruire cette activité. La production maraîchère a bel et bien résisté au coup dur  que l’orpaillage lui a infligé.

 

Sur les berges du barrage de Korsimoro, l’activité de maraîchage  n’est  pas à démontrer. Selon les techniciens de l’agriculture, sur place, il y a une réelle rentabilité à une certaine période de l’année, surtout entre les mois de janvier et mai. Les maraîchers de Korsimoro utilisent en grande majorité les motopompes pour l’irrigation de leurs parcelles d’exploitation qui doivent être normalement éloignées de la retenue d’eau. Derrière ces efforts de rentabilisation de leur production, se cachent des difficultés. A l’image de certains barrages du Burkina Faso, celui de Korsimoro est confronté au phénomène d’ensablement .On peut ajouter à cela les difficultés d’écoulement et de conservation des produits maraîchers.

 

Le barrage de Korsimoro a perdu depuis ces huit dernières années, plus de la moitié de ses eaux à la même période. Les producteurs, impuissants face à cette situation, restent quand même les premiers responsables.  « Ils ont été prévenus de la situation », nous confie un responsable de l’agriculture. Malgré l’imposition d’une distance obligatoire à respecter, les producteurs ont continué à exploiter leurs parcelles dans le déni des règles de protection du barrage.

Au vu de l’urgence de la situation à savoir l’ensablement, l’écoulement  et la conservation de la production maraichère, quelque chose doit être fait. Les producteurs sont invités à jouer leur partition en respectant scrupuleusement les règles de protection du barrage.

 

SALOU B. Jonas

(Correspondant) Korsimoro

 

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