HomeA la uneKOUMBA BOLY A PROPOS DU CEP 2014:« Le bilan est très honorable »

KOUMBA BOLY A PROPOS DU CEP 2014:« Le bilan est très honorable »


Le point de presse du gouvernement du 3 juillet 2014 avait comme invitée la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation (MENA), Koumba Boly/Barry. Elle est venue présenter, entre autres, le bilan des examens de fin d’année dans le contexte du continuum, lequel bilan a été jugé très honorable, ainsi que l’état de mise en œuvre de la campagne d’alphabétisation 2014. C’était en présence du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré.

 

Le bilan de la session 2014 du Certificat d’études primaires (CEP) est très honorable, à en croire en tout cas la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation (MENA), Koumba Boly/Barry. Elle l’a signifié lors du traditionnel point de presse du gouvernement, tenu le 3 juillet dernier. Selon la responsable en charge dudit département, sur un total de 344 982 (180 271 filles et 164 711 garçons) candidats, 264 941 ont été admis, ce qui donne au plan national, un taux de succès de 82,2%. Un taux d’admis qui a enregistré une hausse de 21,29% comparativement à la session de 2013. Pourquoi un taux national aussi important de réussite cette année ? A cette question, Koumba Boly a laissé entendre que cela fait partie des perspectives mises en place depuis ces dernières années. Selon elle, la vision de déconcentration et de décentralisation du système au niveau du MENA a permis de responsabiliser l’ensemble des acteurs sur le terrain qui, disposant de ressources, ont fait leur travail. « Au niveau du MENA, 80% du budget ont été transférés aux directions régionales, provinciales et aux Circonscriptions d’éducation de base ; ce qui est un choix stratégique.

 

Le nombre de filles admises est supérieur à celui des garçons

La majorité des ressources a donc été gérée au niveau déconcentré. Cela est très important car si les gens disposent de ressources matérielles et financières pour faire leur travail, cela est fondamental », a-t-elle affirmé. La ministre a également relevé l’engagement de l’ensemble des acteurs, notamment les parents d’élèves, les enseignants, les partenaires sociaux sans omettre les examens qui se sont déroulés dans un contexte apaisé. A son avis, il n’y a pas eu de grève, avec très peu de sit-in dans les régions. Le CEP 2014 a fait plus d’heureuses que d’heureux. En effet, il est ressorti que le nombre de filles admises (135 572) est supérieur à celui des garçons qui est de 129 369. Pour Koumba Boly, cela est à l’image de la représentation des femmes au plan national qui est de 52%. « Au niveau de la population scolarisable, les filles sont aussi majoritaires. C’est donc normal, logique car si leur nombre est élevé au niveau des inscrits, il va de soi qu’il y ait un nombre élevé d’admises », a-t-elle justifié. Au titre toujours du bilan des examens, il y a les résultats engrangés par les écoles de la réforme. Ainsi, sur 77 759 candidats régulièrement inscrits au CEP issus des écoles de la réforme, 65 490 ont été admis, ce qui donne un taux de réussite de 84,22%. Un autre motif de satisfaction pour le MENA. Selon la responsable du département, l’an 1 de l’opérationnalisation du continuum s’est bien déroulé car les objectifs ont été atteints. Ainsi, a-t-elle dit, dans le cadre de sa mise en œuvre, 350 CEG ont été transférés au MENA, 103 Centres d’éveil et d’éducation préscolaires recensés, le personnel mis à la disposition du MENA est de 362 au niveau du ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale (MASSN) et de 919 au ministère des Enseignements secondaire et supérieur (MESS). Comme perspectives, il est prévu, selon la ministre, le recrutement de 4 800 instituteurs adjoints certifiés en 2014, de 475 professeurs d’enseignement général, la mise à disposition de 2 800 sortants des ENEP, de 504 enseignants-UK et de l’IDS. Alphabétiser 1 490 900 femmes et hommes ainsi que 1 099 042 néo-alphabètes au titre de l’éducation non formelle, est aussi un vœu cher au ministère à l’horizon 2015, lui qui entend atteindre un taux d’alphabétisation d’environ 60%. Koumba Boly a, pour terminer, salué le mérite de l’ensemble des travailleurs de son département, ses collaborateurs immédiats, les directeurs centraux et déconcentrés, les associations des parents d’élèves et les partenaires, pour le travail abattu qui a permis d’engranger ces bons résultats.

« Le gouvernement   se sent directement impliqué dans ce deuil »

Quant au ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, il a été interpellé sur les activités qui seront menées au niveau national afin que le pays soit au rendez-vous de la Télévision numérique terrestre (TNT), et sur le décès de Gérard Kango Ouédraogo. Concernant la TNT, le porte-parole du gouvernement a fait savoir que le défi du moment est d’arriver à construire les équipements. Selon le ministre, entre la production et la diffusion, il y a une étape à réaliser, laquelle est la plus importante et la plus coûteuse. « Il s’agit pour nous de construire sur l’ensemble du territoire, des infrastructures (émetteurs, antennes, récepteurs, réémetteurs) sur 35 sites choisis pour qu’à la mise en œuvre de la TNT, nous ayons un taux de couverture du pays de 98 à 100%. C’est cela le défi en ce moment et nous avons dix à douze mois pour pouvoir les construire. L’entreprise est déjà désignée, elle est à Ouagadougou et les travaux doivent commencer de manière pratique », a-t-il dit. A en croire le ministre, l’autre défi est la communication car il va falloir expliquer à tous les Burkinabè que la TNT est une perspective qui va bousculer un tant soit peu quelques habitudes au départ mais est, en réalité, un plus. « L’histoire du Burkina se confond souvent avec l’histoire de la vie de Gérard Kango Ouédraogo. Avant le Conseil des ministres d’hier (NDLR : du mercredi 2 juillet), nous avons observé une minute de silence. Vous avez aussi suivi le communiqué du gouvernement. Tout ceci pour dire que le gouvernement se sent directement concerné. Nous avons présenté nos condoléances, témoigné notre compassion à sa famille naturelle, celle politique, à la nation burkinabè. Le gouvernement aujourd’hui se sent concerné, directement impliqué dans ce deuil », a laissé entendre Alain Edouard Traoré.

Colette DRABO

 


No Comments

Leave A Comment