HomeA la uneLA MINISTRE DE LA COMMUNICATION AUX EDITIONS « LE PAYS »  : « Laver nos linges sales en famille »  

LA MINISTRE DE LA COMMUNICATION AUX EDITIONS « LE PAYS »  : « Laver nos linges sales en famille »  


Valérie Kaboré, installée officiellement en tant que ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme, le 10 mars 2022, a décidé de rendre des visites de courtoisie à un certain nombre de médias privées. « Le Pays » en fait partie. Son fondateur, Boureima Jérémie Sigué, a reçu, le 29 avril 2022, dans son bureau, au siège du Groupe de presse, l’actuel ministre de tutelle des médias. Partenariat gagnant-gagnant et amélioration des conditions d’exercice de la presse, ont été au cœur des échanges.  

 

Cela est en passe de devenir une tradition. Un ministre de la Communication nommé et qui rend visite aux médias privés. Valérie Kaboré, l’actuelle cheffe de département de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme, semble n’avoir pas dérogé à cette démarche de ses prédécesseurs. Elle était dans les locaux du Groupe de presse Les Editions « Le Pays » avec une délégation, le 29 avril dernier. Objectif : échanger sur sa volonté d’obtenir un partenariat gagnant-gagnant avec la presse privée et trouver les voies et moyens pour améliorer ses conditions d’exercice de la profession. Madame Kaboré souhaite sous son magistère, pacifier les relations entre son ministère et ses partenaires que sont, entre autres, les médias. Reçue en premier par le directeur général, Beldh’or Cheick Sigué, Valérie Kaboré a été reçue, ensuite, durant une heure d’horloge, par le fondateur Boureima Jérémie Sigué. « On pouvait organiser une rencontre collective. Mais je me suis dit qu’il y a un certain nombre de médias auprès desquels il faut aller. Et ce, afin de toucher du doigt les réalités du terrain et recueillir leurs préoccupations en vue de bâtir notre programme autour de ces attentes », a déclaré Valérie Kaboré dès l’entame de l’audience que lui a accordée le Fondateur des Editions « Le Pays ». Aussi, « reconnaître ce que vous faites pour faire avancer les idées et la démocratie », a-t-elle ajouté. «  Je vous garantis que sous mon mandat, nous allons créer cette ouverture avec la presse. C’est un gouvernement de transition qui veut travailler autrement. Cela ne sera pas facile et on aura besoin de l’accompagnement de nos partenaires », a souhaité Valérie Kaboré. La ministre en charge de la communication a profité de cette audience pour donner un aperçu sur des initiatives et projets qu’elle compte implémenter pour un meilleur exercice de la presse privée.

 

    « Nous sommes, dans la sous-région, l’un des rares pays à ne pas posséder une rotative »

 

L’hôte, le Fondateur du Groupe de presse les Editions « Le Pays », s’est réjoui de cette visite de la ministre en charge de la communication. Au nom de son entreprise, il a félicité Valérie Kaboré pour sa nomination et lui a formulé des vœux de réussite. Tout en l’assurant de son soutien, Boureima Jérémie Sigué n’a pas manqué de rappeler le rôle de la presse. « Dans vos tâches républicaines, il peut arriver que nous disions des choses qui fâchent ou que nous fassions des constats non reluisants. Mais c’est notre rôle aussi de dire ce qui va et ce qui ne va pas », a-t-il indiqué. « Nous sommes contents de cette visite qui est la deuxième du genre effectuée par une femme ministre, cela nous fait honneur. Soyez rassurée, nous sommes avec vous », a ajouté  Boureima Jérémie Sigué. Ce dernier a insisté sur la facilitation des contacts car cela pourrait instaurer un esprit nouveau. Et peut « résoudre un certain nombre de problèmes très rapidement sans que cela ne soit porté sur la place publique», fait-il savoir. En attendant d’autres cadres d’échanges pour exposer les difficultés de la presse privée, le Fondateur des Editions « Le Pays » n’a pas passé sous silence la question de la rotative,  des ruptures occasionnelles de papiers, etc.  L’acquisition de la rotative et la mise en place d’une centrale d’achat sont pour M. Sigué, des questions importantes pour la presse. «Dans la sous-région, le Burkina est l’un des rares pays à ne pas posséder une rotative. Son acquisition, est une question de souveraineté et cela arrangerait même l’Etat », a-t-il dit.   Les échanges avec la ministre en charge de la communication et sa délégation se sont déroulés dans la convivialité et le respect mutuel. Ils se sont donné rendez-vous dans d’autres cadres de discussions afin de trouver des solutions idoines aux difficultés que traversent les entreprises de presse.

 

Boureima KINDO

 

Qui est Valérie Kaboré ?

 

« C’est une actrice avertie du secteur de la culture qui a été portée à la tête du département. La célèbre réalisatrice de la non moins renommée série «  Ina », est experte en communication. La patronne de l’agence Médias 2000 a participé à la mise en œuvre des projets du Millenium Challenge Account à travers la production de 50 films documentaires dans  les années 2010. Une collaboration qui lui a valu d’être reçue à la Maison Blanche. Elle est titulaire d’un Diplôme d’études approfondies (DEA) en cinéma et audiovisuel à l’Ecole des hautes études en sciences sociales et du conservatoire national des arts et métiers (CNAM) en France en 1991, d’une licence à la Sorbonne France, en animation sociale et culturelle à l’Université de Paris I en 1988 et d’une licence en Science et techniques de l’audiovisuel à l’Institut africain d’éducation cinématographique (INAFEC) à Ouagadougou en 1987. Elle est officier de l’Ordre du mérite des lettres, arts et communication avec agrafe cinéma en 2017 ».

 

Source : ministère en charge de la communication

 

Voici ce que l’actuel ministre en charge de la communication a laissé dans le Livre d’Or du journal  « Le Pays »

 

« Bonjour à tous ! Bonjour cher aîné Fondateur ! Merci pour l’accueil qui m’a été réservé et à toute l’équipe du ministère de  la Communication, de la culture, des arts et du tourisme. Nous sommes venus vous rendre une visite de courtoisie. Vous encourager et marquer  toute notre disponibilité à travailler main dans la main avec l’ensemble des acteurs de la presse privée pour le développement et la pacification de notre pays. Merci d’avoir ouvert vos portes pour l’installation du dialogue que nous souhaitons permanent. Votre expérience et leadership puissent servir à la jeune génération. Ensemble, demeurons positifs dans la perspective de réalisation d’objectifs majeurs pour un partenariat public-privé gagnant-gagnant. Longue vie au Fondateur et longue vie au Groupe de presse « Le Pays ». Plein succès dans vos projets pour un retour véritable de la paix au Burkina Faso ».

 

BK

 

 

« Je présente mes excuses »

 

Valérie Kaboré a accepté de répondre à nos questions au détour d’une interview express, lors de sa visite dans les locaux du journal « Le Pays ». C’était le 29 avril 2022. Lisez plutôt !

 

« Le Pays » : Avez-vous été surprise lorsque vous avez été consultée pour votre nomination, ou bien n’avez-vous pas été préalablement consultée ?

 

Valérie Kaboré :

J’ai effectivement été surprise parce que j’étais dans un autre dispositif. Cela fait 6 ans que je suis élue à la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina. J’y ai été la pionnière avec l’intégration de notre corps de métier dans cette institution. Depuis 6 ans, je me bats pour qu’on reconnaisse la culture, la communication et la presse comme un secteur économique à part entière et qui fait engranger des ressources financières pour le développement du Burkina Faso. Grâce à nos efforts, après un poste de chargé de la culture, nous avons obtenu un autre poste qui est celui de la communication pour que justement, on puisse se compléter dans les débats.  La CCI-BF doit avoir 73 ans maintenant mais, c’est seulement il y a 6 ans de cela que notre secteur a été reconnu. C’est peut-être cette visibilité dont nous avons bénéficié, qui a conduit les nouvelles autorités à penser à nous. J’aimerais attirer aussi l’attention des acteurs de la culture et de la presse sur un point : on retrouve tout sur les réseaux sociaux. Cela fragilise le secteur et en même temps, les acteurs. Je demande donc à l’ensemble des acteurs culturels et ceux de la presse, de profiter de cette période de Transition pour voir comment on pourra mieux nous organiser afin de nous faire respecter davantage. Dans une autre vie professionnelle, j’ai vu des journalistes se faire bousculer. C’était à Lomé, lors d’une rencontre de Lions club avec 52  pays. Ils ont demandé à la presse de sortir de la salle avant le début des travaux. J’ai alors pris la parole pour dire : « Depuis que les journalistes sont sortis de la salle, qu’est-ce qu’on a dit de secret ? Qu’est-ce qui ne peut pas être rendu public ? Si vous les chassez, ils penseront que vous êtes effectivement une secte ». Cela fait 30 ans que je suis sur le terrain et je suis dans cette démarche qui est de donner une autre image de notre secteur. Si on a pensé à moi pour ce poste de ministre, cela est peut-être dû à toutes les informations qu’ils ont eues sur ma personne. Quand on m’a appelée, je n’ai pas pensé un seul  instant que cela pourrait être pour un poste de ministre. J’ai donc envoyé mon curriculum vitae et je m’attendais à une consultation habituelle. Après, j’ai compris que c’était pour servir la Nation. Après tant d’années d’activités dans le privé, si on vous appelle à animer la vie publique, je pense que vous devez prendre cela comme une fierté et une reconnaissance de ce que vous avez déjà apporté. Mon appel à tous les confrères, à toute la presse, c’est de prendre ma nomination comme un acquis et travailler à m’accompagner pour qu’on nous respecte davantage et qu’on soit au centre des débats. Les agents de l’Administration ont aussi compris, depuis que je suis là, qu’il faut renforcer les liens entre le privé et l’Administration publique. Dans un département administratif qui est le client ? Les clients ce sont nos partenaires d’en face, à savoir ceux de la presse privée, de la culture, du tourisme et des arts. Nous sommes à l’Administration pour servir tous ces acteurs. Mais au moment où vous vous apprêtez à mettre des stratégies en place pour les servir, et qu’il y a un autre son de cloche de leur part, cela peut être souvent décourageant. Mais l’Administration va bientôt comprendre qu’elle est là pour le public. Dans la composition du gouvernement, on a un ancien leader syndical qui s’y trouve (Bassolma Bazié, ministre en charge de la Fonction publique, ndlr). Tout ceci doit être perçu comme un besoin de changement pour que tous les acteurs puissent compter dans le développement du pays.

 

Quelles seront vos priorités dans l’exercice de votre fonction ?

 

Je suis en train de faire l’état des lieux. Mais on aura bientôt une lettre de mission. Mais  a priori, je crois que c’est de travailler à ce que l’Administration soit au service des acteurs du terrain. C’est de lever tous les goulots d’étranglement dans le fonctionnement de l’Administration de notre département afin de mieux servir nos partenaires. Cela participera à régler les problèmes du pays. Si on dit que la Transition est là pour recadrer les choses et on continue de fonctionner comme avant, cela va être très difficile pour l’atteinte des objectifs. Mais je le ferai en dialoguant avec mes collaborateurs. Il n’y aura rien à imposer car ils sont tous responsables et tous ceux qui m’entourent, ont déjà compris cela et sont à pied d’œuvre. Il y avait un travail qui se faisait, mais il n’y a pas  de passerelles pour que chacun sache ce que l’autre fait. Sinon, on ne va pas réinventer la roue. On a déjà trouvé des projets dans l’Administration mais peut-être que leur valorisation n’a pas été faite à un certain niveau afin que les acteurs en face, se sentent concernés et prennent conscience que quelque chose est fait. Quand je parle du Fonds d’appui à la presse privée (FAPP), c’est une avancée par rapport à la collaboration entre l’Etat et le secteur privé de la presse. Au niveau de la culture, on a le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT). Autre chose, il y a les évènementiels. Quand on organise les Galians, c’est pour primer ceux du public et du privé. C’est peut-être un recadrage de nos priorités qu’il faut faire afin que chacun sache que l’autre fait un effort. On doit avoir un partenariat bénéfique avec le secteur privé.

 

 

« Pour ma part, mon plus grand souhait, c’est que la presse soit une force de propositions »

 

 

Quelles passerelles voyez-vous entre communication, culture et tourisme ?

 

Ce sont des secteurs complémentaires. Quand on prend la communication aujourd’hui, et sur le plan des médias, ils ont besoin de contenus. Mais les contenus sont produits par les acteurs culturels. Cet exemple doit faire comprendre à l’ensemble des acteurs de notre département, que c’est le maillage de tout ceci qui sera un avantage pour le ministère. La Télévision numérique terrestre (TNT) est une réalité aujourd’hui et les acteurs culturels peinent à trouver justement des diffuseurs. S’il y a une vraie combinaison entre des acteurs et des partenariats bien réfléchis, chacun pourra y gagner pour son compte. Nous sommes dans un pays de cinéma qui est en train de chuter parce que justement, en face, il n’y pas d’acheteur. Pourtant, la TNT regroupe un ensemble de chaînes qui peuvent acheter les productions cinématographiques de nos jeunes créateurs. Même la télé nationale qui a beaucoup de ramifications, notamment les RTB régionales, peut, avec une  bonne réflexion, permettre aux  acteurs de fonctionner normalement.

 

Quel serait votre plus grand souhait à la tête de ce vaste département ?

 

Mon plus grand souhait, c’est qu’à l’intérieur comme à l’extérieur de mon département, on puisse créer un cadre de dialogue. Pour ma part, mon plus grand souhait, c’est que la presse soit une force de propositions pour qu’on puisse tenir compte de son avis dans la construction de ce pays. On voit que la presse est souvent sur la défensive alors qu’en s’écoutant davantage, on pourra éviter certains écueils. Il n’y a pas un pays qui puisse aujourd’hui fonctionner sans la presse. C’est un partenariat qui doit être réfléchi pour que cela soit gagnant-gagnant.

 

Il y a eu le coup de gueule des professionnels de médias après l’incident qui s’est produit à l’encontre d’un média de la place. Doit-on avoir peur pour la liberté de la presse ?

 

Quand le problème s’est posé, je me suis renseignée. Et l’on m’a fait comprendre qu’il semble que la personne était à un endroit où c’est la sécurité qui devait y être. J’aurais vraiment souhaité être saisie de cet incident pour qu’on voie ensemble comment le régler entre notre département et celui de la sécurité. Je ne pense pas que ceux qui sont chargés de la sécurité aujourd’hui, veuillent poser délibérément un acte qui blesse quelqu’un de la presse. Pas du tout ! C’est un incident qui est arrivé et c’est regrettable. Mais oublions cela et allons de l’avant. Au-delà de tout, il faut regarder ce qu’on peut sauver d’essentiel. Pour ma part, c’est clos. Il faut qu’on utilise d’autres canaux pour se comprendre car les réseaux sociaux ont aussi leurs limites. Je suis vraiment la première à être désolée de cette situation. Je pense qu’il ne faut pas en faire une montagne. Cependant, le chef de l’Etat ne doit pas être comptable de cette situation. C’est le travail d’une équipe et un membre de cette équipe s’est trompé. Aujourd’hui, on n’a pas besoin d’ouvrir un autre front avec la presse, pas sous mon mandat. Je suis venue pour pacifier à ma manière les relations en tant que communicatrice. Au nom donc des animateurs de la vie publique, je présente mes excuses.

 

Comment appréciez-vous les prestations de la presse nationale burkinabè en général et celles du Groupe de presse « Le Pays » en particulier ?

 

La presse nationale burkinabè, dans une autre vie, a toujours été un bon partenaire pour moi. Car j’ai géré une agence de communication pendant 30 ans. Je disais au doyen de l’Observateur Paalga que c’est son journal qui m’a lancée. Toutes nos prestations passaient soit à « Le Pays » soit à l’Observateur Paalga ou à Sidwaya pour le côté étatique. C’est donc leur accompagnement qui nous a rendus visibles. Sinon, si vous vous enfermez dans votre agence et vous concevez des stratégies de communication, comment les rendre publiques si ce n’est que par les médias ? J’ai toujours eu des rapports cordiaux avec la presse. Je pense que ce que la presse produit pour le développement, est inestimable. Sans la presse aujourd’hui, nous n’allions consommer que les Fake news. Ces Fake news peuvent faire déplacer un pays alors qu’elles ont été élaborées dans un salon. La presse nationale doit être magnifiée. Elle doit être vue comme un partenaire sûr parce que c’est elle qui doit véhiculer l’information. Le péché à l’heure actuelle, c’est que la presse veut souvent rivaliser avec les acteurs qui sont sur Facebook. Ce qui fait que s’il y a une information qui tombe, souvent, on ne prend pas la peine de vérifier. Et de grands organes ont diffusé des nouvelles qui se sont retrouvées plus tard fausses. Nous allons travailler au ministère, à redéfinir nos canaux officiels afin de rendre disponible  l’information officielle.

 

Est-ce que « Le Pays » fait partie des grands journaux qui ont diffusé de fausses informations ?

 

Non ! Si on a choisi d’être là, c’est une reconnaissance de la Nation à votre égard. J’ai commencé cette audience en évoquant votre 30e anniversaire qui a été fêté et qui a fait la fierté de tout le monde. Nous avons commencé dans notre domaine presqu’à la même période que les débuts de  « Le Pays ». On a grandi à vos côtés. Il n’y a donc pas de raisons qu’aujourd’hui, qu’on ne vous reconnaisse pas le mérite d’avoir lutté  pour la liberté de la presse. La jeunesse est souvent pressée. Mais, je crois que si on institue un cadre de dialogue avec des témoignages, elle saura que les aînés viennent de loin. Et que ce que nous vivons aujourd’hui comme liberté de la presse, est un peu grâce à leur lutte. Cela n’a pas été facile. Des journalistes ont fait la prison et une maison de presse a été brûlée. Pour arriver à l’existence de tous ces titres de journaux et autant de radios et de télévisons dans notre pays, il fallait parcourir un long chemin. Il n’y a jamais de chemins parfaits. Il faut toujours travailler à les rendre meilleurs. Notre objectif, c’est de travailler à ce que la presse se sente à l’aise. Mais il faut que les médias sachent aussi que Facebook n’est pas une tribune pour exposer leurs difficultés ou besoins. Le gouvernement et le ministère en charge de la communication ont des adresses. Nous sommes disponibles afin qu’on lave nos linges sales en famille.

 

Propos recueillis et retranscrits par Boureima KINDO

 


Comments
  • Tout ceci est impressionnant …Je fais partie du vulgum pecus , je suis étonné qu’une telle réunion puisse se faire et qu’elle soit révélée simplement..
    Je passe mon temps en France à dire que j’ai connu en Afrique des niveaux de classe très élevés qui surprendraient mes interlocuteurs .Je rappelle aussi qu’en Afrique un citoyen parle au moins 2 langues en plus du français et j’invite mes amis toubabs à voir les écrits et les commentaires d’un certain nombre de journaux …

    5 mai 2022

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