LANCEMENT DES CONCOURS DIRECTS DE LA FONCTION PUBLIQUE : 936 264 candidats pour 12 324 postes
Les concours directs de la Fonction publique, session 2016, ont commencé ce matin sur toute l’étendue du territoire. 936 264 candidats sont en compétition, y compris les 787 candidats des concours de 2015 entachés de fraude, pour 12 324 postes à pourvoir. Le ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, Clément Sawadogo, a procédé au lancement officiel des compositions le 1er août 2016, au lycée Philippe Zinda Kaboré.
Quel est le dispositif de sécurité dans l’administration des concours cette année ? « Nous avons travaillé d’arrache-pied sur la question de sécurité pour éviter les fraudes. Nous avons passé au peigne fin tout le circuit de l’organisation des concours, nous n’avons pas d’indice de fraudes », a répondu le ministre en charge de la Fonction publique pour qui ce sont les plus méritants qui seront reçus aux différents concours. Il estime toutefois qu’il faut rester vigilant, debout jusqu’à la fin de l’administration des épreuves. Il a invité le moindre des Burkinabè qui aurait connaissance d’un indice de fraude de le faire savoir afin que l’on remonte les pistes pour en détecter les auteurs ou acteurs. « L’organisation des concours directs est un vrai parcours du combattant », selon le ministre, sans doute, au regard des effectifs qui avoisinent le million, pour 102 concours de toutes les branches d’activités de l’administration publique, a-t-il fait savoir. 82 concours répondent à la modalité QCM (questions à choix multiples) et 15 se déroulent sous la modalité des épreuves classiques, comme le concours de recrutement des professeurs des lycées et collèges par exemple. L’interdiction faite aux candidats de se présenter à la composition avec un portable est une des mesures supplémentaires de sécurité, a relevé le ministre qui a demandé aux candidats d’« être sages et d’obéir aux différentes instructions pour que ceux qui seront déclarés admis soient vraiment les plus méritants ». Romain Somé, candidat aux concours directs, dit s’être préparé conséquemment pour 3 concours, mais « on n’est jamais assez sûr, avec les tests psychotechniques », a-t-il nuancé. « Nous espérons, dit-il, que cette année sera l’année de notre année, même si les chances sont réduites avec 900 000 candidats pour 12 000 postes » « Je suis là pour accompagner madame pour la composition », a confié fièrement Seydou Wimenga, tenant le bébé de sa femme qui compose à l’Amphi Libyen de l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. Hassamy Yanogo pense que la suppression des tests psychotechniques augmentera les chances de réussite des candidats. « Les tests psychotechniques n’ont rien à voir avec les profil des postes à pourvoir ; on devrait les supprimer », lance-t-il. Sali Soulama, qui se présente pour 5 concours, pense tout le contraire : « Les tests psychotechniques départagent les candidats qui sont trop nombreux. Ce que nous craignons, c’est la fraude aux concours». Clément P. Sawadogo a laissé entendre que son département a travaillé avec un seul cabinet dans le cadre des concours, lequel a été sensibilisé sur le sérieux, le professionnalisme et l’intégrité au cours des séances de travail pour éviter toute fraude. Mais, conclut-il, « l’homme et sa conscience finissent par être les derniers recours ».
Lonsani SANOGO
Anonyme
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21 mai 2017