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LICENCIEMENT DE 18 TRAVAILLEURS DE L’HOTEL LA PALMERAIE : Le Syndicat des travailleurs de l’hôtellerie exige leur réintégration


Le Syndicat des travailleurs de l’agro-alimentaire et de l’hôtellerie (SYNTAH) a animé un point de presse le vendredi 12 février 2016 à la Bourse du travail de Ouagadougou. L’objectif des conférenciers est d’informer le public du sort réservé à 18 travailleurs de l’hôtel « la Palmeraie », licenciés par la Directrice dudit hôtel le 8 février dernier. Le syndicat dénonce ce licenciement et réclame la réintégration pure et simple des travailleurs.

A l’Hôtel la Palmeraie, c’est la tension entre les travailleurs et l’administration de la résidence hôtelière depuis que les propriétaires de la chaîne SOPATEL ont nommé Mireille Laborda comme directrice générale dudit hôtel en décembre 2014. C’est ce qui ressort de la déclaration liminaire du SYNTAH ce 12 février. Les agents licenciés de la Palmeraie ont confié que les travailleurs font l’objet de harcèlement au quotidien, d’humiliations et d’exigences contraignantes de la part de Mireille Laborda qui, de leur avis, a souvent réservé des traitements inhumains à des travailleurs sous sa coupe de part le passé. Pour obtenir de Laborda la fin du harcèlement et l’élection des délégués du personnel, porte-voix des travailleurs à la Palmeraie, les travailleurs ont dû observer un arrêt de travail. Face à ce qui aurait été perçu comme un affront par Laborda, selon le délégué du personnel, Romaric Kaboré et ses collègues, la directrice Laborda a réagi par son refus de collaborer avec lesdits délégués, les obligeant à se plier aux exigences d’un règlement intérieur, établi au préalable par l’administration de la résidence de l’Hôtel. Il s’en suivra, à entendre les agents licenciés, une pluie de mesures disciplinaires et de sanctions prises par la directrice, toute chose qui va amener les travailleurs de la Palmeraie à recourir à l’inspection du travail qui aurait tranché en leur faveur. La directrice, Mireille Laborda, en l’espace de 6 mois, a prononcé 6 mises à pied, adressé 100 lettres d’explication aux travailleurs, contraint 4 d’entre eux à la démission et licencié un autre pour une faute qu’aucun travailleur ne dit comprendre jusque-là. Au regard de tout ce qui précède, les travailleurs de la Palmeraie ont observé 10 mn d’arrêt de travail momentané avant de poursuivre le travail jusqu’à la fermeture à 23 heures, pour exiger de la directrice Laborda le respect de leur dignité, conformément à la loi et exiger la relecture du règlement intérieur, assorti d’un préavis de grève de 24h pour le 12 février. Les conditions de travail se sont dégradées sous la direction de Laborda, confie Romaric Kaboré, qui soutient qu’« à la Palmeraie, on nous a appris à mentir ». Suite au préavis de grève, 18 travailleurs de la Palmeraie ont été licenciés, le délégué du personnel y compris, pour faute lourde. Pour le SYNTAH, cette décision de licenciement viole la législation du travail. Il exige le respect de la législation du travail, la réintégration des travailleurs licenciés et le respect des décisions de l’inspection du travail à propos du contentieux. Pour le Secrétaire général du SYNTAH, Justin Sigué, les travailleurs ont simplement exercé leur droit que la législation du travail leur reconnaît. Le personnel de l’hôtel Silmandé, représentant la sous-section de l’Organisation nationale du syndicat libre (ONSL) a marqué son soutien sans faille aux travailleurs licenciés.

Lonsani SANOGO

 


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