LICENCIEMENTS DE TRAVAILLEURS A SOPATEL SILMANDE : « Quand l’UAS se met debout, les patrons qui ont des têtes de mule tombent », dixit Sanhouidi Urbain
L’Unité d’action syndicale (UAS) a tenu le vendredi 16 juin dernier à la Bourse du travail de Ouagadougou, une Assemblée générale (AG) extraordinaire avec les délégués syndicaux et délégués du personnel des syndicats membres de l’Union. L’ordre du jour de cette A.G extraordinaire a porté essentiellement sur les licenciements des travailleurs à SOPATEL Silmandé.
L’Unité d’action syndicale (UAS) est montée au créneau, ce vendredi 16 juin lors d’une Assemblée générale extraordinaire (AGE), pour dénoncer le licenciement des travailleurs de l’hôtel SOPATEL Silmandé et ce, au mépris, selon le secrétaire général adjoint de l’Union syndicale des travailleurs burkinabè (USTB), Urbain Sanhouidi, des initiatives et décisions des autorités de notre pays. En effet, malgré l’interpellation du ministre de la Culture, des arts et du tourisme qui, dans une correspondance adressée au Président du conseil d’administration (PCA) de l’hôtel SOPATEL Silmandé, Omar Sall, l’invitant « à surseoir sans conditions au licenciement, à annuler les décisions déjà prises concernant les 25 licenciements et les 12 suspensions et à reprendre sans délai les concertations devant aboutir à un règlement à l’amiable de la crise », la direction de l’hôtel a mis en exécution sa décision .
Faisant fi de toutes ces mises en garde des autorités, et muré dans un silence qui frise la défiance, estime l’UAS, le PCA de l’hôtel SOPATEL Silmandé continue d’afficher une morgue hautaine face à la détresse des travailleurs de ce célèbre complexe hôtelier. Face à cette attitude de la direction de l’hôtel, l’Unité d’action syndicale a décidé de marquer sa solidarité à l’endroit des travailleurs licenciés. C’est ainsi que les secrétaires généraux des centrales syndicales et des syndicats autonomes ont adressé une lettre ouverte au président du Faso Roch Marc Christian Kaboré pour l’informer de la situation. Mais, en attendant que la fumée blanche ne vienne peut-être de la présidence du Faso, l’UAS a pris le taureau par les cornes en convoquant une Assemblée générale extraordinaire à l’effet de décider de la marche à suivre. « Nous avons écrit au premier ministre et nous attendons sa réponse. S’il n’y a pas de décision ferme pour arrêter cet état de fait, c’est-à-dire, les licenciements qui vont à l’encontre des décisions de l’Inspection du travail et de la volonté de nos autorités, nous allons mener des actions allant jusqu’à des protestations, marches, sit-in et autres, pour exiger le départ du PCA, car nous voulons que la justice règne dans notre pays », a martelé Urbain Sanhouidi. Avant de lancer cette boutade sous forme de mise en garde « quand l’Unité syndicale se met debout, les patrons qui ont des têtes de mule tombent ».
Seydou TRAORE