HomeA la uneL’OPPOSIITON CONGOLAISE ET LA PRESIDENTIELLE DU 23 DECEMBRE 

L’OPPOSIITON CONGOLAISE ET LA PRESIDENTIELLE DU 23 DECEMBRE 


 Le tout n’est pas de se choisir un candidat unique…

Ça y est ! La fumée blanche est enfin sortie des cimes de l’Hôtel du Centre de Genève où étaient réunis en conclave, les sept ténors de l’opposition congolaise à l’effet de se choisir un candidat unique pour la présidentielle du 23 décembre prochain. C’est finalement le député Martin Fayulu qui a été désigné par ses pairs, pour affronter dans les urnes, le candidat de la majorité présidentielle en la personne de Emmanuel Ramazani Shadary. Le moins que l’on puisse dire,  c’est que l’opposition congolaise a tenu parole ; elle qui, lors de sa première réunion en Afrique du Sud en fin octobre, avait annoncé la désignation, et ce, au plus tard en mi-novembre, d’un candidat unique. C’est désormais chose faite. C’est tout à son honneur. Car ce n’était pas gagné d’avance, surtout quand on sait que cette opposition a longtemps était minée par des querelles picrocholines sur fond de leadership. Elle semble avoir compris que face au rouleau compresseur du président Joseph Kabila qui fait feu de tout bois pour que son poulain lui succède au soir du 23 décembre, seule vaut l’union. Certes, celui qui vient d’être désigné candidat unique de l’opposition, ne bénéficie pas des faveurs des pronostics mais il suffit que tous les six autres ténors fassent bloc derrière lui, pour que les tendances s’inversent.

Mais quand on sait que l’insincérité et les pantalonnades passent pour être les valeurs les mieux partagées en politique, on a bien peur que certains leaders de l’opposition, d’ici la date du scurtin, ne retournent leur veste pour rejoindre les rangs de la majorité et cela, pour des considérations purement alimentaires.

Se choisir un candidat commun est une chose, le soutenir jusqu’à la victoire en est une autre

Cela est d’autant plus vrai que les principaux opposants au régime de Kabila, on le sait, ne parlent pas d’une même voix en ce qui concerne l’utilisation des machines à voter, qui défraie la chronique. En effet, alors que le sieur Fayulu qui vient d’être désigné candidat unique de l’opposition, excluait toute possibilité de participer aux élections si les machines à voter ne sont pas retirées du processus, Félix Tshisékédi, lui, n’y voyait aucun inconvénient. Il se dit prêt à tout. C’est dire que d’ici le 23 décembre, beaucoup d’eau pourrait couler sous les ponts si fait qu’il faut se garder, du moins pour l’instant, de jeter des lauriers à l’opposition congolaise. Car, se choisir un candidat commun est une chose, le soutenir jusqu’à la victoire en est une autre. Or, pour peu que le processus électoral soit transparent et que les uns et les autres restent soudés, Martin Fayulu et ses camarades de l’opposition pourront provoquer l’alternance en République démocratique du Congo (RDC). On l’a vu au Bénin, où même soutenu par le chef de l’Etat sortant, Lionnel Zinsou a courbé l’échine face à Patrice Talon. Ce qui a été possible donc à Cotonou peut l’être à Kinshasa, surtout que le peuple semble maintenant en avoir marre des turpitudes de Kabila.

B.O


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