LOTISSEMENT DE TERRAIN A KORSIMORO : A quand le dénouement de l’imbroglio ?
Des installations anarchiques, des ventes de parcelle sans règles. C’est le résultat d’un lotissement datant de 2004 dont une partie serait sans issue favorable dans la commune de Korsimoro, dans la province du Sanmatenga. Ces agissements résulteraient d’une incompréhension entre les autorités en charge du lotissement et la population depuis quelques années. Les disputes se sont succédé depuis 2006 à nos jours. Le blocage est sans conteste là et la vérité d’hier n’est plus celle d’aujourd’hui, comme dirait l’autre, « vérité au-delà des Pyrénées, erreur en deçà ».
La situation est là : terrains bornés, pas d’attribution, pas de possibilité d’achat ni de construction, une situation de non retour. Au début des lotissements en 2004, tout semblait aller bien jusqu’au moment où certains bénéficiaires ont jugé qu’ils méritaient plus de parcelles que ce qui leur était proposé ; il s’en est suivi le réaménagement de la clé de répartition. Un système de cotas aurait été mis en place par la commission, c’est-à-dire qu’un certain nombre de parcelles est remis à un responsable de village touché par le lotissement pour qu’il se charge de repartir cela entre les membres d’une même famille. Cette situation constituait une forme de faveur. Il s’en suivra alors une spéculation qui aurait donné naissance à des doubles attributions et même des triples attributions. Toutes les tentatives sont restées vaines face aux différentes revendications et certaines bornes auraient été enlevées en réponse à ce conflit latent.
Las d’attendre, certains habitants de ces zones loties ont décidé de passer à l’étape supérieure. C’est ainsi que des constructions sont entreprises sur les parcelles non attribuées. Ces derniers justifieraient leurs actions par le fait que ce lotissement n’a pas respecté les règles. Malgré l’interdiction de construire, beaucoup continuent sans souci. A l’instar de plusieurs lotissements litigieux au Burkina Faso, celui de la commune de Korsimoro mérite une attention particulière. Qu’est-ce qui empêche la résolution définitive de ce problème ? Qui à intérêt dans cette situation ? Qu’à cela ne tienne, l’intérêt de la population doit prendre le déçu sur celui des spéculateurs véreux qui, eux, sont au-delà du simple besoin de se loger. A quelques jours des élections municipales, nous pensons qu’un cahier de charges clair doit être présenté à la population dans le but d’apaiser les cœurs. Les problèmes de lotissement au Burkina se sont accrus après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 au Burkina Faso. Serait ce un ras-le-bol de tant d’années de brimade ?
- Jonas SALOU
(Correspondant à Korsimoro)
