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LUTTE CONTRE LA FRAUDE : L’ANLF s’insurge contre la production et la commercialisation d’eaux préemballées hors normes


La ville de Bobo-Dioulasso a abrité, le jeudi 29 septembre dernier, la troisième session ordinaire de la Commission nationale de lutte contre la fraude sur le thème : « Problématique de la production et de la commercialisation des eaux préemballées au Burkina Faso : effectivité du respect de la règlementation économique et environnementale ». Entrant dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’activité de l’année 2016 de l’Autorité nationale de lutte contre la fraude (ANLF), la présente session s’est tenue dans la salle de conférences de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de ladite ville.

 

Le pays des Hommes intègres connaît, surtout dans sa partie Ouest, dit-on, depuis quelques années, la prolifération d’unités de production d’eaux préemballées à laquelle s’ajoute également le nombre élevé d’importations dudit produit dont plusieurs ne répondent pas aux normes et règlementations en vigueur. Toute chose qui a un impact direct, d’une part, sur la santé des populations et, d’autre part, sur l’économie nationale. A ce titre, le ministère en charge du commerce, constatant le désordre dans le secteur des eaux préemballées, a, en collaboration avec d’autres départements ministériels, élaboré des arrêtés interministériels afin de règlementer le secteur. De ce fait, l’ANLF est chargée de l’exécution de la politique nationale de lutte contre la fraude fiscale, douanière, économique et environnementale définie par le gouvernement, d’organiser et d’animer des réflexions sur la fraude. C’est dans ce cadre que la présente session de l’ANLF qui se veut être une session de formation et de sensibilisation sur les évolutions récentes en matière douanière ainsi que sur la règlementation économique et environnementale en vigueur au Burkina Faso dans le secteur des eaux préemballées, a été organisée. Sont concernés par cette formation : les producteurs d’eaux préemballées, les importateurs ou exportateurs, les associations de consommateurs et de commerçants, mais aussi les structures techniques des départements ministériels (LNSP, ABNORM, Police, Gendarmerie, Douane, etc.). Les opérateurs des PME-PMI, les opérateurs des Grandes et moyennes entreprises dont la contribution est dite importante et indispensable dans un processus de réflexions relatives à la règlementation économique et environnementale en vigueur au Burkina Faso dans le secteur des eaux préemballées, étaient les invités à cette formation.

 

Offrir de l’eau de qualité à nos populations

 

La rencontre de Bobo-Dioulasso a eu pour objectif de réfléchir sur une meilleure application des arrêtés afin d’expliquer la règlementation économique et environnementale aux acteurs car, de l’avis de la coordonnatrice de l’ANLF, Clarice Zouré, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cette troisième session ordinaire, « la mission de la structure est d’accompagner les autres structures de contrôle afin d’apporter un éclairage aux opérateurs du secteur pour une meilleure application de la règlementation douanière, économique et environnementale à la production et à l’importation des eaux préemballées au Burkina Faso », a-t-elle précisé. Et d’ajouter que le thème de la présente session intervient dans un contexte où l’Etat se doit de mettre en œuvre des mesures idoines pour une insertion harmonieuse de l’économie nationale dans l’économie internationale. Dans cette perspective, renchérit-elle, l’Etat doit créer des conditions  favorables pour offrir de l’eau de qualité à nos populations et au-delà, à l’international. Pour ce faire, « il doit non seulement veiller à ce que les eaux préemballées made in Burkina Faso répondent aux normes et standards internationaux en termes de qualité, mais aussi instaurer un climat de concurrence sain et loyal pour une économie forte et compétitive », a-t-elle indiqué. Ainsi, il s’agira au cours de cette session de voir l’effectivité ou pas de l’observation de la règlementation et ce qui peut être fait à propos des conditions d’implantation et d’exploitation d’unités de production d’eaux préemballées, des conditions de distribution et de commercialisation des eaux préemballées, de la règlementation environnementale en vigueur dans le secteur, des sanctions en cas de non-respect des textes, de la situation des unités de production d’eaux préemballées en matière de respect de la règlementation économique et environnementale. Fort riche des expériences dans la lutte contre la fraude, la coordonnatrice de l’ANLF a dit, à l’endroit des participants, être certaine que de cette rencontre sortiront des recettes appropriées pour informer et sensibiliser efficacement les contribuables sur la réglementation économique et environnementale en vigueur dans le domaine en question au Burkina Faso.

                                                                                                                                   LE MONARCK

(Correspondant)

 

 

 


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