LUTTE CONTRE LE GRAND BANDITISME : Deux présumés cybercriminels dans la nasse
La brigade ville de gendarmerie de Boulmiougou a mis hors d’état de nuire deux individus qui usaient des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour arnaquer leurs victimes. Tous de nationalité étrangère, ils ont été présentés à la presse le lundi 8 septembre dernier dans les locaux de la gendarmerie de Boulmiougou.
On connaît les « brouteurs » ; ces malfrats qui, par le biais du net, utilisent, entre autres, des photos des jeunes filles comme profil pour arnaquer leurs victimes. Mais ces cybercriminels qui sont dans les filets de la brigade ville de Boulmiougou, on n’en a jamais entendu parler. Très ingénieux comme « brouteurs », les deux malfrats interpellés avaient pour cibles principales les institutions financières. Selon l’adjudant-chef Madi Nikiéma, commandant de la brigade ville de Boulmiougou, ils copiaient le site de l’institution financière et le traduisaient en anglais en faisant figurer leurs propres numéros téléphoniques, faisant ainsi croire à leurs correspondants qu’ils ont affaire à l’institution en question. Par ce mode opératoire, les expatriés ont pu arnaquer 800 victimes d’une institution financière implantée au Burkina Faso, selon les conférenciers. Ces victimes ont été répertoriées, selon eux, grâce au concours d’informaticiens expérimentés requis pour les besoins de l’enquête. A ces victimes, les malfrats ont déclaré avoir dérobé un montant total de quatre mille deux cents (4200) euros à en croire l’adjudant-chef Madi Nikiéma.
Bala le pétrolier n’est pas libre
Comment ont-ils été interpellés ? « Nous avons mis à profit des informations recueillies auprès d’une personne digne de foi pour interpeller ces cybercriminels à leur domicile situé au quartier Kouritenga de Ouagadougou. Ils ont été pris en flagrant délit d’usurpation de raison sociale et d’utilisation frauduleuse des données d’une institution financière sur le net », a expliqué le commandant de la brigade ville de Boulmiougou qui confie qu’ils ont d’abord tout nié en bloc avant de reconnaître les faits à eux reprochés face à la « perspicacité et à l’expérience des enquêteurs ». Face à cette nouvelle forme de cybercriminalité, le commandant de la brigade ville de gendarmerie de Boulmiougou a appelé les populations à plus de vigilance. Il a invité les utilisateurs des nouvelles technologies de l’information et de la communication à adopter des mesures dans le but de se prémunir contre d’éventuels truands. Aux banques et autres établissements financiers, il les a invités à veiller à la sécurité de leurs sites. Les populations ont été encouragées à cultiver le réflexe de la dénonciation de tout cas suspect aux numéros verts suivants : 16, 17, 1010 et 80 00 11 45. Le lieutenant Issa Paré, commandant la compagnie du Kadiogo a mis à profit la conférence de presse pour démentir une rumeur qui circule actuellement concernant le délinquant Moussa Diakité connu sous le nom de Bala le pétrolier interpellé il y a quelques semaines. « Contrairement à ce qui se dit dans la ville, Moussa Diakité est en prison. Ils ont été nombreux ceux qui nous ont appelé pour savoir s’il a été réellement libéré sous caution. L’insistance des gens nous a emmené à nous renseigner auprès du Parquet qui nous a rassuré que Bala le pétrolier est toujours bel et bien en prison », a rassuré le lieutenant Issa Paré
Kabebafoui
