HomeA la uneLUTTE CONTRE LE TERRORISME AU BURKINA :Le NTD propose des coupures sur les salaires des fonctionnaires

LUTTE CONTRE LE TERRORISME AU BURKINA :Le NTD propose des coupures sur les salaires des fonctionnaires


La situation sécuritaire au Burkina est délétère. Depuis un certain moment, nombreuses sont les propositions tant du côté des politiciens que des membres de la société civile pour éradiquer le phénomène. Cette fois-ci, c’était au tour du NTD de faire des propositions au gouvernement et à la population, afin d’en finir avec le terrorisme. C’était le 31 août 2019, à l’arrondissement 4 de Ouagadougou, au cours d’une activité des femmes du parti en soutien aux FDS et au président du Faso, en présence du président du bureau exécutif, Vincent Dabilgou.

Ils étaient  des milliers de femmes du NTD, section Kadiogo, à prendre d’assaut l’arrondissement 4 de Ouagadougou, dans l’intention d’apporter leur soutien aux FDS et au président du Faso dans la lutte contre le terrorisme. « Notre mobilisation témoigne de notre engagement à soutenir les Forces de défense et de sécurité. Leur dire que nous sommes derrière elles dans cette lutte contre le terrorisme, et que nous allons vaincre », a confié la responsable des femmes du NTD, Fatimata Bambara. Selon toujours cette dernière, les femmes du parti se sont également mobilisées pour soutenir le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, dans cette lutte.

En effet, l’ensemble des femmes du NTD a apporté une contribution de 1 million de F CFA en soutien aux FDS. Une action qui a été saluée par le président exécutif du parti, par ailleurs ministre de la Mobilité urbaine et de la sécurité routière, Vincent Dabilgou. « Je salue l’action des femmes du NTD, parce que les femmes sont le symbole de la résilience contre tout ce que nous avons comme barbarie, parce que les femmes savent, à un moment, trouver la voie de la dignité et les femmes du NTD ont montré leur engagement », a-t-il fait savoir.

L’orientation du NTD par rapport à la lutte contre le terrorisme

Le président exécutif du parti a profité de l’instant pour donner l’orientation du parti face à la menace terroriste grandissante au Burkina. « Premièrement, nous voulons une trêve sociale du mouvement syndical », a fait savoir Vincent Dabilgou. Ce dernier a, par rapport à ce point, souhaité que les différents syndicats fassent profil bas car, le souligne-t-il, dans cette lutte contre le terrorisme, c’est ensemble que nous devons parvenir à un syndicalisme patriotique capable de donner sa responsabilité historique, car le pays est attaqué.

Deuxièmement, le président du NTD a souhaité que tous les fils et les filles du Burkina soient unis. « Nous ne voulons pas qu’il y ait de gauche ou de droite. Le pays est attaqué, tous les politiciens doivent se mettre ensemble comme un seul homme pour pouvoir délivrer le pays », a-t-il souhaité.  Troisièmement, le NTD, à travers son président, pense qu’il faut mobiliser les moyens du pays pour les FDS. « Nous demandons au président Roch de revisiter le plan national de développement économique et social, parce que c’est dans le PNDES que se trouve les priorités du Burkina Faso. Et nous voulons qu’on révise le PNDES pour mettre la sécurité au rang des grandes priorités de notre pays. Désormais, nous voulons que si l’argent du Burkina Faso doit être utilisé, on pense d’abord à la sécurité », a-t-il proposé.

En sus, le NTD pense que tout un chacun doit faire  mieux pour  soutenir les FDS. « Cela veut dire soutenir chaque jour les militaires qui sont au combat. S’il y a des militaires qui tombent dans notre pays, que nous fassions comme si c’était nous-mêmes qui étions tombés. Nous voulons une solidarité active à l’endroit des militaires qui sont au combat. Et c’est pour cela que nous devons nous sacrifier », a-t-il déclaré, avant de poursuivre en ces termes : «  Il y a des partis politiques qui ont proposé que l’argent qui est destiné aux partis politiques soit reversé pour soutenir les FDS. Pour le NTD, nous sommes d’accord, mais nous pensons que ce n’est pas arrivé. Nous proposons que chaque fonctionnaire du Burkina Faso soit d’accord qu’on prélève 1 000, 2 000, 3 000 F CFA dans son salaire par mois pour soutenir les FDS. Nous souhaitons que l’ensemble des opérateurs économiques, au niveau de la Chambre de commerce, comprennent que sans la sécurité et la paix, il n’y a pas de commerce ; alors nous voulons qu’au niveau de la Chambre de commerce, une caisse des opérateurs économiques soit ouverte pour que tous les commerçants aillent donner leurs contributions. Nous proposons que les cultivateurs, les menuisiers, les ouvriers, trouvent les moyens au niveau de chaque région pour contribuer également au soutien des FDS ».

Aussi, le NTD pense qu’il faille mettre des comités populaires de lutte contre le terrorisme sous l’encadrement des FDS et rendre plus efficace le service de renseignement. « A ce niveau, nous saluons le travail qui a été fait, mais vu le changement de la situation, nous pensons qu’il faille rendre beaucoup plus efficace notre service de renseignement, en intégrant toutes les couches sociales », a-t-il déclaré. Au cours de cette rencontre, le président du NTD a également rappelé à ses militants que le terrorisme n’est pas qu’au Burkina, mais partout. « Ceux qui pensent que le gouvernement doit partir, car étant inefficace face à cette menace, n’ont rien compris de la gouvernance. Nous devons nous organiser et nous devons comprendre que le chemin sera long et dur mais nous devons combattre et nous allons gagner », a-t-il conclu.

 Frédéric TIANHOUN (Collaborateur)

 


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