HomeA la uneLUTTE CONTRE LE TERRORISME : Une centaine de soldats burkinabè à l’école d’officiers américains

LUTTE CONTRE LE TERRORISME : Une centaine de soldats burkinabè à l’école d’officiers américains


Pour la deuxième fois, le Burkina Faso abrite l’exercice multinational dénommé Flintlock. Fruit de la coopération entre le Burkina Faso et les  Etats- Unis d’Amérique, cet exercice qui a été lancé le 27 février 2017 au Camp Général Bila Zagré à Ouagadougou,   consiste à renforcer les capacités des Forces armées nationales en matière de lutte contre les organisations extrémistes violentes et les trafics illicites.

 

Ce serait   un secret de polichinelle de dire que le Burkina Faso, à l’instar de beaucoup de pays de la sous-région ouest-africaine, est sous la menace terroriste. Dans un tel contexte, la coopération entre Etats constitue assurément le meilleur moyen de lutter efficacement contre ce fléau. C’est dans cette perspective qu’il a été lancé, le  27 février  dernier, un exercice multinational dénommé Flintlock.  Cela dit, jusqu’au 16 mars prochain, des unités militaires burkinabè vont s’entraîner avec les forces spéciales américaines à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso   afin de mieux faire face au terrorisme sur toutes ses formes.  Selon le Colonel-major Théodore Naba Palé, chef d’état-major adjoint des Forces armées nationales, ils sont environ une centaine de soldats qui vont  se perfectionner davantage  pour être plus opérationnels et préparés pour cette tâche redoutable qu’est la lutte contre le terrorisme. Cette année, la particularité de cet exercice est qu’il regroupe  au total 24 nations d’Afrique, d’Europe, d’Australie et d’Amérique du Nord. En Afrique, 7 pays  participent chacun à cet exercice sur son territoire. Il s’agit du Tchad, du Cameroun, du Niger, de la Mauritanie, du Maroc, de la Tunisie et du Burkina Faso.

 

« Flintlock, un tremplin de lutte contre le terrorisme »

 

 Pour le chef d’état-major adjoint des Forces armées nationales, le Colonel-major Théodore Naba Palé, l’intérêt de cet exercice n’est plus à démontrer en ce sens qu’il constitue une réponse adéquate aux crises régionales actuelles. « Les multiples menaces terroristes auxquelles fait face notre sous-région mais aussi la région du lac Tchad, démontrent, si besoin en était encore, la nécessité et l’importance d’un exercice comme Flintlock. Au-delà du cadre de collaboration qu’offre cet exercice aux différents pays participants, c’est un véritable tremplin d’entraînement et de perfectionnement des forces armées africaines en vue de lutter contre le terrorisme », a-t-il soutenu. C’est pourquoi, il a exhorté « ses hommes » à tirer le meilleur des enseignements qui seront dispensés durant cet exercice prévu pour durer 3 semaines. Flintlock est le fruit de la coopération entre le pays des Hommes intègres et le pays de l’Oncle Sam. De quoi donner des motifs de satisfaction au 1er conseiller de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Burkina Faso, David Young, qui s’est réjoui de la tenue de cet exercice multinational qui témoigne de l’engagement professionnel continu du Burkina Faso dans la lutte contre le terrorisme. A en croire le diplomate américain, il s’agit bien  des forces spéciales de  l’Equipe Alpha 3116 de Fort Bragg de la Caroline du Nord  qui vont apporter leur expertise aux soldats burkinabè. « Nos nations ont encore en commun de nombreux objectifs. Nous cherchons la prospérité économique, la démocratie et la protection des droits humains. La stabilité et la sécurité sont des clés fondamentales pour atteindre ces objectifs partagés », a-t-il laissé entendre.

Pour rappel, c’est la deuxième fois, après 2010, que le Burkina Faso accueille cet exercice multinational. Il s’inscrit dans la lignée des nombreux programmes menés par les Etats-Unis au Burkina Faso, à travers USAFRICOM.

 

Mamouda TANKOANO

 

 

 

Quels types de formation seront dispensés à Flintlock ?

 

Plus précisément, les participants à l’exercice mèneront des exercices tactiques de petites unités pour inclure des parcours de tir en direct, des mouvements motorisés ou à pied, des exercices de reconnaissance et des exercices de combat rapprochés. Au niveau opérationnel, un personnel multinational basé à Ndjaména, au Tchad, se mettra à l’épreuve et renforcera sa capacité à aborder collectivement les défis de la sécurité régionale à travers un scénario complet des participants à l’exercice travaillant dans les pays hôtes.

 

Source : Dossier de presse

 

 

Flintlock, un exemple de coopération militaire

 

Flintlick n’est pas à sa première opérationnalisation. Le Sénégal et la Mauritanie ont accueilli le même exercice en 2016, le Tchad en 2015, le Niger en 2014. Le Mali a accepté d’accueillir Flintlock 2012 et a dirigé la planification et l’élaboration d’objectifs de formation. Cependant, l’instabilité politique qui a abouti à un conflit armé dans ledit pays a conduit à l’annulation de l’exercice. Encore une fois, avec 7 pays d’accueil, Flintlock de cette année est un véritable effort régional et s’appuie sur l’approche de l’exercice en 2005.

 

Source : Dossier de presse


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