HomeOmbre et lumièreLUTTE CONTRE L’INSECURITE ALIMENTAIRE : 11 tonnes de poulets incinérées

LUTTE CONTRE L’INSECURITE ALIMENTAIRE : 11 tonnes de poulets incinérées


11 tonnes de poulets de chair saisies par la brigade mobile des douanes de Tenkodogo ont été  incinérées, le vendredi 5 août 2016 à Tenkodogo, en présence des services des ressources animales, des douanes et des Forces de défense et de sécurité.

 

L’importation illégale de la viande de volaille prend de l’ampleur au Burkina, malgré l’interdiction et les sensibilisations. Dans la région du Centre-Est, après une prise de 22 cartons de poulets congelés importés, le 19 juillet 2016, et une autre de 10 cartons quelques jours plus tard, c’est une importante quantité qui a été saisie par la douane de Tenkodogo, dans la nuit du 31 juillet au 1er août. La cargaison qui a été saisie et incinérée était composée de 1 115 cartons dont le poids total a été estimé à 11 tonnes 150 kg. Selon les estimations, c’est environ 1 700 poulets qui allaient se retrouver dans les plats des consommateurs de la capitale burkinabè qui était la destination finale du car. Pour le chef de la brigade mobile des douanes de Tenkodogo, Dominique Wangrawa, c’est un cas de fraude avérée parce que l’importation de viande est interdite au Burkina et l’importateur, dans ce cas précis, n’avait aucun document sanitaire sur lui. De plus « les conditions de transport ne répondent pas aux mesures sanitaires si bien qu’il y a un risque sur la santé du consommateur », s’est indigné le Directeur régional des ressources animales et halieutiques (DRRAH) du Centre-Est. Signalons que le véhicule était couvert mais n’était pas frigorifié et il était rempli jusqu’au plafond avec, à l’arrière, des cartons de boîtes de tomate qui cachaient les emballages de poulets. Tout ceci a amené le DRRAH, René Bernard Ouédraogo, à dire que cette saisie s’inscrit dans le cadre des mesures de précaution pour préserver la santé de l’homme et éviter l’introduction de maladies animales sur le territoire national, en l’occurrence la grippe aviaire.  Ce sont 11 tonnes de volailles parties en fumée et plusieurs dizaines de millions perdus pour un individu qui a foulé au pied toute la réglementation en la matière. Mais est-ce la fin de la pratique qui, visiblement, est devenue un problème de santé publique ? Les services techniques ont rappelé que pour le moment, l’importation de viandes est interdite au Burkina Faso. Mais tous ceux qui voudraient importer toutes sortes de denrées d’origine animale, sont informés de la présence, à chaque frontière, d’un poste de contrôle. Un agent permanent est chargé du contrôle sanitaire des produits. Pour ce faire, avant qu’ils n’entrent au Burkina Faso, l’agent doit faire l’inspection sanitaire, et si les produits sont salubres, il délivre à l’importateur un certificat de salubrité. Les douaniers ont confirmé que c’est sur présentation de ce certificat qu’ils admettent les produits sur le territoire national. Malheureusement, les produits n’entrent pas toujours par des voies formelles. De plus, la grosseur relative des poulets et leur coût relativement bas (2 500 à 3 000 F CFA) attirent plus d’un consommateur.  Pour ce faire, Dr René Bernard Ouédraogo des ressources animales et Dominique Wangrawa de la douane, ont invité les populations à la vigilance. Invite est lancée à toute personne qui serait informée de l’entrée de produits illicites, de saisir les services compétents parce qu’il s’agit « d’un problème de santé publique ».

 

Mahamadi NONKANE

(Correspondant)

 

 


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