HomeA la uneLUTTE CONTRE L’INSECURITE AU SAHEL : 17 Koglwéogo interpellés au Niger et remis à la Police burkinabè

LUTTE CONTRE L’INSECURITE AU SAHEL : 17 Koglwéogo interpellés au Niger et remis à la Police burkinabè


L’enceinte du gouvernorat de Dori a abrité un point de presse, le jeudi 7 juillet 2016. Objectif : présenter des Koglwéogo arrêtés par la Police nigérienne et remis à la Police burkinabè. A leur possession, dix motos et quatorze fusils. S’ils ont été remis en liberté, leurs fusils ont été confisqués et gardés par la Police régionale de Dori. Animé par le gouverneur, le Colonel-major Péguy Hyacinthe Yoda, ce point de presse a connu la présence de Daniel Zoungrana, le DRPN/Sahel ; de Seydou Namagna Traoré, le Commandant du camp CRS de Dori et de Zoumana Traoré, le Commandant de la gendarmerie de Dori.

 

Il était 16h 15 lorsque Daniel Zoungrana, Directeur régional de la Police nationale (DRPN) du Sahel, nous a joint au téléphone en ces termes : « Le gouverneur a urgemment besoin de vous pour un point de presse sur les Koglwéogo ». Effectivement, 30 minutes plus tard après notre arrivée au gouvernorat, toute la presse était là. Entouré du DRPN, du Commandant de la gendarmerie et de Seydou Namagna Traoré, le Commandant du camp CRS de Dori, le gouverneur a planté le décor en ces termes : « Ce sont des Koglwéogo arrêtés par la Police nigérienne et remis à la Police burkinabè que nous voulons vous présenter ». Debout sous le préau du gouvernorat, le Colonel-major Péguy Hyacinthe Yoda a procédé à la présentation de la prise : dix-sept Koglwéogo, dix motos et quatorze fusils de plusieurs sortes. C’est après intrusion sur le territoire nigérien qu’ils ont été appréhendés par la Police nigérienne et remis aux autorités burkinabè.

Mais comment tout cela est-il arrivé ? Voici comment Arzouma Lankouandé, un des dix-sept Koglwéogo a relaté les faits : « Ce sont trois des nôtres qui nous ont interpellés pour nous dire que leur père a été agressé par des voleurs qui ont pris la route de Bangaré, au Niger, à moto. Nous sommes d’un village nommé Ibalé et situé entre Sebba et Sampelga. C’est donc dans la poursuite de ces voleurs que nous nous sommes retrouvés à Bangaré, au Niger, où nous nous sommes rendus directement à la gendarmerie. Les gendarmes nous ont fait savoir que même fous, les voleurs n’oseraient pas venir là-bas. Néanmoins, ils nous ont remis un numéro de téléphone pour les toucher au cas où nous verrions les voleurs en question. C’est en revenant que nous avons été encerclés par la Police nigérienne qui nous a gardés environ deux heures avant de nous remettre à la Police burkinabè ».

Mais à partir d’aujourd’hui quelle décision vont-ils prendre ? Avons-nous voulu savoir. « Nous prenons le ferme engagement de ne plus circuler avec des armes et de nous conformer aux règles », a laissé entendre Arzouma Lankouandé. Pour ce qui concerne les armes des Koglwéogo, elles ont été confisquées et gardées par la Police régionale de Dori. Quant aux Koglwéogo eux-mêmes, ils ont été remis en liberté. Mais auparavant, le gouverneur du Sahel, le Colonel-major Péguy Hyacinthe Yoda, s’est entretenu sans langue de bois avec eux. Morceaux choisis : « L’autorité de l’Etat doit primer sur celle des individus ou des groupes » ; « C’est une chance que les autorités nigériennes aient voulu vous remettre à votre pays d’origine. Ailleurs, cela n’aurait pas été le cas » ; « Dorénavant, il va falloir vous conformer à ce que le ministre Simon Compaoré a dit ». Ce fut des échanges très ouverts et francs que le gouverneur Yoda a eus avec «ses Koglwéogo». Si les Koglwéogo avaient commencé à prendre pignon sur rue au Sahel, on peut dire que leur élan vient de se briser. En tout cas le gouverneur, le Colonel-major Péguy Hyacinthe Yoda, tient à faire triompher l’autorité de l’Etat. C’est pourquoi « nous avons tenu à les rencontrer pour leur rappeler ce que l’Etat attend de tout un chacun. Nous profitons pour remercier, au nom des autorités burkinabè, les autorités nigériennes pour avoir magnifié à travers ce geste, les bonnes relations entre nos deux pays, en remettant nos compatriotes à la Police burkinabè », a conclu le Colonel-major Yoda.

 

Hama Hamidou DICKO ( correspondant)

 

 

 

 

 

 

 


Comments
  • LE SEUL PÉCHÉ QUE DIEU NE SAURAIT PARDONNER EST CELUI DE LA RÉBELLION. LA RAISON EST TOUTE SIMPLE QUE LE REBELLE POSE A DIEU UN PROBLÈME DE PRINCIPE. EN D’AUTRES TERMES DIEU A SES PRINCIPES ET TOUT HOMME DOIT IMPÉRATIVEMENT SE SOUMETTRE A CES DISPOSITIONS. TOUTE TENTATIVE POUR UN HOMME DE SE SOUSTRAIRE A CES DISPOSITIONS FAIT DE DERNIER UN dieu , QUI CONCURRENCE DIEU SUR SON PROPRE TERRAIN.
    C’EST POURQUOI LES KOLGWEOGOS QUI S’ENTÊTENT A DÉFIER L’AUTORITÉ DE L’ÉTAT (AUTORITÉ DÉLÉGUÉE PAR DIEU) FONCENT DIRECTEMENT SUR LE MUR. HEUREUSEMENT QUE LES NIGÉRIENS ONT ÉTÉ COMPRÉHENSIFS SINON C’AURAIT ÉTÉ SIMPLEMENT CATASTROPHIQUE.
    ALORS MESSIEURS LES KOGLWEOGOS , UN PEU D’HUMILITÉ.

    11 juillet 2016

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