HomeA la uneLES MAIRES DU BURKINA CHEZ LE PRESIDENT DU FASO : La réadaptation des textes fondamentaux de l’AMBF au cœur des échanges

LES MAIRES DU BURKINA CHEZ LE PRESIDENT DU FASO : La réadaptation des textes fondamentaux de l’AMBF au cœur des échanges


Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu le 20 août 2016 à Kosyam, les maires des 351 communes du Burkina au terme de leur 6e congrès.  Cette rencontre des maires avec le Chef de l’Etat est, selon le maire de Ouagadougou, Armand Béouindé, président de l’Association des municipalités du Burkina (AMBF), une visite de remerciements au président du Faso pour son engagement en faveur de la communalisation.

 

Qu’est-ce que vous êtes venu exposer au Chef de l’Etat, au terme de votre congrès ? En réponse à cette question, le président de l’AMBF a fait savoir qu’il était de bon ton que les maires viennent remercier le président du Faso pour son engagement personnel à la réussite de ce congrès. Nous sommes allés prendre les conseils et recommandations de Roch Marc Christian Kaboré, juste avant l’ouverture du congrès, a dit  Armand Béouindé, selon qui ils sont allés rendre compte de l’évolution de leurs travaux, de leurs conclusions. Il a indiqué qu’au titre des conclusions, ils ont revu et réadapté les textes fondamentaux de l’association, au regard des nouveaux objectifs. L’AMBF a été mise entre parenthèses pendant deux ans, a rappelé son président actuel.  Avec les nouveaux défis, il faut réadapter le cadre organisationnel et le cadre législatif pour pouvoir atteindre les nouveaux objectifs fixés , a-t-il ajouté, tout en précisant que les maires sont venus présenter, au président du Faso, le bureau de 48 membres mis en place au cours du congrès, « pour avoir ses encouragements et ses conseils ». Comment éviter d’appliquer la politique politicienne dans les communes, comme l’a souhaité le Chef de l’Etat ? « C’est ce que nous avons sans cesse répété lors de notre congrès ». Une fois les élus choisis, « on doit travailler main dans la main, on n’a pas besoin de faire valoir son appartenance partisane pour développer une commune », a précisé Armand Béouindé. « Pour réussir notre plan de développement local, continuation du plan national de développement économique et social, (PNDES), il faut que nous taisions nos contradictions partisanes, que nous prenions à cœur que nous sommes tous des Burkinabè, que nous nous donnions les mains, pour faire avancer localement le pays », a-t-il soutenu. Le Chef de l’Etat, a félicité individuellement les maires pour leur élection en vue de gouverner les communes, a salué la mise en place des structures communales à travers le pays ainsi que le bureau de l’AMBF. « Le peuple burkinabè vous a choisis après une élection que l’on peut juger difficile, âpre, avec beaucoup de complications », a relevé le Chef de l’Etat, s’adressant aux maires qu’il a invités à travailler pour parvenir au développement local dans les communes et au renforcement de la démocratie à la base. Si après l’élection des maires des communes, nous devons continuer à faire de la politique politicienne dans les conseils communaux, il n’y aura pas de développement local, a prévenu le président du Faso. Il a insisté sur la nécessité pour les maires de promouvoir le vivre ensemble, le travailler ensemble pour le développement des communes et d’éviter la politique politicienne. Il a assuré les maires de l’engagement du gouvernement à soutenir les communes sur le plan des transferts financiers et des transferts de compétences. La lenteur administrative en matière de transfert de finances ne favorise pas l’exécution des projets de développement dans les communes, selon le président pour qui « il faut que ça change ». La construction des écoles et des CSPS sera laissée aux communes, selon le président du Faso, qui a mentionné que cela implique « une meilleure organisation des communes pour assurer un meilleur suivi des activités ».

 

Lonsani SANOGO

 

 


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