MARCHES ET MEETINGS A BOBO-DIOULASSO:Le mouvement patriote pacifique veut y mettre fin
Environ un mois après sa création et dont la première mission était de contrer la marche-meeting du Mouvement Le Balai citoyen sur la mairie centrale de Bobo, le Mouvement patriote pacifique a tenu, le 10 juillet 2014 à Bobo-Dioulasso, sa toute première assemblée générale. L’objectif était de donner sa position et ses ambitions, par rapport aux marches organisées dans la cité de Sya.
« Nous ne voulons plus de marche-meeting ici à Bobo-Dioulasso. Nous appelons tous les citoyens épris de paix à nous rejoindre pour barrer la route à ceux qui troublent la quiétude ». Ces propos sont du président du Mouvement patriote pacifique, James Dembélé, un nouveau mouvement né à Bobo-Dioulasso et qui se veut apolitique, impartial et ayant pour mission de lutter contre les différents marches et meetings organisés dans la cité de Sya qui, selon lui, sont partisans et visent à déstabiliser la paix et la cohésion sociales. Il faut signaler que ledit mouvement voulait organiser en son temps une contre marche pour barrer la route à la marche du Balai citoyen pour fustiger le dysfonctionnement de la gouvernance locale, laquelle marche a été réprimée par les forces de l’ordre avec des arrestations. Le président n’a pas du tout été tendre avec le Balai citoyen qui, sans l’avoir nommément cité, l’accuse de mouvement partisan, vomi, ayant pour seule ambition de déstabiliser la cité de Sya avant d’ajouter qu’il (le mouvement) n’acceptera pas que certains viennent mettre le feu à Bobo avec leurs marches et meetings. Par conséquent, le mouvement entend engager des actions fortes pour mettre fin à la récréation. « Notre objectif est de faire avorter toute marche qui viendrait à perturber la paix », a laissé entendre James Dembélé. D’ores et déjà, les dirigeants de ce mouvement disent avoir demandé aux autorités de ne plus autoriser de marches à Bobo. Ils ont par ailleurs remercié les jeunes de certains quartiers qui ont fortement contribué aux côtés des forces de l’ordre, en empêchant les marcheurs du 28 juin dernier de traverser leurs secteurs. Pour ce qui concerne les questions de développement et de la voirie de la ville, James Dembélé a soutenu que toutes les localités du monde ont des problèmes, et que chaque commune a ses réalités, même en France. Il a ajouté qu’étant donné que la commune de Bobo ne dispose pas suffisamment de ressources, il est tout à fait normal qu’elle rencontre des difficultés. « Ouagadougou dispose de combien d’échangeurs aujourd’hui ? Est-ce la marche qui a amené le gouvernement à construire ces échangeurs ?», s’est-il interrogé.
« Ceux qui s’hasarderont à marcher nous trouverons sur leur chemin », a lancé James Dembélé en guise de mise en garde. A la question de savoir si cela n’entraînerait pas un éventuel affrontement, le président répond : « nous éviterons les affrontements, mais nous disposons d’une stratégie pour empêcher ceux qui voudront coûte que coûte marcher» avant de confier qu’il ne dévoilera pas leur stratégie à la presse. Il a indiqué que la sensibilisation sera menée partout pour dit-on, dissuader les gens à participer aux marches. Ce qui laisse croire que la ville de Sya connaîtra des lendemains incertains, surtout si les uns et les autres décident de rester campés sur leur position.
Josias Zounzaola DABIRE
