HomeA la uneMARCHES PUBLICS : De jeunes entrepreneurs dénoncent une concurrence déloyale

MARCHES PUBLICS : De jeunes entrepreneurs dénoncent une concurrence déloyale


L’Union des jeunes entrepreneurs du Burkina (UJEB) a animé une conférence de presse le 26 avril 2017, au Centre de formation professionnelle de Ouagadougou (CFPO). Il s’agit de porter à la connaissance des Hommes de médias et du public burkinabè, l’organisation très prochaine de la deuxième rencontre de concertation et d’échanges entre l’UJEB et le gouvernement, mais également les attentes de l’union, en l’occurrence la concrétisation du fonds de garantie au profit des jeunes entrepreneurs que l’Etat leur avait promis.

 

L’Union des jeunes entrepreneurs du Burkina (UJEB) veut la catégorisation des entrepreneurs, car ces jeunes estiment que les grands opérateurs économiques leur font une concurrence déloyale. En effet, selon eux, certains opérateurs économiques semblent avoir une mainmise sur les marchés publics au Burkina Faso et absorbent totalement les petits entrepreneurs. «  Ils postulent pour l’obtention des marchés qui se chiffrent en milliards de F CFA et dans le même temps, on les revoie autour des petits marchés. Le combat contre cette concurrence déloyale, nous l’avons mené de longue date mais jusque-là, la situation évolue de mal en pis», a martelé le président de l’UJEB, Honoré Yonli. Mais que faire pour arrêter cela? Il faut catégoriser les entrepreneurs de manière à empêcher les grands opérateurs économiques de postuler pour l’obtention des marchés qui se chiffrent à 5 ou 10 millions de F CFA, propose M. Yonli qui a, du

reste, invité le gouvernement à prendre les mesures idoines pour promouvoir et encourager les jeunes qui ont pris le risque de se lancer dans l’entrepreneuriat. Et dans ce cens, l’une des mesures préconisées par Honoré Yonli et ses camarades, est la concrétisation du fonds de garantie au profit des jeunes entrepreneurs que l’Etat leur avait, ont-ils dit,  promis. Pour eux, les jeunes entrepreneurs burkinabè sont bien formés, mais ils n’ont pas accès aux crédits.

 

Revoir les méthodes de revendications

 

D’où la nécessité de les accompagner sur le plan financier. Abordant l’activité économique, les membres de l’UJEB diront que les jeunes entrepreneurs ont été durement éprouvés dans leurs activités, par les grèves à répétition. Tout en reconnaissant la légitimité de ces mouvements sociaux, ils ont invité les syndicats à revoir leurs méthodes de revendications, car les récentes grèves ont causé d’énormes préjudices aux jeunes entrepreneurs. Et personne n’est à mesure de leur payer les dommages causés par ces mouvements sociaux.  Mais à combien se chiffre le préjudice subi? A cette question, Yonli et ses camarades ont répondu qu’ils n’entreront pas dans les chiffres, car en plus du préjudice financier, il y a le préjudice social. Et d’affirmer que depuis le mois de janvier, certains n’ont pas eu de marché parce qu’ils n’ont pas pu obtenir des attestations fiscales pour y postuler, à cause des grèves observées dans les domaines de l’économie et des finances. Ils ont invité donc les syndicats, notamment ceux des impôts, à garantir le service minimum en cas de grève. Pour eux, si certains projets n’ont pas pu être réalisés, c’est à cause des nombreuses grèves.

La nécessité de faire bouger les lignes

 

Aussi ont-ils invité l’ensemble des acteurs à laisser travailler le gouvernement, à le soutenir. Ils l’ont, du reste, félicité pour certaines réalisations dans les domaines des infrastructures, de l’éducation et de la jeunesse.  Mais, tout en saluant ces efforts du gouvernement, ils l’ont interpellé ainsi que tous les acteurs, sur la nécessité de faire bouger les lignes dans les domaines économique et du développement. Ils ont aussi appelé de tous leurs vœux, l’organisation des états généraux de la Fonction publique qui, ont-ils estimé, permettra une actualisation du processus organisationnel et du fonctionnement de l’Administration publique. «  Parce que nous pensons que certains textes datent des indépendances ou ne sont plus conformes au contexte actuel et doivent évoluer », a signifié M. Yonli. Répondant à une question relative à l’arrestation d’opérateurs économiques locaux, ils diront que c’est une question de justice et que l’UJEB n’a pas à se prononcer sur la question.

 

Dabadi  ZOUMBARA

 

 


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