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MARIE ROSE SAWADOGO, PRESIDENTE DU GROUPE PARLEMENTAIRE PJRN : « Ce qu’il nous faut, c’est une constitution en phase avec les aspirations profondes du peuple »


Les deuxièmes journées parlementaires du groupe Paix, justice et réconciliation nationale (PJRN) se sont déroulées les 7  et 8 octobre 2016 à l’hôtel Ramon Wende de Koudougou,  sous le thème : « Quelle Constitution pour une  véritable  réconciliation nationale et pour une stabilité politique  durable au Burkina Faso? » Conformément au thème, la nouvelle Constitution en cours d’élaboration a retenu l’attention  des députés de l’opposition qui n’ont pas manqué d’élaborer 8 recommandations, à l’issue des travaux.

 

Le Burkina post-insurrectionnel, traverse  des périodes rudes, marquées par  une morosité économique, une fracture sociale très poussée, des réformes  constitutionnelles et  de dialogues politiques. C’est dans ce contexte que les députés  du groupe parlementaire Paix, justice et réconciliation nationale  (PJRN) ont tenu leurs deuxièmes journées parlementaires sous le thème : « Quelle Constitution pour une  véritable  réconciliation nationale et pour une stabilité politique  durable  au Burkina Faso? Un thème évocateur reconnu par les différents intervenants au cours de la cérémonie d’ouverture. Selon  Léonce Zagré,  membre du groupe parlementaire UPC, le Burkina connaît des remous sociaux et un marasme économique jamais vus. Car, relève-t-il, après l’insurrection  populaire et la résistance contre le coup d’Etat, le changement  tant souhaité tarde à venir. Pour cela, poursuit-il, nous avons besoin d’institutions  fortes. Comme lui, tous les représentants des autres partis politiques qui ont fait l’amitié d’assister à cette cérémonie, ont reconnu que le pays des Hommes intègres  a besoin de paix, de vérité et de justice  pour une véritable réconciliation. Et à la présidente du PJRN, Marie Rose Sawadogo,  de souligner que face à ce tableau non reluisant, le thème retenu est plus que d’actualité  et témoigne du fait que leur  groupe est toujours en veille. Pour éviter de proposer aux Burkinabè une nouvelle Constitution taillée sur mesure, le groupe, à l’issue des travaux conduits par Abdoul Karim Sango, a proposé 8 recommandations. Il s’agit,  entre autres,  du respect du consensus dans tout le processus d’élaboration et de validation de la nouvelle Constitution, de veiller à la participation effective de toutes les composantes et couches socioprofessionnelles de la société  lors des assises régionales sur le projet de Constitution ; d’élargir les droits et libertés des citoyens ; de renforcer l’indépendance de la Justice, la dépolitisation de l’armée, de l’Administration et du secteur du commerce et de l’industrie ; la dépolitisation de la chefferie traditionnelle en la dotant d’un statut, d’inscrire dans la nouvelle Constitution notre adhésion à l’esprit de création des Etats-Unis d’Afrique. Ces recommandations montrent, selon Marie Rose Sawadogo, qu’ils ont suffisamment été éclairés  sur les aspects importants de l’élaboration d’une Constitution, de ses enjeux, et de ses fondements permettant de parvenir à la réconciliation nationale et à la stabilité politique.  Et de paraphraser ainsi le conférencier lors de la cérémonie de clôture : « Ce qu’il nous faut, c’est une Constitution en phase avec  les aspirations profondes du peuple, qui tire sa légitimité de notre histoire contemporaine comme lointaine ». Notre souhait, conclut-elle,  est que dans la nouvelle Constitution, soient inscrites en lettres de noblesse les armes réglementaires  fortes  pour garantir  à nos  populations  la justice, la cohésion et le bien-être social.

 

Modeste BATIONO

 

 


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