Marin Casimir Ilboudo aux mouvements associatifs de Ouagadougou
« Je ne vais pas vous promettre ce que je ne pourrai pas honorer »
Le maire de la commune de Ouagadougou a organisé un cadre d’échanges avec les associations et mouvements de Ouagadougou, le mercredi 19 février 2014, à la mairie centrale de Ouagadougou. Cette rencontre entre le maire de Ouagadougou, Marin Ilboudo, et les responsables d’associations avait pour but de s’entretenir sur les succès et les contraintes que vivent les associations et mouvements de la commune de Ouagadougou.
C’est dans la salle de la mairie centrale de Ouagadougou, pleine comme un œuf, que le maire de la commune et ses collègues ont organisé une rencontre avec les responsables d’associations et groupements de développement. Cadre de discussions entre les deux parties, cette rencontre a été une occasion d’échanges et de partages pour les occupants de la salle de banquets de l’hôtel de ville, dans l’après-midi du 19 février dernier. C’était dans le but de renforcer un partenariat « gagnant- gagnant » entre mouvements et associations. Elle a aussi eu pour intérêt d’explorer les voies et moyens aux fins de répondre aux différentes attentes de ces associations. Dès l’entame des échanges, Paul Sawadogo, porte-parole des associations à cette rencontre, par ailleurs coordonnateur de la jeunesse de l’arrondissement 11 de Ouagadougou, a salué l’esprit qui a sous-tendu cette initiative. De même, il a égrené un chapelet de difficultés auxquelles les associations font face. Ces difficultés se résument au manque de moyens financiers, matériels et techniques. Dans cet entretien à bâtons rompus, les intervenants se sont basés sur les acquis déjà engrangés dans leur collaboration avec la mairie, avant que chacun ne formule ses doléances à l’endroit de l’autorité communale pour la bonne marche de leurs activités respectives. En la matière, ces acteurs sociaux de développement ont souhaité l’opérationnalisation ou la réhabilitation de la Maison des jeunes de Ouagadougou (MJCO) qui, aujourd’hui, ne fait plus l’ « affaire » de ceux pour lesquels elle a été construite. Les intervenants auraient voulu que ce débat soit réellement un lieu idéal de rencontres pour des activités de formation et d’information. Aussi, ils ont émis le vœu de voir l’autorité communale songer à accompagner les associations dans la formation de leurs membres.
Le point commun des revendications et des attentes des associations est la subvention aux mouvements associatifs à travers des appels à projet basés sur des critères bien définis.
Après ce ballet d’interventions, Marin Ilboudo, sans langue de bois, a, à son tour, remercié les mouvements associatifs pour leur présence massive à cette première rencontre depuis son élection à la tête de la mairie. Pour le maire de la commune de Ouagadougou, ce face-à-face se veut un cadre d’échanges, pas moins qu’une prise de contact avec ces partenaires incontournables. C’est pourquoi il y a eu plus de questions que de réponses à cette assemblée, car le bourgmestre dit ne pas vouloir faire des promesses qu’il ne pourrait pas tenir. Le maire entend apporter une suite à ces doléances d’une importance capitale après la mise en place des commissions thématiques qui statueront sur ces préoccupations, de concert avec les parties prenantes. « Nous ne voulons pas faire de promesse ou prendre des engagements que nous ne serons pas en mesure de respecter. C’est ensemble, avec les membres des associations, que nous discuterons et parlerons un langage de vérité », a-t-il lancé. Avant tout, Marin Casimir Ilboudo, dans l’esprit de la collaboration entre sa commune et les associations, a invité ces dernières à faire preuve de discernement dans leurs doléances. « Un partenariat est différent d’un sponsoring », a-t-il dit en indiquant que, compte tenu des limites budgétaires, toutes les doléances portant sur des éventuels financements ne pourront pas être satisfaites. Quant au représentant des associations, Paul Sawadogo, il se dit déjà satisfait de la démarche du Conseil municipal en ces termes : «il n’y a pas de préoccupations particulières car elles sont d’ordre général, à savoir l’accompagnement, la formation et l’octroi de subventions aux associations ». Sur près de 3 000 associations répertoriées dans la ville de Ouagadougou, environ 300 ont répondu présentes à cette réunion. Elles sont composées d’hommes et des femmes issus des différentes couches socioprofessionnelles (stylistes, mécaniciens, balayeuses, jardiniers, etc.)
L’importance du mouvement associatif avait été reconnue et saluée par le Conseil municipal précédent qui a également reconnu pour les mêmes objectifs, ces associations. Celles-ci souhaitent que le présent conseil, qui a montré déjà sa volonté de perpétuer ce partenariat, reste à leur écoute.
Armel ILBOUDO