Médiateur du Faso : voici la biographie de Saran Sérémé Séré
Saran Sérémé naît à Ouagadougou. Son père, Tombo Sérémé, est gendarme. Elle est aussi la cousine de Mariam Sankara Sérémé, la femme de Thomas Sankara. Titulaire d’un BAC série D, elle commence des études de médecine, abandonnées à cause de ses activités militantes. En 1983, elle manifeste pour la libération du Premier ministre Thomas Sankara qui a été mis aux arrêts. Sankara accède à la présidence après la première révolution burkinabè et est assassiné durant le coup d’Etat organisé en octobre 1987 par Blaise Compaoré. Sérémé fait partie des manifestants demandant à ce qu’il soit élevé au rang de héros et reçoive une sépulture digne, ce qui lui coûte arrestation et torture. Elle s’exile ensuite au Mali où elle effectue des études de sciences économiques à l’Ecole nationale d’administration. De retour au Burkina, Sérémé fonde une entreprise de travaux publics. Saran Sérémé est élue députée de la Boucle du Mouhoun en 2002, puis de la province du Sourou en 2007. Elle siège au Bureau politique du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le principal parti burkinabè fondé en 1996. Depuis le début des années 2000, elle fait la promotion du Festival international de lutte africaine, danse et chants au Sourou (FESTILADC). En 2012, le CDP lui refuse son soutien en vue des prochaines élections législatives. Confrontée à un système qu’elle estime corrompu, elle démissionne et fonde le Parti pour le développement et le changement (PDC). Opposée au projet de Blaise Compaoré qui souhaite amender l’article 37 de la Constitution limitant le nombre de mandats présidentiels, elle organise, spatule à la main, le 29 octobre 2014, une marche de femmes dans la capitale du pays, Ouagadougou. La marche est suivie d’autres manifestations qui aboutissent à la chute du président burkinabè. En novembre 2015, elle est candidate du PDC à l’élection présidentielle.