HomeOmbre et lumièreMEETING DU CFOP : Le regard critique d’un militant du MPP

MEETING DU CFOP : Le regard critique d’un militant du MPP


L’auteur du point de vue ci-dessous, un militant du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), revient sur le meeting de protestation et d’interpellation du Chef de file de l’opposition (CFOP) tenu le 29 avril dernier. Selon lui, si « le principe de l’organisation du meeting est démocratique, le contenu des discours traduit la mauvaise foi de l’opposition ».

 

Le Cadre de Concertation des Partis Politiques de l’Opposition a tenu un meeting à la Maison du Peuple à Ouagadougou, le 29 avril dernier, pour dénoncer les différents manquements liés à la gestion du pouvoir d’Etat depuis l’accession du Mouvement du peuple pour le progrès à la magistrature suprême. Si le principe de l’organisation de ce meeting est démocratique, le contenu des messages des discours des opposants traduit la mauvaise foi politique de l’opposition et permet au commun des mortels de comprendre que l’intention réelle de notre opposition est de saper les efforts du pouvoir démocratique actuel.

La démocratie est en marche au Burkina Faso, depuis le 29 décembre 2015. La liberté d’expression est consacrée. Les nouvelles autorités font des pieds et des mains pour offrir aux Burkinabè les meilleures conditions de vie et d’existence. C’est  dans cette optique qu’en une année de gestion du pouvoir d’Etat, des réalisations concrètes ont été exécutées pour le grand bonheur de nos populations.  En 2016, 142 écoles construites, 126 nouveaux CEG construits, 26 nouveaux lycées construits, 1619 forages réalisés, 59 nouveaux  CSPS  réalisés. A cela, il faut ajouter la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de 0 à 5 ans. Voilà quelques exemples d’acquis concrets, palpables et réels de cette première année de gestion d’un parti arrivé  au pouvoir dans un contexte socioéconomique et sécuritaire délétère. Du jamais vu dans l’histoire politique récente du Burkina Faso, depuis une trentaine d’années. Sur le plan macro-économique, les efforts sont palpables. Dans cette dynamique, le taux de croissance est de 6,2%. Le PNDES a séduit le monde par ses ambitions et son réalisme.  C’est pourquoi il a bénéficié d’une adhésion massive des partenaires techniques et financiers. 18 000 milliards de F CFA d’intentions de financement ; c’est  ce défi qui a été relevé à Paris le 7 décembre 2016. Une victoire pour le Burkina Faso, après  plusieurs années de tumultes et d’incertitudes.  Et cela, au grand dam des mauvaises langues qui prédisaient l’échec de la conférence de Paris. La rondelette somme de 18 000 milliards de F CFA  a été engrangée sous forme d’intentions fermes, comme cela se fait lors des tables rondes regroupant les partenaires techniques et financiers et le secteur privé. Dieu aime le Burkina Faso, a-t-on coutume de dire !

Dans le but de promouvoir l’emploi décent, le chantre de l’ultralibéralisme  oublie de mentionner que plus de 3500 jeunes ont été recrutés pour combler les déficits en personnels enseignants. Qu’il sache au passage que le Programme d’Insertion Socioprofessionnelle des jeunes a été adopté et qu’il permettra très rapidement la création de près de 14 000 emplois.

Lorsqu’on parcourt la plate-forme de monsieur Zéphirin Diabré  structurée autour de 200 points, l’on est en droit de croire que le pays des hommes intègres est dans le chaos le plus absolu. Avec les acquis sus-cités, on peut se demander sans risque de se tromper si monsieur Diabré ne vit pas sur une autre planète au point de rêver d’une nouvelle insurrection. Zèph est-il un diable ? Comment expliquer que  ce monsieur n’hésite pas à pactiser avec les fossoyeurs du Peuple que sont l’ADF/ RDA et  le CDP, ceux-là même qui voulaient (à la faveur du mortifère  projet  de modification de la Constitution) faire de ce pays une monarchie  au service d’une famille, d’un clan ? Ce pacte avec le diable est révélateur de l’état d’esprit du premier responsable du parti du lion : obtenir  vaille que vaille ce qu’il n’a pas pu obtenir par les urnes. Le Peuple burkinabè  est mature et ne se laissera pas rouler dans la farine !!! N’en déplaise aux apprentis boulangers tapis dans leurs officines d’arrière boutique !!!!!

Lorsque monsieur Zéphirin Diabré, dans sa démagogie sans bornes, demande au gouvernement de montrer ici et maintenant au peuple les 18 000 milliards de F CFA du PNDES, il atteint là le paroxysme du ridicule. C’est à croire que l’on se trouverait sous d’autres cieux. C’est une ignominie de la part d’un grand connaisseur de la finance internationale et du fonctionnement des institutions financières internationales ainsi que leurs procédures de décaissement.

Le discours prononcé au cours de ce meeting n’a point étonné les observateurs animés de bonne foi, qui ne s’attendaient à aucune révélation. Toutefois, cette messe a mis à nu la boulimie du pouvoir de monsieur Diabré qui rêve déjà d’interrompre notre processus démocratique en brandissant « une motion de censure ».

 Sur les questions sécuritaires, le CFOP fait là également preuve  de populisme, rappelant l’attitude d’une formation politique d’extrême droite  gauloise lors des différents attentats qui ont frappé l’Hexagone. La politique du « ya qu’à » ne sied pas face à la menace terroriste : même les Champs Elysées, un des espaces les mieux sécurisés au monde, ont été récemment  l’objet d’une attaque terroriste. Avec ses modestes moyens, le Burkina Faso fait dignement face à la menace terroriste. Il peut compter en outre sur la coopération transfrontalière et l’appui de la France, comme cela s’est vu récemment lors de l’opération « Panga». A la suite de cette opération Panga, les forces Barkhane viennent de neutraliser une vingtaine de terroristes, le 30 avril dernier, dans la forêt de Foulsaré à cheval entre le Burkina et le Mali. Comme pour répondre aux  chants lugubres de hiboux aux gros yeux qui refusent de voir la vérité.  En lieu et place de la stigmatisation systématique, nos Forces de Défense et de Sécurité  ont plutôt besoin d’encouragements  et de soutien moral ; et c’est là qu’est attendue la partition du CFOP.

Le peuple burkinabè est pleinement conscient de sa responsabilité devant l’histoire et tient à défendre ses acquis démocratiques arrachés de haute lutte.  

 

Moussa TASEMBEDO

Militant MPP  


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