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MENA : Les encadreurs pédagogiques du primaire disent non à « l’injustice »


Le Syndicat national des encadreurs pédagogiques du Premier degré (SNEP/PD)  a organisé une conférence de presse pour informer l’opinion nationale et internationale sur l’injustice séculaire subie par les enseignants et les encadreurs de l’éducation primaire et la nécessité de sa résolution. La conférence de presse du 9 mai 2017 qui s’est tenue à l’Education ouvrière à Ouagadougou, fait suite à l’Assemblée générale extraordinaire du syndicat qui a eu lieu le samedi 6 mai 2017.

 

Pourquoi les encadreurs pédagogiques du premier dégrée demandent-ils un reclassement ?  Pierre Zangré, Secrétaire général adjoint (SGA) du SNEP/PD, explique la situation : «  Il est bon que l’opinion soit informée de ce qui se passe. L’enseignant du primaire est recruté en catégorie C. Cinq ans après son intégration dans la Fonction publique, il passe l’examen du Certificat d’aptitude professionnelle. S’il est admis, il est reclassé en catégorie B1. A partir de ce moment-là, on a freiné son élan de progression professionnelle, à savoir que de la catégorie B1, l’étape suivante, c’est le rang d’instituteur principal. Et lorsqu’il réussit à ce concours, il est formé à Koudougou pendant un an et à sa sortie, on le reclasse en catégorie A3. Je signale au passage, que seul le corps enseignant du premier degré connaît ce type de concours où l’on forme l’agent en une seule année. Ailleurs, ce sont des formations de deux ans qui propulsent directement l’agent en catégorie A1. L’agent reclassé en A3 part faire trois ans de terrain et passe ensuite le concours des conseillers pédagogiques itinérants. Et là, il est formé pendant deux ans à l’Ecole normale supérieure de Koudougou. A sa sortie de cette formation, il est reclassé en A2. Il fait trois ans d’exercice du métier et fait le concours de l’inspectorat national du premier degré. Il repart à Koudougou et on le forme pendant deux ans. C’est à sa sortie qu’on le reclasse en A1. Pendant ce temps, nos collègues de catégories B1 qui passent le concours des conseillers d’éducation qui sont formés dans la même école que nous pendant deux ans, sont reclassés à leur sortie en A1. Voilà l’incohérence du système administratif burkinabè. Il faut 11 ans de vie, pour celui qui prend le chemin de l’encadrement, pour atteindre la catégorie A1. Nous sommes intransigeants, nous n’allons pas reculer un seul instant. Si l’Etat veut une situation apaisée, il est temps qu’il trouve une solution à ce problème ». « Nous disons non à l’injustice », martèle-t-il. La conférence de presse du 9 mai dernier  a fait le point de l’Assemblée générale  extraordinaire du syndicat, tenue le samedi 6 mai. Il ressort donc de cette assemblée, que le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation (MENA) doit doter les Circonscriptions d’éducation de base (CEB) en moyens conséquents de travail, avant la rentrée scolaire 2016/2017. Relativement à la délivrance de diplômes aux encadreurs sortants de l’Ecole normale supérieure de Koudougou et l’établissement de leur équivalence professionnelle, le SGA, Pierre Zangré, trouve que ce point n’a  connu aucune avancée, en dehors de l’écrit du MENA au ministère des Enseignements secondaire et supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (MESRSI). Consernant l’harmonisation de l’organisation des examens et concours professionnels du MENA, les conférenciers ont indiqué que ce point est toujours non satisfait, car jusque-là, les négociations entamées depuis le 23 février 2017 n’ont pas encore abouti. Pour tout dire, Pierre Zangré a fait comprendre que depuis le 22 novembre 2016, les CEB fonctionnent toujours sur le dos des encadreurs pédagogiques, car les moyens annoncés pour le fonctionnement sont toujours en attente. De plus, pour ce qui est des conditions de vie des travailleurs, le MENA n’a pas encore eu du temps pour examiner les préoccupations vitales qui sont les leurs.  « C’est dire à quel point le corps de l’enseignement est brimé au Burkina Faso », clame le SGA Pierre Zangré. A la question de savoir si la non-satisfaction de la plateforme peut entraîner une prise en otage des examens scolaires à venir, Pierre Zangré a déclaré que «  dans la ligne normale du syndicat, il y a des actions à mener et qui sont de plusieurs types. Comme tous les autres syndicats, nous avons droit à des actions autres que les échanges. Mais nous ne mettons pas cela en droite ligne avec les examens scolaires parce que ce n’est pas cela qui nous préoccupe. S’il se trouve que l’on programme une action qui se trouve dans cette fourchette, que le peuple veuille bien nous excuser parce que notre objectif n’est pas de perturber les examens scolaires. L’objectif, c’est de résoudre les problèmes des encadreurs pédagogiques du premier dégré ».

 

Françoise DEMBELE

 

 


Comments
  • C’est la vrai merde quoi!!!!!!! Un encadreur est en principe un chercheur! au lieu de lutter pour acquerir ce statut,vous êtes là à mener des luttes infantiles! il ya quoi dans la catégorie P et qui n’est pas dans la recherche? emancipez-vous chers encadreurs! quand on lutte il faut eviter les comparaisons! c’est infantile! au burkina les les gens sont jaloux et mesquins comme le dit Laurent Bado! la categorie P se merite! les encadreurs en general ne savent pas ce qu’ils sont ni ce qu’ils doivent etre, et pis ne foutent rien et veulent tout de suite amasser des millions! combien d’encadreurs que ce soit du primaire ou du secondaire font de la recherche?

    10 mai 2017
  • Commentaire…oui

    11 mai 2017
  • du courage! et que sa soi benefiq pr vs. n’écouté pa lè ondit lutté jusqo bou

    31 mai 2017

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