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MESRSI : Le SYNAPAR hausse le ton


 

Le Syndicat national du personnel d’appui à la recherche (SYNAPAR) a, au cours d’une conférence de presse , le jeudi 8 novembre 2018 dans la salle de réunion du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), dénoncé les injustices dont il fait l’objet de la part du pouvoir MPP quant à la prise en compte de ses préoccupations.

Intervenant en sa qualité de secrétaire général du SYNAPAR, Gombila Kaboré a dénoncé le traitement discriminatoire dont le personnel d’appui aux activités académiques et de recherches est l’objet de la part des autorités politiques et administratives et ce, en dépit de la reconnaissance de ce corps spécifique comme acteur incontournable des acquis engrangés aussi bien par le secteur de l’encadrement que de la recherche. « Depuis la création du CNRST en 1947, les personnels concernés n’ont eu droit à une quelconque indemnité qu’en 2009. Et encore, juste une partie du personnel. Cette situation ne s’est améliorée qu’à l’occasion de la relecture de la grille indemnitaire en 2014 », a-t-il regretté. Dans sa volonté affichée d’être la voix des sans voix, Gombila Kaboré a par ailleurs ajouté que la signature du protocole d’accord de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation et de la recherche (CNSE) avec le gouvernement, était perçue par ce personnel comme une réponse à la discrimination qu’il vit à travers l’octroi de l’indemnité spécifique. « Encore, comme de par le passé, une partie du personnel ne bénéficie pas de cette indemnité spécifique, mettant à nu la gestion à deux vitesses du personnel d’une même entité », a-t-il laissé entendre. Sur ce point, il a cité le cas du personnel du CNRST, dont la gestion précaire des carrières des travailleurs depuis sa création en 1947, a semblé être un souvenir lointain avec l’adoption, en 2008, de la loi 033 portant régime juridique appliqué aux EPE. Face à ce qu’il considère comme de l’incivisme de nos gouvernants au regard de la clarté des textes de lois, et malgré les promesses d’intentions annoncées par le gouvernement d’appuyer leur secteur d’activité, force est de constater, a-t-il soutenu, l’insuffisance de financement des activités de recherche. « Or, la recherche scientifique et technologique est un secteur stratégique et de souveraineté pour le développement du pays. Les autorités politiques ne se lassent pas de brandir les exploits des chercheurs tant pour les compétitions au niveau du CAMES que pour les travaux de recherche. Et paradoxalement, consacrent très peu de moyens, notamment financiers, pour la recherche », a-t-il fustigé. Face à cette attitude qu’il juge inacceptable des autorités à trouver des réponses satisfaisantes à leurs préoccupations, « le bureau national du SYNAPAR appelle les travailleurs à la mobilisation et au renforcement de leur cadre de lutte pour la défense de leurs intérêts matériels et moraux, au rejet de la discrimination du personnel ATOS, et les invite à se tenir prêts pour le respect de tout mot d’ordre qui viendrait à être lancé par la direction de leur syndicat, au regard de la situation », a-t-il conclu.

Seydou TRAORE


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