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MINES ET CARRIERES : Le Burkina passe à la loupe, son potentiel minier


 Le ministère des Mines et des carrières  a tenu la 1re édition de la conférence annuelle des mines sous le thème : « Conférence annuelle des mines 2018 : bilan et perspectives de l’exploitation minière industrielle au Burkina Faso. » La cérémonie d’ouverture a eu lieu le jeudi 12 juillet 2018 à Royal Beach Hôtel à Ouagadougou, sous la présidence de Oumarou Idani, ministre des Mines et des carrières, et en présence d’acteurs privés et publics intervenant dans le secteur ainsi que de représentants de la société civile. Les participants devront se pencher sur les contraintes qui minent le secteur et y trouver des solutions.

 

« Conférence annuelle des mines 2018 : bilan et perspectives de l’exploitation minière industrielle au Burkina Faso » ; c’est sur cette thématique que s’est tenue la 1re édition de la conférence annuelle des mines, organisée par le ministre des Mines et des carrières, Oumarou Idani. « Le secteur des mines et des carrières est devenu une composante essentielle dans le développement socioéconomique de notre pays. En effet, l’exploitation des ressources minérales contribue fortement à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la balance commerciale de notre pays», a affirmé le ministre au début de son allocution. Conscient donc de l’importance du secteur pour son rôle de levier de développement économique et social, le gouvernement a entrepris une série d’actions, sur la base du PNDES, pour dynamiser davantage le secteur des mines et des carrières afin d’accroître son impact dans l’économie nationale. Au nombre de ces actions, figurent la création, en 2017, d’un ministère propre au secteur, la création d’une inspection des mines et d’un secrétariat permanent de la Commission nationale des mines (SP/CNM), la modernisation du cadastre minier, la prise de textes législatifs et réglementaires, etc. Toutes ces actions ont permis d’avoir des résultats satisfaisants en 2017. Selon le ministre, « le secteur des mines et des carrières a été plus dynamique en 2017 sur fond de stabilité du cours de l’or, renforcé par l’entrée en production de deux mines d’or, portant ainsi à 12 le nombre de mines en exploitation dont 11 mines d’or et une mine de zinc». Les chiffres révélés par le ministre sont très évocateurs. En effet, la part des industries extractives dans le PIB est passée de 9,1% en 2016 à 11,4% en 2017, soit une production à la hausse de 20,1% en 2017 avec 38,53 tonnes d’or en 2016 et 46,28 tonnes en 2017. La production du zinc, à son tour, est passée de 155 679 tonnes en 2016 à 164 299 tonnes en 2017. En outre, « l’activité minière a généré au profit du budget de l’Etat, des recettes directes de 226 milliards de F CFA en 2017 contre 190 milliards en 2016. Quant aux recettes d’exportation, elles sont évaluées à 1 308 milliards en 2017 contre 1 023 milliards en 2016. En termes d’emplois, environ 2 500 emplois directs ont été créés par l’industrie minière en 2017, portant le nombre à 9 189 contre 6 696 en 2016», a-t-il poursuivi. Mais au-delà de ces résultats engrangés, force est de reconnaître que des défis restent à relever pour faire de ce secteur, la locomotive  de l’économie nationale. La présente conférence initiée par le ministère en charge des mines et des carrières, vient donc à point nommé car, selon le ministre, elle se présente comme « un cadre  de concertation entre les différents acteurs du secteur pour échanger sur les difficultés du secteur afin de trouver des solutions à même d’aider à améliorer nos performances dans l’activité minière et contribuer au développement du secteur dans notre pays». Cette conférence annuelle, selon le ministre, sera institutionnalisée dans les jours à venir pour permettre aux différents acteurs de discuter annuellement sur les performances et les contraintes enregistrées dans le domaine. Le président de la Chambre des mines du Burkina Faso, Tidiane Barry, pour sa part, a indiqué que « cette conférence s’inscrit dans l’esprit du dialogue qui a toujours prévalu entre les acteurs privés  du secteur minier et les instances étatiques». Ces acteurs attendent donc qu’il y ait un dialogue franc pour pouvoir cibler les opportunités afin de les concrétiser et lever les barrières. La question de l’employabilité des jeunes, surtout dans les zones minières, n’est pas passée sous silence. Bien que capitalistique, le secteur minier ne pourra pas résorber à lui seul le taux de chômage dans le pays, mais l’ambition du gouvernement est de faire en sorte que la proportion et la qualité des emplois dédiés aux nationaux, soient améliorées. C’est pourquoi le ministre a sollicité les acteurs à soutenir la formation des jeunes  dans les emplois miniers et à leur accorder plus de stages au sein de leurs sociétés. Vu les enjeux de l’exploitation minière dans le pays, les conclusions de cette conférence sont vivement attendues par le ministre qui compte faire rayonner ce secteur clé.

Madi ZOUNDI

(Correspondant)

 

 


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