MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE : Les contrôleurs et inspecteurs du travail en colère contre le gouvernement
Le Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT) observe, du 16 au 20 novembre 2015, un sit-in sur l’ensemble du territoire national. Nous en avons fait le constat devant la Direction régionale du Travail et de la sécurité sociale du Centre à Ouagadougou. Les manifestants réclament, entre autres, l’exécution sans délai de l’arrêté conjoint n°2015-048/MFPTSS/MEF fixant les prestations en nature des inspecteurs du travail du 19 mai 2015.
L’exécution sans condition de l’arrêté conjoint n°2015-048/MFPTSS/MEF fixant les prestations en nature des inspecteurs du travail du 19 mai 2015, l’adoption du statut du corps des inspecteurs et contrôleurs du travail, le jugement des dossiers pendants sont, entre autres, les points de revendication du Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT). Ses militants et sympathisants ont entamé un sit-in de 5 jours le 16 novembre 2015 dans toutes les directions régionales du Travail et de la sécurité sociale et devant le ministère de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale. La raison de ce sit-in est, selon Hamidou Belem, Secrétaire général du SYNACIT, le manque de moyens du gouvernement, invoqué par le ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Augustin Loada. « Nous sommes en sit-in de cinq jours parce que la semaine passée, le professeur Loada nous a donné une nouvelle qui nous a complètement bouleversés. Cette nouvelle est que l’Etat dit qu’il n’ a plus d’argent pour prendre en charge notre arrêté conjoint portant prestations en nature des inspecteurs du travail signé le 19 mai 2015 », a-t-il expliqué. A l’en croire, c’est en décembre 2014 que le Conseil national de la Transition (CNT) avait voté un budget pour prendre en charge l’incidence financière du futur arrêté. Le SYNACIT entend poursuivre la revendication, si rien n’est fait après les cinq jours de sit-in. Un préavis de grève qui doit commencer à partir du 30 novembre 2015 a été déposé, selon Hamidou Belem. En rappel, les inspecteurs et contrôleurs du travail avaient observé une grève de 72 heures en mars 2015 où ils réclamaient de meilleures conditions de vie et de travail. Ils revendiquaient notamment à l’époque, l’adoption du texte d’application de l’article 392 du Code du travail dans les plus brefs délais, l’adoption d’un statut pour le corps des inspecteurs et contrôleurs du travail leur garantissant l’indépendance et la stabilité comme le recommandent les instruments de l’Organisation internationale du travail, notamment la convention n°81 et 129 et le jugement des dossiers pendants des collègues agressés.
Issa SIGUIRE