HomeA la uneMINISTERE DE L’ACTION SOCIALE : Le SYNTAS en sit-in, des associations de femmes en contre sit-in

MINISTERE DE L’ACTION SOCIALE : Le SYNTAS en sit-in, des associations de femmes en contre sit-in


 

 

 Les  militants du   Syndicat des travailleurs de l’Action sociale (SYNTAS) du Centre  observent   un sit-in les  18 et 19   avril 2018,  pour réclamer la satisfaction  de leur  plateforme revendicative.  Pendant qu’ils entamaient  ce mouvement d’humeur de 48 heures,  des associations de femmes se sont retrouvées au même lieu pour protester contre ce sit-in. Pour elles, les travailleurs doivent donner du temps à la ministre qui vient d’être nommée afin qu’elle puisse se pencher sur la question.

 

Des travailleurs du ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille ont répondu   à l’appel du  Syndicat des travailleurs de l’Action sociale du Centre et le comité  CGT-B, le 18 avril 2018 à l’immeuble Baonghin.  Ils ont entamé un arrêt de travail de 48 heures, ont dit les premiers responsables du syndicat, pour réclamer la satisfaction de leur plate-forme revendicative minimale. A en croire le coordonnateur régional du SYNTAS du Centre, Jean Baptiste    Badolo, ladite plateforme est vieille  de deux ans.  «Nous avons été contraints à déposer  plusieurs préavis de grève pour nous faire entendre.  Malheureusement, l’autorité est restée de marbre.  Sous peine de nous laisser clochardiser, nous sommes obligés de nous battre  et de résister », a-t-il  déploré.   A l’en croire, cette plateforme comporte 8 points. Il s’agit de  l’annulation des   nominations de complaisance,   de l’application des conclusions  des travaux du comité interministériel chargé d’examiner  la question de la reconstitution des carrières  des personnels  des ex-garderies populaires, de  l’adoption d’un statut particulier au profit du personnel du ministère,   du rétablissement de l’indemnité spéciale d’accueil et de permanence injustement supprimée en 2011 et de  son élargissement à tous les emplois  spécifiques du ministère,  de la dotation du ministère en équipements et en moyens logistiques suffisants pour une meilleure prise en charge du public cible,  de la prestation de serment des ex-travailleurs du  ministère en charge  de la femme,  de la réhabilitation du domaine de l’éducation du jeune enfant désorganisé par le transfert du préscolaire  au MENA et de  la prise en  compte de tous les emplois spécifiques aux postes de responsabilité.  Pour lui, il est temps que les premières  autorités se penchent sérieusement  sur ce ministère en allouant un budget conséquent pour son bon fonctionnement.  Selon lui, le budget du ministère tourne généralement   autour  de 0,5%, c’est-à-dire moins de 1% du budget national. Ce qui emmène  les  travailleurs à utiliser leurs propres  moyens  pour accomplir leurs  missions  professionnelles. « Les travailleurs sont obligés de se  sacrifier pour essuyer les larmes des veuves et des orphelins », a déploré Jean Baptiste    Badolo.  Pendant  que les travailleurs observaient leur sit-in, des associations de femmes étaient en contre sit-in.  Pour elles, les travailleurs doivent accorder un peu de temps à la ministre afin qu’elle puisse bien s’imprégner des réalités du ministère.  «Nous sommes des responsables d’associations qui sont là ce matin.  Nous avons appris que les travailleurs  veulent faire un sit-in de 48 heures.  En tant que femmes, et que la ministre vient de prendre service récemment, nous voulons faire un plaidoyer auprès des agents du ministère pour leur demander pardon », a indiqué  Elise Sanou, porte- parole des femmes.  Il est vrai, a-t-elle poursuivi,  que la plateforme revendicative est vieille de plusieurs années,  mais nous souhaitons que  les travailleurs  accordent un délai de grâce afin qu’elle puisse se pencher sur la question.  En rappel, l’actuel  ministre de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille,  Hélène Marie  Laurence Ilboudo/Marchal, a été nommée en fin janvier 2018. Elle a remplacé   Laure Zongo Marie Hien qui a occupé le poste depuis janvier 2016.

Issa SIGUIRE

 

 

 


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