MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE ET SUPERIEUR : Les enseignants réclament leur mandat
Ils étaient devant leur ministère de tutelle très tôt dans la matinée du 28 décembre 2015 avec des sifflets et des pancartes en mains pour manifester leur mécontentement. Eux, ce sont les enseignants des lycées et collèges recrutés sur nouvelles mesures et ceux sortis de l’Ecole normale supérieure de Koudougou (ENSK). Ils exigent que leur dossier de mandatement soit traité de façon diligente par le gouvernement.
« Pas de mandat, pas de cours ! Non à la clochardisation des professeurs ! » Ce sont, entre autres, les messages qu’on pouvait lire sur les pancartes des enseignants qui manifestaient devant le ministère des Enseignements secondaire et supérieur (MESS) le 28 décembre dernier. Ces enseignants réclamaient du gouvernement leur salaire qu’ils disent n’avoir pas perçu depuis juillet 2015. Le représentant de ces enseignants, Bassirou Koné, conseillé d’orientation scolaire et professionnelle, a expliqué qu’ils sont diverses promotions à sortir manifester leur ras-le-bol et exiger du gouvernement leur mandat. Il a signifié qu’ils sont environ 600 enseignants recrutés sur mesures nouvelles et de l’ENSK à n’avoir pas perçu leurs salaires depuis le mois de juillet dernier, période à laquelle ils ont pris fonction. Pour lui, ce mouvement d’humeur est une manière d’inviter les autorités à prendre leur responsabilité pour que leurs salaires soient versés. « Nous avons rencontré le secrétaire général de notre département ce matin (ndlr 28 décembre) qui nous a donné rendez-vous après le 8 janvier prochain. Nous ne sommes pas satisfaits de cette réponse. Nous resterons toujours sur notre position jusqu’à ce que satisfaction soit trouvée. Le départ du gouvernement de la Transition n’est pas un alibi pour que notre problème ne soit pas résolu, car il existait bien avant », a-t-il ajouté. Selon Dieudonné Ouédraogo, professeur des lycées et collèges, c’est depuis le mois d’octobre que le gouvernement avait promis verser leur dû après leur affectation, mais jusque-là, rien n’est fait. « C’est déplorable, s’est-il indigné, d’affecter des enseignants dans des localités qu’ils ne connaissent pas et ne pas leur payer leurs salaires pendant des mois. Comment voulez-vous qu’on se nourrisse et se loge pour pouvoir enseigner les élèves ? », a-t-il lâché. Nous avons tenté de rencontrer le SG du MESS en l’absence de son ministre, mais on nous a fait comprendre que celui-ci était en réunion et ne pouvait donc pas nous recevoir.
Valérie TIANHOUN