HomeA la uneMINISTERE DES MINES ET DES CARRIERES : Une saisie de wagons qui fait grand bruit

MINISTERE DES MINES ET DES CARRIERES : Une saisie de wagons qui fait grand bruit


S’il y a une affaire qui a fait grand bruit sur les réseaux sociaux au cours de la semaine écoulée, c’est bien cette affaire de wagons saisis à Bobo-Dioulasso par les services des Douanes. Il s’agit d’une affaire d’exportation illicite d’or contenu dans du charbon par la mine d’or Iam Gold Essakane SA. Comme une traînée de poudre, le post Facebook a été repris par des webactivistes et d’autres médias burkinabè. Face à ce que les uns qualifient de  « scandale » et d’autres de « rumeur », le ministère effectue des sorties.
« Le transport et l’exportation du charbon fin est conforme à la législation en vigueur. Il ne s’agit nullement de complicité entre compagnies minières et l’Etat, encore moins de pillage au sommet de l’Etat », pouvait-on lire dans une mise au point du ministère des mines et des carrières. Selon ce communiqué, le charbon fin est un résidu du charbon actif utilisé dans le traitement du minerai d’or pour sa haute capacité d’absorption et de fixation de l’or. D’ailleurs, plusieurs mines, au Burkina Faso, rejettent le charbon fin dans leurs parcs à résidus. En 2015, la mine d’Essakane a fait des analyses de ce charbon fin et y a trouvé des teneurs en or. Elle a pris contact avec une fonderie au Canada, qui est disposée à récupérer l’or contenu dans ce charbon fin parce que le Burkina Faso ne dispose pas de fonderie capable de calciner et d’extraire l’or du charbon fin. Pour ce faire, se justifie le ministère, des rencontres ont eu lieu entre la Direction générale des Mines et de la Géologie (DGMG), le Bureau des Mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) et Essakane SA pour s’accorder sur la méthode d’évaluation de l’or contenu dans ce charbon fin et sur les modalités de conditionnement et d’exportation. Mais qu’à cela ne tienne, soutient le ministère à travers sa mise au point, l’exportation du charbon fin trouve sa base légale dans l’article 46 du Code minier qui dispose que « Le permis d’exploitation industrielle de grande ou de petite mine donne droit, sous réserve de la réglementation en vigueur : «  De posséder, détenir, transporter ou faire transporter les substances minérales extraites, leurs concentrés ou dérivés primaires ainsi que les métaux et alliages qui sont produits jusqu’au lieu de stockage, de traitement ou de chargement ; De disposer de ces produits sur les marchés intérieurs et extérieurs aux cours mondiaux établis par les marchés libres et de les exporter», écrit le ministre Oumarou Idani. A en croire cette même mise au point, la société Iam Gold Essakane SA a déjà expédié à la fonderie au Canada, 447 tonnes de charbon fin. Au cours de cette expédition, les techniciens du ministère des Mines ont visité, du 5 au 12 mars 2016, la fonderie Horne qui traite ce charbon fin à Rouyn-Noranda au Canada. Une visite destinée à connaître la méthode utilisée pour récupérer l’or contenu dans le charbon fin et de s’assurer de la transparence dans le processus. Mieux, Iam Gold Essakane SA a entrepris de construire une fonderie pour le traitement du charbon fin sur son site à Essakane. C’est en attendant l’opérationnalisation de cette fonderie que Iam Gold Essakane SA a demandé à nouveau en 2018, l’autorisation d’exporter son stock de charbon fin pour traitement au Canada. Cette autorisation, Iam GOLD Essakane l’a obtenue aussi bien de l’administration des mines que de l’administration des douanes, soutient le ministère.

I. S


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