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MISE EN PLACE DU BUREAU DE L’OTRAF/BOBO : Les transporteurs et le président national en désaccord


Le 27 décembre 2014, le président national de  l’Organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF) avait procédé à l’installation de Issouf Maïga à la tête de ladite structure à Bobo. Chose qui n’a pas été du goût des transporteurs qui n’ont pas hésité  à dénoncer l’attitude du bureau national. Ils ont, au cours de leur point de presse du 2 janvier 2015, dit ne reconnaître que Salif Bouro Sawadogo et son bureau.

Le torchon brûle entre le président national de l’OTRAF et les transporteurs de l’OTRAF section Bobo. En effet, le 3 décembre 2014, les transporteurs et chauffeurs de Bobo affiliés à l’OTRAF, avaient organisé une manifestation pour réclamer le départ du secrétaire général, Hamidou Zerbo, de la tête de l’OTRAF/Bobo. Deux jours après, c’est-à-dire le 5 du même mois, les transporteurs mettaient en place un nouveau bureau avec en tête Salif Bouro Sawadogo.  Mais, le 27 décembre 2014, le président national venu de Ouagadougou, a procédé à la mise en place d’un nouveau bureau dirigé par Issouf Maïga, lui-même résidant à Ouagadougou. Une situation qui a été fortement décriée par les transporteurs et chauffeurs de Bobo qui s’y opposent fermement. Au cours d’un point de presse tenu au siège de l’organisation à Bobo, Seydou Bouro et ses pairs ont dénoncé la mise en place du  bureau par le président national, lequel a d’ailleurs été installé sous haute surveillance policière. Selon Seydou Bouro, le président national, en complicité avec Djanguinaba Barro (ex-président de la Chambre de commerce de Bobo et homme influent dans le secteur économique), a reconduit les mêmes membres de l’ancien bureau afin que Djanguinaba Barro puisse toujours avoir une mainmise sur le secteur du transport. Selon lui, les textes de l’organisation voudraient que chaque région procède librement à la mise en place de son bureau, chose que les transporteurs de Bobo, à l’unanimité, avaient faite. Avec la décision actuelle du président national, les choses ne sont prêtes de rentrer dans l’ordre dans la mesure où les transporteurs de Bobo s’insurgent contre le président national qu’ils accusent de violer les textes et demandent la dissolution immédiate du bureau qu’il a mis en place. Selon certaines informations, Seydou Bouro et ses hommes auraient  mené un travail de fond, en vue de  l’obtention d’une ordonnance judiciaire via les services d’un huissier, ordonnant l’ouverture des locaux qui étaient sous scellés après le départ de l’ancien bureau. C’est pourquoi le bureau de Seydou Bouro n’entend pas céder les locaux à quelqu’un qui serait « installé par le président national en connivence avec Djanguinaba Baro ».

La question de l’auto-gare encore non fonctionnelle, l’épineuse question de stationnement à Bobo, la démonopolisation du transport des intrants agricoles de la SOFITEX… sont autant de problèmes que le bureau de Seydou Bouro, fort de 48 membres, a abordé au cours de la rencontre avec les  journalistes.

Pour Harouna Ganamé, le bureau avec Salif Seydou Bouro installé depuis le 5 décembre 2014, répond aux aspirations des transporteurs en ce sens qu’il a permis  d’opérer des changements et de corriger certains manquements graves constatés dans la gestion de l’ancien bureau. Pour lui, ceux qui estiment que Seydou Bouro n’est pas à la hauteur de la tâche commettent une erreur d’appréciation, car l’homme ayant été élu à l’unanimité. Même son de cloche pour Lamine Fofana, premier vice-président, qui a demandé aux anciens membres du bureau  de rendre le tablier  afin que le bureau actuel puisse démontrer son savoir-faire.

Josias Zounzaola DABIRE

ENCADRE 

Aux dernières nouvelles, nous apprenions le 3 janvier 2015, qu’un consensus  était sur le point d’être trouvé afin que Seydou Bouro soit élevé au rang de président d’honneur actif de l’organisation, alors qu’auparavant, celui-ci avait rejeté en bloc la  proposition. Les choses vont-elles rentrer dans l’ordre avec cette nouvelle donne ? En attendant, c’est le « wait and see ».


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