MISE EN PLACE DU BUREAU DU CONSEIL MUNICIPAL DE OUAGADOUGOU:Le vote n’a pas eu lieu, faute d’accord entre le CDP et l’UPC

Les 254 conseillers municipaux de la commune de Ouagadougou se sont réunis, le 26 septembre 2014, pour l’élection des membres manquants de leur bureau. Il y avait au total 3 postes vacants à pourvoir à savoir les postes de 2e adjoint au maire, celui de 3e adjoint au maire et le poste de président de la commission aménagement du territoire et gestion foncière. Mais le vote n’a pas eu lieu comme convenu, et a été reporté à une date ultérieure. Pour cause, un désaccord entre le groupe communal du Congrès pour la démocratie et le progrès(CDP) et celui de l’Union pour le progrès et le changement(UPC).

Les élus locaux de la commune de Ouagadougou n’ont pas pu effectuer l’élection des membres manquants du bureau communal. Ils se sont séparés sur fond de désaccord et de mésentente, ce 26 septembre 2014. Conséquence, l’élection a été reportée à une date ultérieure. Tout a commencé après une déclaration du groupe communal UPC qui s’est insurgé contre certaines manigances du CDP qui tente de ternir l’image de leur parti, en voulant lui offrir un poste. Selon le président de ce groupe, Tambi François Kaboré, le groupe communal CDP a demandé à ses conseillers de céder le poste de 3e adjoint au maire à l’UPC, en votant le candidat que ce dernier présenterait. A l’en croire, certains organes de la presse nationale en auraient même parlé largement. Pour lui, cette manière de faire contribue à ternir l’image de leur parti et est en contradiction flagrante avec le système de fonctionnement des structures de son parti. « L’UPC tient au respect de ses principes et règlements qui sont des facteurs d’union et de développement harmonieux. L’UPC n’a pas besoin d’être influencée dans le choix de ses responsables. En conséquence, l’UPC a décidé de ne pas présenter de candidats pour ces élections. Elle décline donc l’offre faite par le CDP », a-t-il soutenu. Si pour l’UPC cette manière de faire est une ingérence dans la vie de leur parti, le groupe communal CDP, par la voix du maire de la commune de Ouagadougou, Marin Casimir Ilboudo, pense que cela n’était pas l’intention de son parti. « Cette année, après l’installation du conseil municipal de l’arrondissement 4, nous avons décidé de continuer dans une ouverture politique, parce que nous sommes de ceux qui pensent qu’en s’ouvrant, on s’enrichit. », a d’abord expliqué le maire de Ouagadougou. Et c’est dans ce cadre d’ouverture, cadre dont l’UPC a accepté le principe, a-t-il poursuivi, que nous avons décidé lors de la session du conseil, d’offrir le poste de 3e adjoint au maire à l’UPC. Cela, parce que tout simplement c’est la deuxième formation politique en termes de nombre de conseillers, a-t-il ajouté. Mais pour Aminata Wandaogo/ Djengané, conseillère de l’UPC à l’arrondissement 12 de Ouagadougou, l’UPC n’a jamais été d’accord sur quelque principe que ce soit avec le CDP. « Vu tout ce qui a été dit sur nous après la visite du CDP à notre siège, nous avons décidé unanimement de ne présenter aucun candidat à ces élections-là. Si nous présentons un candidat, le CDP va le voter et l’on dira que l’UPC s’est laissée avaliser par le CDP. Personne ne peut nous imposer un candidat », a-t-elle martelé. Pour le maire, l’interprétation faite de ce geste d’ouverture est « ridicule ». « Je ne suis pas un militant de l’UPC, qui siège au sein des instances de décision de l’UPC pour décider de la personne qui doit siéger dans le bureau communal », a soutenu le maire de Ouagadougou. « Cette manière de faire des conseillers de l’UPC est incompréhensible », a-t-il ajouté. C’est suite à ce malentendu que le CDP a demandé le report des élections. Qu’à cela ne tienne, le haut-commissaire de la province du Kadiogo, Halidou Ouédraogo, qui présidait l’élection, a vivement souhaité que les acteurs de la vie communale de Ouagadougou puissent s’entendre pour que les élections puissent se dérouler le plus vite possible. En rappel, c’est la dissolution du conseil municipal de l’arrondissement 4, en novembre dernier, qui a entraîné la perte de la qualité de 2e adjoint au maire à Zakaria Sawadogo. Dans la même dynamique, Karim Ilboudo, élu de l’arrondissement 4, a perdu son titre de président de la commission aménagement du territoire et gestion foncière. A ces deux postes s’ajoute celui du 3e adjoint au maire qu’occupait Salif Tiemtoré qui a démissionné de ce poste. A noter que le bureau du conseil municipal de Ouagadougou doit comprendre quatre adjoints au maire et quatre présidents de commissions. Aussi, parmi les 254 conseillers municipaux, le CDP en compte 152, l’UPC 70, l’ODT 14, l’UNIR/PS 9, l’ADF/RDA 4, le FASO AUTREMENT 4 et le RDR 1. La répartition des conseillers par genre donne 191 hommes et 63 femmes.

Romial P. TOE (Stagiaire)