HomeA la uneMISE EN PLACE DU CONSEIL MUNICIPAL DE L’ARRONDISSEMENT 4 DE OUAGADOUGOU : Des contestataires exigent l’application du Code électoral

MISE EN PLACE DU CONSEIL MUNICIPAL DE L’ARRONDISSEMENT 4 DE OUAGADOUGOU : Des contestataires exigent l’application du Code électoral


L’arrondissement 4 de Ouagadougou continue ses « agitations municipales » après trois essais infructueux d’élection du chef de l’exécutif communal. La 3e  convocation des conseillers devant élire le maire au Conseil régional du Centre a eu lieu le 16 juillet 2016. Election reportée puisque  le Haut-commissaire du Kadiogo a refusé la mise en place de l’exécutif communal. C’est, du moins, ce qu’ont affirmé les militants de 4 partis opposés au choix de Anatole Bonkoungou lors du point de presse qu’ils ont animé le 18 juillet 2016 sur la question, en présence d’une foule importante.

 

Assemblée générale ou conférence de presse? sommes-nous tentés de nous interroger, au regard de la foule à laquelle ont fait face les Hommes de médias ce soir du 16 juillet 2016, au complexe culturel de Tanghin. Pour les conférenciers soutenus par la foule qui acclamait en signe d’approbation, il faut l’alternance à la tête de leur mairie. Ils exigent l’application du Code électoral pour la désignation du futur maire. « L’arrondissement 4 est le berceau de la démocratie à la base, pour et par la base », ont-ils lancé, fermes ! « Les mêmes populations qui ont dit non à Zakaria Sawadogo et oui à Anatole Bonkoungou en 2012, disent aujourd’hui  non à Anatole Bonkoungou ». C’est le message de Yacouba Badini et ses camarades des 4 partis qui s’opposent à l’élection de Anatole Bonkoungou de l’ODT à la tête de la mairie, devant les journalistes. Visiblement déterminés et soutenus par les populations qui l’ont signifié par leur présence massive à ce qui s’apparente à une mise au point sur leur mairie. Une coalition de 10 conseillers issus du MPP, du CDP, de l’UPC et du CMP s’est constituée après les tentatives avortées d’élection du maire le 21 juin,  le 2 juillet et le 16 juillet 2016.

 

Le tribunal administratif a invalidé l’élection du 2 juillet 2016

 

Le 2 juillet, 10 conseillers ayant répondu à la convocation du Haut-commissaire ont mis en place un bureau du Conseil communal « en violation flagrante de l’article 253 du Code électoral », selon les mots des contestataires. Le tribunal administratif, saisi, a invalidé cette élection du 2 juillet 2016, faute de quorum, en référence à l’article 253, ont rappelé Yacouba Badini, Maïmouna  Sawadogo et Awa Nikièma et leurs camarades. Le 16 juillet dernier, 12 conseillers « coalisés » étaient face à 8 autres acquis à la cause de Anatole Bonkoungou, selon les conférenciers pour qui le maire aurait dû être élu ce jour-là. Le Haut-commissaire, à leur avis, a invoqué l’article 257 du Code électoral, pour récuser l’élection du bureau communal. Comment alors remplacer une équipe qui n’a pas été élue, n’a pas fait de passation de service ou assuré une charge, s’interrogent les contestataires ? L’article 257 exige pourtant le remplacement de l’exécutif communal au cas où il est inopérant ou dans l’impossibilité d’assurer les charges qui sont les siennes. Les regards restent tournés vers les autorités compétentes pour la suite des évènements dans un arrondissement qui semble briller par son « caractère particulier » par rapport aux autres conseils communaux.

 

 Lonsani SANOGO

 

 


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