HomeOmbre et lumièreMISSIONS OFFICIELLES A L’EXTERIEUR : Arrêtez la discrimination !

MISSIONS OFFICIELLES A L’EXTERIEUR : Arrêtez la discrimination !


L’injustice, parlons-en ! C’est un sujet qui me tient à cœur parce que je fais le constat qu’on a beau parler, la pratique a encore la peau dure au Burkina Faso, pays des Hommes dits intègres. En effet, il y a des institutions de la République, qui, par leur comportement, encouragent l’injustice, quand elles ne sont pas elles-mêmes actrices de la chose. N’attendez pas de moi que je vous cite des noms, puisque j’ai fait le choix, dans le combat que je mène, de rester pudique. Quand quelque chose ne me plaît pas, je le dis avec la manière qui sied, quitte à ce que ceux qui se sentiront morveux se mouchent. Ici, je veux parler de ces grandes institutions de la République qui ont fait le choix, si c’en est un, de voyager chaque fois avec le même organe de presse. A chaque sortie à l’extérieur, elles font appel souvent aux mêmes journalistes d’un même organe de presse. Or, quand l’heure vient pour ces institutions de demander des couvertures médiatiques, elles ne font pas de discrimination.

 

Attention de ne pas favoriser la tendance à l’avènement d’une République de copains et de coquins

 

Elles font appel à tout le monde avec parfois une insistance à nulle autre pareille. Voyez-vous, ce n’est pas juste. C’est le deux poids deux mesures qui crée toujours les frustrations. Je ne sais pas si c’est le choix des responsables de ces grandes institutions ou si cela est l’œuvre de mes amis communicateurs dont certains, je sais, excellent dans  les deals. Et là, je sais de quoi je parle puisqu’il y en a parmi eux qui ne font que faire voyager leurs copains, accréditant ainsi la thèse de ceux qui affirment que l’espace communicationnel est envahi aujourd’hui par des journalistes affairistes qui font très peu cas des vertus  du professionnalisme. Attention de ne pas favoriser la tendance à l’avènement d’une République de copains et de coquins. Ce genre de pratiques était très courant sous la Transition politique où, en principe, plus rien ne devait être comme avant. Il y avait des journalistes qui étaient présents à tous les voyages de certains officiels, alors que d’autres n’avaient pas la chance de sortir même une seule fois. Loin d’être un nostalgique de Blaise Compaoré que j’ai contribué énormément à chasser du pouvoir, j’avoue que sur ce plan précis, les choses se faisaient avec beaucoup plus de transparence et d’équité. Pourquoi en est-il devenu autrement ? Je veux que l’on me réponde pour que je sache sur quel pied danser.

Toujours est-il que les choses doivent changer dans le bon sens. C’est pourquoi j’en appelle beaucoup à la responsabilité des communicants qui doivent faire preuve d’équité dans la manière de traiter les organes de presse, pour ne pas donner l’impression qu’ « il y a les uns et les autres », comme on a coutume de le dire. Ils font tous le même travail. D’ailleurs, je rappelle à tous ceux qui font semblant de l’ignorer qu’il n’y a rien à perdre en se montrant toujours juste et transparent. Bien au contraire, c’est en voulant jouer à cache-cache que l’on s’attire l’inimitié des autres et qu’on attire un certain regard sur les responsables de ces institutions. Moi, je suis fou certes, mais je parie que je vaux mieux que certains qui se croient lucides, alors que leur comportement n’offre aucune lisibilité. C’est ça la vérité.

En tout cas, je veux qu’ensemble, nous aidions le président Roch Marc Christian Kaboré à bâtir un Burkina juste et équitable, où les choses ne se feront plus à la tête du client et où le riche et le pauvre, par exemple, auront les mêmes droits devant le juge. Cela suppose que chacun de nous, à son niveau, doit faire preuve de dépassement de soi.

 

« Le Fou »


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