MISSIVE A MON ONCLE
Cher oncle,
Je sais que c’est la fête chez vous, au Faso, avec le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) et le Tour du Faso qui battent leur plein depuis le 25 octobre dernier. J’en suis très heureux car, malgré l’adversité, le pays a su montrer à la face du monde qu’il est et demeure bel et bien fréquentable et cela est à l’honneur des autorités et du peuple tout entier. Bravo pour ce courage et vivement que tout se déroule sans le moindre écueil. Je tenais vraiment à vous tirer mon chapeau pour cela.
Cela dit, chez nous ici, en Côte d’Ivoire, l’heure est au recensement pour l’opération de révision de la liste électorale 2024-2025. Le top départ de ce recensement électoral a été donné le 19 octobre 2024 et doit prendre fin le 10 novembre prochain. Selon plusieurs sources, quelques jours après le lancement de l’opération, les électeurs se font toujours attendre. Apparemment, l’appel lancé par le président de la Commission électorale indépendante (CEI) à une mobilisation sans faille et à un élan citoyen et républicain pour conduire l’opération à bon terme, semble n’avoir pas été entendu. L’affluence sera-t-elle au rendez-vous dans les jours à venir ? Il faut souhaiter que ce soit le cas. Car, l’objectif est d’étoffer un corps électoral qui ne compte que 8 millions d’inscrits sur 12,5 millions de citoyens en âge de voter. C’est dire si cette étape est très importante dans la perspective des échéances électorales de 2025.
Cher oncle, la crise qui secoue le Moyen-Orient, notamment entre le Liban et Israël, affecte la Côte d’Ivoire.
Faire de l’UA, une “ digue de paix”
En effet, face à “la montée de la tension entre l’armée israélienne et les combattants du Hezbollah”, l’Etat ivoirien a décidé du rapatriement de ses ressortissants et du corps diplomatique résidant au Liban. Les premiers rapatriés ont regagné la mère-patrie vendredi et samedi derniers. Et quant au reste, ils sont attendus dans les prochains jours. Selon les autorités, cette opération concerne une centaine de ressortissants ivoiriens dont 60 d’entre eux ont manifesté leur volonté de retourner au pays. Du fait de la guerre, ces Ivoiriens comme bien d’autres ressortissants, se voient ainsi contraints de tout abandonner un beau matin pour venir se reconstruire. C’est dommage tout cela. Mais mieux vaut “ préserver son nez” même quand on a les poches vides.
Cher oncle, les assises de la 15e Retraite de haut niveau sur la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique, organisées par l’Union africaine, se sont achevées le 26 octobre dernier, à Abidjan. Débutées le 25 octobre, ces assises ont accouché d’une déclaration dite “ Déclaration d’Abidjan”, un document fondateur qui exprime la volonté unanime des Etats africains de renforcer la diplomatie préventive et la médiation comme piliers de la paix continentale. Selon les participants à la rencontre, face aux tensions internationales et aux guerres, l’institution africaine doit se positionner désormais comme une “ digue de paix”, afin de donner ainsi “ espoir à l’Afrique de léguer un monde plus sûr aux générations futures”. Il le faut car le continent noir, partant, toute l’humanité, en a besoin.
C’est sur cette note que je m’arrête. Bonne fête de la Toussaint par anticipation. Puissent tous nos disparus reposer en paix !
Ton neveu