HomeA la uneMme OUATTARA/OUBDA W. ADELINE, A PROPOS DE LA PRISE EN CHARGE COMPLETE DU DIABETIQUE : « La collaboration entre le médecin traitant et un nutritionniste est nécessaire »

Mme OUATTARA/OUBDA W. ADELINE, A PROPOS DE LA PRISE EN CHARGE COMPLETE DU DIABETIQUE : « La collaboration entre le médecin traitant et un nutritionniste est nécessaire »


Votre rubrique « La santé dans nos assiettes » aborde aujourd’hui, la question du diabète et de son traitement. La nutritionniste Mme Ouattara/Oubda W. Adeline, après avoir défini le diabète et ses différents types, donne des conseils précieux aux personnes souffrant de cette maladie. Lisez plutôt !

 

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre de personnes vivant avec le diabète est passé de 108 millions en 1980 à 422 millions en 2014. Il ressort que la prévalence du diabète a augmenté plus rapidement dans les pays à faibles revenus. Au regard de ces faits, l’OMS souligne la nécessité d’intensifier la prévention et le traitement de la maladie. Nous aborderons surtout ici les aspects nutritionnels. Pour ce qui est de la prise en charge médicale, un médecin spécialiste s’en chargera dans les prochaines parutions.

 

Qu’est-ce que le diabète ?

 

Le diabète est une maladie caractérisée par la présence de sucre en excès dans le sang, dû à une insuffisance ou une absence de production d’insuline ou encore à une mauvaise utilisation de l’insuline par l’organisme. Après la digestion d’un repas contenant des glucides, le taux de sucre dans le sang (glycémie) augmente et dépasse souvent la valeur limite acceptable.

Dans les conditions normales, à ce stade, le pancréas produit une hormone appelée insuline qui se lie aux cellules et permet l’entrée du glucose dans les différentes cellules du corps pour servir de source d’énergie. Ainsi, le taux de sucre dans le sang diminue progressivement jusqu’à atteindre une valeur normale.

En cas de diabète, ce mécanisme de régulation du taux de sucre dans le sang ne fonctionne pas correctement, pour des raisons diverses. Cela a pour conséquence une accumulation de sucre dans le sang.

 

Les types de diabète

 

Le diabète de type 1 ou diabète insulinodépendant : il est encore appelé diabète juvénile, car il affecte le plus souvent les enfants. Il est dû à une absence ou une insuffisance de production d’insuline suite à la destruction des cellules du pancréas. Une administration d’insuline est alors indispensable pour la survie du malade.

Le diabète de type 2 ou diabète non insulinodépendant : c’est le type le plus répandu (90% des cas de diabète). Il est dû à une mauvaise utilisation de l’insuline par l’organisme. La survenue de ce type de diabète est favorisée par l’obésité. Il se rencontre le plus souvent chez les adultes, mais il affecte aussi les enfants.

Le diabète gestationnel : il apparaît temporairement pendant la grossesse. Il est caractérisé par une élévation de la teneur en sucre, atteignant des valeurs supérieures à la normale, mais inférieures à celles posant le diagnostic de diabète. Dans cette situation, le risque de complication pendant la grossesse et pendant l’accouchement est accru. Il est prouvé également que cette situation prédispose la mère et son enfant au diabète de type 2 plus tard.

Causes et conséquences du diabète

 

Les causes du diabète de type 1 ne sont pas connues. Par contre, pour le diabète de type 2, il existe plusieurs facteurs de risque. On peut citer, entre autres, l’hérédité, l’âge, le surpoids, la sédentarité, l’hypertension artérielle, les mauvaises habitudes alimentaires comme la consommation excessive d’aliments ou de boissons riches en sucres, en gras, surtout en gras saturés.

Si le diabète n’est pas pris en charge, à long terme, des complications peuvent survenir et affecter le cœur, les yeux, les reins, les nerfs et les vaisseaux sanguins. Ainsi, les complications du diabète comprennent des Accidents vasculaires cérébraux (AVC), des accidents cardiaques, la cécité, l’insuffisance rénale et les ulcères des pieds pouvant conduire à leur amputation.

 

Prévention du diabète

 

L’OMS appelle à une action mondiale pour mettre fin à la recrudescence du diabète et améliorer les soins.

En effet, le diabète de type 2 est une maladie évitable dans la plupart des cas. Un certain nombre de mesures simples de modification du mode de vie peuvent contribuer à prévenir le diabète et ses complications : avoir une alimentation saine et équilibrée contenant les  différents groupes d’aliments ; réduire la consommation de sucre et de gras, surtout les graisses saturées (la plupart des graisses animales) ; éviter les grignotages ; faire de l’exercice physique (la marche, le vélo…) au moins 30 minutes par jour.

Ces mesures permettront de prévenir le surpoids et l’obésité qui sont des facteurs de risque pour la survenue du diabète de type 2.

En plus de cela, il faut éviter le tabac, car il augmente le risque de maladies cardiovasculaires.

Il est important de contrôler régulièrement la glycémie. Cela permettra de détecter à temps la maladie si elle se présente et de bénéficier d’une prise en charge précoce.

 

Quelle alimentation pour une personne souffrant du diabète ?

 

Le traitement médical des personnes souffrant de diabète doit s’accompagner de l’adoption de bonnes pratiques alimentaires. Ainsi, pour une prise en charge complète du patient, la collaboration entre le médecin traitant et un nutritionniste est nécessaire.

 

Quelques principes de base du régime alimentaire et d’hygiène de vie chez les personnes souffrant de diabète :

– Avoir une alimentation  saine, variée,  contenant des protéines, des lipides, des glucides à des proportions adéquates ainsi que de l’eau et des fruits et légumes en quantité suffisante ;

– Eviter les aliments riches en sucres ajoutés (pâtisseries ; gâteaux, biscuits, boissons sucrées…), car ils font augmenter rapidement le taux de sucre dans le sang ;

– Privilégier plutôt les aliments contenant des glucides complexes qui vont fournir du glucose à l’organisme à un rythme acceptable ;

– Privilégier l’eau plutôt que les jus de fruits ou boissons sucrées ;

– Consommer à volonté les légumes verts crus ou cuits, les crudités en salades pour un apport conséquent en fibres ;

– Consommer les fruits avec modération. Les dattes sont à éviter ;

– Limiter la consommation en lipides saturés (au besoin, on peut retirer le gras de la viande avant la cuisson) ;

– Eviter l’alcool, le tabac ;

Faire de l’exercice physique.

 

Mme OUATTARA/OUBDA W. Adeline, nutritionniste

 

 


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