HomeLa chronique du fouMODERNISATION DES TRANSPORTS AU BURKINA : De la nécessité d’aller vite et bi

MODERNISATION DES TRANSPORTS AU BURKINA : De la nécessité d’aller vite et bi


Les états généraux des transports se sont ouverts le 1er décembre dernier à Ouagadougou, sous la présidence du Premier ministre, chef du gouvernement. Je note qu’il s’agit là d’un rendez-vous majeur du secteur des transports, qui a réuni, trois jours durant, acteurs publics, privés, syndicaux, académiques et communautaires pour réfléchir sur les défis de ce secteur stratégique de l’économie nationale. Au cours des débats, tous les acteurs ont été unanimes sur un point: la modernisation de ce secteur-poumon de notre économie. Moi fou, même si je n’ai pas de vélo, encore moins de moto ou de voiture, parce que complètement désargenté et sans abri, je tiens tout de même à saluer la tenue de cette rencontre qui était plus que nécessaire. Parce que les états généraux des transports, ce n’est pas une simple rencontre. C’est un acte fondateur, un moment de vérité collective qui pousse les acteurs à analyser sans complaisance, l’ensemble de la chaîne de mobilité. Et le diagnostic établi par le chef du gouvernement à l’ouverture des travaux est sans appel: «Un parc automobile vieillissant, des infrastructures parfois inadaptées, une professionnalisation insuffisante, une insécurité routière persistante et des coûts de transport élevés». Voilà le tableau fort peu reluisant du secteur des transports, peint par le Premier ministre. Le diagnostic a été fait. Il reste maintenant à actionner les bons leviers pour transformer véritablement ce secteur qui traîne, lui aussi, les séquelles de la crise sécuritaire imposée à notre pays depuis une décennie.

 

Il faut prendre des mesures courageuses et rigoureuses pour sauver le secteur des transports

 

Mais en vérité, il n’y a pas que cela. En effet, au-delà de l’impact sécuritaire qui l’a presque mis à genoux à certains endroits du pays, ce secteur a longtemps souffert de problèmes structurel et organisationnel.  Et ça, il faut le déplorer profondément, parce que des individus ont cyniquement placé leurs intérêts personnels au-dessus de l’humain. Et cela a malheureusement coûté la vie à des Burkinabè. Toute chose qui doit impérativement cesser, parce qu’on ne peut pas continuer à ramasser des cadavres sur nos routes à cause de ces individus qui se sont lancés dans une dynamique assassine d’amasser le maximum de sous sans se soucier de la vie des autres. En outre, l’un des maux des transports dans notre pays, en tout cas, pour ce qui est du transport terrestre qui est le plus développé chez nous, réside dans des infrastructures routières. Nous avons des routes en piteux état, dépassées, qui ont fini par se transformer en des tueuses impitoyables. L’exemple qui illustre parfaitement ce drame, c’est la Route nationale n°1 (RN1), celle qui relie la capitale politique à la capitale économique.  Et là, je ne parle même pas de nos moyens de transports qui sont franchement à revoir, ni de l’incivisme des usagers de la route, qui a pris des proportions inquiétantes. C’est dire si ce secteur dont je ne suis pas spécialiste, est confronté à une montagne de défis. D’où l’urgence à agir, et la nécessité d’aller vite et surtout bien. C’est en cela qu’il est important de mettre ces états généraux à profit pour véritablement moderniser le milieu des transports fortement handicapé par des pratiques et des comportements d’un autre temps. Et pour cela, il faut prendre des mesures courageuses et rigoureuses pour sauver ce secteur qui ne peut pas être laissé pour compte; tant il est vital pour le développement économique de notre pays.

 

« Le Fou»


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