MOUVEMENT DES ENCADREURS PEDAGOGIQUE DU SECONDAIRE : Le mot d’ordre respecté a plus de 90% à Dédougou.

Les encadreurs pédagogiques du secondaire  de la Boucle du Mouhoun ont marqué 3h d’arrêt de travail le 15 novembre 2016. Ils revendiquent de meilleures conditions de travail et de salaire. C’était en faveur d’un sit-in au gouvernorat de la région. 

 

Assis à même le sol sur l’estrade du gouvernorat de Dédougou, ils étaient une vingtaine d’encadreurs pédagogiques du secondaire à répondre à cet appel. Un rassemblement à leur porte d’entrée, certaines autorités qui n’avaient pas l’information n’ont pas hésité à se renseigner « qui y a-t-il  ici, ce matin ? », a demandé une autorité à sa sortie du bâtiment.

En effet, à l’instar de leurs camarades à travers le pays, les encadreurs pédagogiques du secondaire de la Boucle du Mouhoun  ne sont pas contents d’un certain nombre d’injustices fait à leur égard. «C’est pour dire non à la mise en sous ordre de certains de nos collègues, notamment au niveau du Centre-Sud, du Sud-Ouest et au niveau du sahel.» nous a appris  Pascal Sam Conseiller pédagogique du secondaire et point focal de la coordination du syndicat des encadreurs pédagogiques du secondaire du Burkina. Pour lui dans ces localités, les DRENA sont de la catégorie A, par contre leur collègues qui viennent d’être nommés  sont de la catégorie B. « Nous pensons que  cela est une injustice», a  martelé Pascal Sam.

Selon  toujours le point focal Pascal Sam, l’essentiel de leur plateforme minimale de revendication est axée, entre autres, sur : l’iniquité au niveau du reversement en ce qui concerne la loi 081 ; et les conditions de travail au niveau de la direction régionale MENA.

 

« Les encadreurs pédagogiques n’ont absolument rien à faire en dehors des périodes d’examens»

 

Selon Nathan Traoré  inspecteur de l’enseignement secondaire, les encadreurs pédagogiques ont été traités avec une certaine iniquité suffisamment criarde. Il poursuit que le point névralgique a été le renversement de la loi 081. «Quand on fait la comparaison entre l’encadreur pédagogique qui est allé faire après son CAPES 4 années à L’ENSK pour se retrouver en catégorie  P B et qu’on fait la comparaison avec son collègue qui n’est pas du tout allé à l’école dans le reversement, le salaire du camarade qui n’est pas allé à l’école dépasse celui de celui qui a fait 4 ans d’école. » a’ t-il expliqué.  Et d’ajouter que «C’est une injustice et à la limite c’est comme si on donnait le sentiment que nous ne sommes pas utile à notre système éducatif »

Sieur Traoré déplore de ce fait  qu’en dehors des périodes d’examens scolaire et professionnel, les encadreurs pédagogiques n’ont absolument rien à faire, ils passent le plus clair de leur temps à tourner les pouces. «Ça  tue humainement, qu’on ait le sentiment dans un service, qu’on n’est pas utile, qu’on ne peut pas apporter sa pierre à la construction de la Nation ; ça peut frustrer et ça peut vous rendre malade. » a t il conclut.

Pour le point focal de la coordination du syndicat des encadreurs pédagogiques du secondaire, Pascal Sam,  le mot d’ordre est suivi à plus de  90% et il dit être satisfait de la mobilisation de ses camarades. Selon lui, la lutte continu s’il n’y a pas de suite favorable. Et la mobilisation jusqu’à ce que nous obtenons gain de cause.

 

Arnaud Lassina LOUGUE