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NEUTRALISATION DE TERRORISES PAR LES FDS AU BURKINA


Tel le roseau de Jean de La Fontaine, le Burkina Faso a sérieusement ployé sous l’effet des attaques terroristes, notamment pendant les mois d’octobre, de novembre et de décembre 2019. Mais il n’a pas rompu. Loin s’en faut. En effet, après les pogroms de Koutougou et plus récemment, de Boungou qui ont plongé toute la Nation entière dans la consternation et dans une certaine mesure dans le fatalisme, les Forces de défense et de sécurité (FDS) semblent avoir mis un point d’honneur à poser des actes de nature à apporter du baume au cœur des Burkinabè. A l’Est, au Sahel, au Nord et au Centre-Nord, elles se sont, en effet, signalées de la plus belle des manières. En effet, près de 80 terroristes ont été neutralisés hier, 24 décembre 2019, au cours d’une attaque à Arbinda dans le septentrion du Burkina. Peu avant, soit en mi-novembre, une trentaine d’autres terroristes avaient été abattus,des femmes rendues esclaves sexuelles libérées, de la logistique et des armes de guerre saisies, et on en oublie. Le constat est clair : l’armée  est en train de monter en puissance en termes de ripostes et de stratégies. Tous les Burkinabè épris de paix et qui ont ne serait-ce qu’un grain d’amour pour la patrie, doivent, comme un seul homme, saluer ces victoires et encourager l’armée à persévérer dans cette dynamique. Cela dit et sans faire injure à la hiérarchie militaire, l’on peut se permettre de lui suggérer de s’inscrire beaucoup plus dans la logique de l’action que de faire dans la réaction. Car, la meilleure défense, dit-on, est l’attaque. Les Latins l’ont si bien dit : « si vis pacem, para bellum ». En français facile, cela correspond à « si tu veux la paix, prépare la guerre ». En un mot comme en mille, l’armée doit harceler les terroristes de sorte à ne leur accorder aucun répit. Il faut aller les « chercher jusque dans les trous de souris » pour reprendre les propos du ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré. C’est à ce prix que la peur pourra changer de camp. Car, il faut savoir une chose : les terroristes, contrairement aux apparences, ont aussi peur de la mort.

Le terrorisme n’a pas d’avenir

 

En tout cas, par ces temps où bien des Burkinabè ont subi les conséquences des attaques terroristes, seuls des actes forts et osés de l’armée contre les forces du mal, peuvent contribuer à faire germer l’espoir et l’espérance au sein des populations. De ce point de vue, tout le monde attend, à l’exception bien sûr des terroristes, que les FDS réitèrent ces actes offensifs victorieux. Cela est bon pour le moral. A ce sujet, on peut aussi évoquer les actions offensives conjointes Burkina – Mali – Barkhane, menées dans la région du Gourma au Mali. Le résultat a été simplement remarquable : 25 terroristes neutralisés et des armes de guerre saisies. Plus que jamais, ce cap doit être maintenu. Et la redisposition tactique des FAMA (Forces armées maliennes), décidée par les autorités de Bamako, donne l’impression que les Maliens ont tiré leçon des nombreuses pertes en vies humaines infligées aux soldats par les terroristes. Et sans être un spécialiste en matière de stratégies militaires, on peut effectivement être dubitatif quant à l’efficacité de la méthode des postes avancés, attendant dans des tranchées ou derrière des barricades, les attaques terroristes pour les repousser. Cela dit, le terrorisme n’est pas inexpugnable. Tôt ou tard, il sera vaincu. Tous ceux qui s’y engagent courent le risque d’être abattus un beau matin comme des chiens. La preuve que les terroristes ont perdu leur qualité d’homme, c’est que quand ces derniers perdent la vie dans des combats, l’on se contente de traduire cette réalité par l’expression devenue pratiquement idiomatique suivante : « des terroristes  ont été neutralisés ». Ce faisant, ils ont été exclus de la communauté des hommes. En tout cas, tous ceux qui sont tentés par cette aventure suicidaire doivent, ici et maintenant, se rendre à l’évidence que le terrorisme n’a pas d’avenir. Ceux qui y sont déjà, doivent faire l’effort d’en sortir pendant qu’il est encore temps. L’utopie peut motiver un homme à s’engager dans la folie pendant un temps, mais elle ne peut le motiver à y rester pendant tout le temps. De ce point  de vue, on peut espérer que les terroristes trouveront un jour, à l’instar de Saint Paul, leur chemin de Damas.

« Le Pays »

 

 


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