NOUVEAU GOUVERNEMENT FRANÇAIS
Nommé le 3 juillet dernier en remplacement d’Edouard Philipe, le Premier ministre français, Jean Castex, n’aura pas mis plus de soixante-douze heures pour dévoiler la composition des membres de son gouvernement. En effet, en plus du départ de ceux que l’on considère comme des macroniens que sont Christophe Castaner et Sibeth Ndiaye, qui fait couler beaucoup d’encre et de salive, il y a la taille de ce nouvel Exécutif qui retient l’attention des uns et des autres. Surtout vu d’Afrique où le plus souvent, l’on a affaire à des gouvernements pléthoriques avec pour seul objectif de « caser » des amis ou des copains. Pas plus ! En tout cas, le nouveau chef du gouvernement français a choisi de s’attacher les services de 31 hommes et femmes qui ont de nombreux défis à relever, surtout dans ce contexte de crise économique provoquée par la pandémie à coronavirus. C’est dire si le gouvernement français a du pain sur la planche puisqu’il lui appartient de travailler à redonner confiance aux Français et Françaises dont beaucoup, du fait du Covid-19, ont perdu leur boulot. Comme on le dit, ce n’est pas le nombre qui fait le travail. Bien au contraire ! Pour peu que l’on ait des hommes et des femmes engagés, un gouvernement, même très resserré, peut faire bouger des montagnes. En plus de la France, c’est le cas des Etats-Unis ou très souvent, l’on a affaire à un Exécutif d’au maximum vingt personnes mais qui, de par ses actions sur le terrain, fait parler de lui, même au-delà des frontières.
La RDC n’est pas le seul pays du continent qui dispose d’un gouvernement éléphantesque
Ce qui est loin d’être le cas en Afrique où certains ministres oublient parfois pourquoi ils ont été nommés puisqu’ils se retrouvent même sans portefeuille. Et ce n’est pas tout. Car, ils sont nombreux, les ministres qui se retrouvent en train de se marcher dessus ; tant ils jouent pratiquement les mêmes rôles. C’est tout simplement contreproductif. C’est le cas, par exemple, de la République démocratique du Congo (RDC) où l’on a une équipe gouvernementale forte de 66 membres mais qui, dans la pratique, ne fait pas grand-chose, si ce n’est participer au traditionnel Conseil des ministres. Pire, certains de ces ministres, en dehors de la capitale Kinshasa, ne savent pas où se situent le Kivu ni l’Ituri a fortiori se sentir concernés par ce qui se passe dans ces deux localités constamment en proie à des violences perpétrées par des groupes armés. Toutefois, la RDC n’est pas le seul pays du continent qui dispose d’un gouvernement éléphantesque. Loin de là ! Il en existe beaucoup d’autres qu’il serait fastidieux de vouloir citer exhaustivement au risque d’en perdre l’haleine. Seulement, l’on souhaite que l’exemple que vient de donner la France qui est, quoi qu’on dise, une grande puissance, puisse inspirer bien des dirigeants du continent.
B.O