HomeA la uneNOUVEAU RAPPORT DU GIEC SUR LE CLIMAT : Le monde se meurt, les préoccupations des dirigeants sont ailleurs

NOUVEAU RAPPORT DU GIEC SUR LE CLIMAT : Le monde se meurt, les préoccupations des dirigeants sont ailleurs


Le 4 avril 2022, les experts de l’Organisation des Nations unies (ONU) réunis au sein du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), ont publié leur troisième rapport sur le climat. Le premier, publié en août 2021, tirait déjà la sonnette d’alarme sur l’accélération du réchauffement climatique qui fait courir de grands dangers à la planète, et la nécessité de faire des efforts pour inverser la tendance. Le deuxième, publié six mois plus tard, soit en février 2022, mettait en exergue les effets toujours plus ravageurs du réchauffement climatique sur la planète et invitait, pour ainsi dire, les dirigeants du monde à l’action immédiate, au regard du tableau sombre des impacts passés, présents et à venir sur les populations et les écosystèmes. Cette fois-ci, le rapport du GIEC s’engage sur des pistes de solutions visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre qui constituent autant de dangers du réchauffement climatique dû principalement à l’utilisation des énergies tirées du pétrole, du charbon et du gaz.

 

Le monde court d’autant plus inexorablement à sa perte que la situation risque d’être irréversible si rien n’est fait à temps pour freiner le réchauffement

 

Mais cet appel à sortir d’urgence des énergies fossiles pour développer massivement les énergies renouvelables, semble se heurter au peu d’empressement des grands dirigeants du monde, plutôt soucieux de préserver d’abord leurs intérêts quand ils ne donnent pas l’impression de vouloir se donner du temps. Ou pire, quand ils n’affichent pas un climato-scepticisme hautement nuisible à la cause du climat, à l’image de l’ex-président américain, Donald Trump, qui n’avait pas hésité, en 2017, à retirer son pays de l’accord de Paris sur le climat, conclu en 2015. Un texte issu d’âpres négociations entre près de 200 pays et visant à contenir la hausse de la température moyenne mondiale en deçà de 2°C par rapport à l’ère préindustrielle. En la matière, le prédécesseur de Joe Biden ne trouverait pas aujourd’hui meilleur  avocat que le président brésilien, Jair Bolsonaro, qui partage le même scepticisme. Pourtant, à écouter les experts du climat, le monde court d’autant plus inexorablement à sa perte que la situation risque d’être irréversible si rien n’est fait à temps pour freiner le réchauffement, et si certains seuils venaient, à plus ou moins moyen terme, à être franchis.  Déjà, les canicules, les sécheresses, les tempêtes et autres inondations dévastatrices sont autant d’alertes qui se font lourdement sentir sur les populations et certaines de leurs activités à travers la planète. C’est dire si lentement mais sûrement, le monde se meurt,  mais les préoccupations des dirigeants sont ailleurs. En effet, depuis Donald Trump, les Etats-Unis d’Amérique donnent le sentiment d’être plus obnubilés par la concurrence avec la Chine qui menace leur suprématie mondiale dans bien  des domaines. Quant à la Russie de Vladimir Poutine, elle semble engagée dans la recherche d’un nouvel ordre mondial et ce n’est pas la guerre en Ukraine qui cristallise toutes les attentions, qui risque de changer les choses dans le sens d’une action en faveur du climat.

 

Les problèmes domestiques des nations semblent avoir éclipsé la question du climat

 

Pour leur part, les pays africains sont pour la plupart englués dans leurs problèmes sécuritaires et de gouvernance, avec des chefs d’Etat qui donnent plutôt le sentiment d’être plus préoccupés par la conservation de leur pouvoir que par autre chose. Dans ces conditions, quelles chances les experts climat de l’ONU ont-ils d’être entendus ? La question est d’autant plus fondée que dans le contexte actuel, les problèmes domestiques des nations semblent avoir éclipsé la question du climat, avec cette guerre en Ukraine qui focalise toutes les attentions et qui est bien partie pour durer plus qu’on ne le pensait. En outre, avec des décideurs qui semblent faire la sourde oreille, malgré les mises en garde répétées de l’instance onusienne, on se demande si le réveil de l’humanité par rapport à l’urgence de la question, n’interviendra pas trop tard, quand tout espoir d’inverser les tendances aura disparu.   Il faut espérer que non. Mais à quand la prise de conscience des dirigeants pour un engagement moins timide en faveur du climat ? La question reste posée. En attendant, les rapports du GIEC se suivent et se ressemblent sans que les lignes ne bougent  véritablement dans le sens d’un engagement plus conséquent des dirigeants et des changements salvateurs attendus pour la planète. Mais d’ores et déjà, les experts ont prévenu : « Il n’y a pas de remède miracle contre la crise climatique, mais il y a une arme du crime : les énergies fossiles. Il n’y a plus de place pour leur expansion ». Voilà qui est dit.

 

 « Le Pays »

 

 

 

 

 

 

 

Le 4 avril 2022, les experts de l’Organisation des Nations unies (ONU) réunis au sein du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), ont publié leur troisième rapport sur le climat. Le premier, publié en août 2021, tirait déjà la sonnette d’alarme sur l’accélération du réchauffement climatique qui fait courir de grands dangers à la planète, et la nécessité de faire des efforts pour inverser la tendance. Le deuxième, publié six mois plus tard, soit en février 2022, mettait en exergue les effets toujours plus ravageurs du réchauffement climatique sur la planète et invitait, pour ainsi dire, les dirigeants du monde à l’action immédiate, au regard du tableau sombre des impacts passés, présents et à venir sur les populations et les écosystèmes. Cette fois-ci, le rapport du GIEC s’engage sur des pistes de solutions visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre qui constituent autant de dangers du réchauffement climatique dû principalement à l’utilisation des énergies tirées du pétrole, du charbon et du gaz.

 

Le monde court d’autant plus inexorablement à sa perte que la situation risque d’être irréversible si rien n’est fait à temps pour freiner le réchauffement

 

Mais cet appel à sortir d’urgence des énergies fossiles pour développer massivement les énergies renouvelables, semble se heurter au peu d’empressement des grands dirigeants du monde, plutôt soucieux de préserver d’abord leurs intérêts quand ils ne donnent pas l’impression de vouloir se donner du temps. Ou pire, quand ils n’affichent pas un climato-scepticisme hautement nuisible à la cause du climat, à l’image de l’ex-président américain, Donald Trump, qui n’avait pas hésité, en 2017, à retirer son pays de l’accord de Paris sur le climat, conclu en 2015. Un texte issu d’âpres négociations entre près de 200 pays et visant à contenir la hausse de la température moyenne mondiale en deçà de 2°C par rapport à l’ère préindustrielle. En la matière, le prédécesseur de Joe Biden ne trouverait pas aujourd’hui meilleur  avocat que le président brésilien, Jair Bolsonaro, qui partage le même scepticisme. Pourtant, à écouter les experts du climat, le monde court d’autant plus inexorablement à sa perte que la situation risque d’être irréversible si rien n’est fait à temps pour freiner le réchauffement, et si certains seuils venaient, à plus ou moins moyen terme, à être franchis.  Déjà, les canicules, les sécheresses, les tempêtes et autres inondations dévastatrices sont autant d’alertes qui se font lourdement sentir sur les populations et certaines de leurs activités à travers la planète. C’est dire si lentement mais sûrement, le monde se meurt,  mais les préoccupations des dirigeants sont ailleurs. En effet, depuis Donald Trump, les Etats-Unis d’Amérique donnent le sentiment d’être plus obnubilés par la concurrence avec la Chine qui menace leur suprématie mondiale dans bien  des domaines. Quant à la Russie de Vladimir Poutine, elle semble engagée dans la recherche d’un nouvel ordre mondial et ce n’est pas la guerre en Ukraine qui cristallise toutes les attentions, qui risque de changer les choses dans le sens d’une action en faveur du climat.

 

Les problèmes domestiques des nations semblent avoir éclipsé la question du climat

 

Pour leur part, les pays africains sont pour la plupart englués dans leurs problèmes sécuritaires et de gouvernance, avec des chefs d’Etat qui donnent plutôt le sentiment d’être plus préoccupés par la conservation de leur pouvoir que par autre chose. Dans ces conditions, quelles chances les experts climat de l’ONU ont-ils d’être entendus ? La question est d’autant plus fondée que dans le contexte actuel, les problèmes domestiques des nations semblent avoir éclipsé la question du climat, avec cette guerre en Ukraine qui focalise toutes les attentions et qui est bien partie pour durer plus qu’on ne le pensait. En outre, avec des décideurs qui semblent faire la sourde oreille, malgré les mises en garde répétées de l’instance onusienne, on se demande si le réveil de l’humanité par rapport à l’urgence de la question, n’interviendra pas trop tard, quand tout espoir d’inverser les tendances aura disparu.   Il faut espérer que non. Mais à quand la prise de conscience des dirigeants pour un engagement moins timide en faveur du climat ? La question reste posée. En attendant, les rapports du GIEC se suivent et se ressemblent sans que les lignes ne bougent  véritablement dans le sens d’un engagement plus conséquent des dirigeants et des changements salvateurs attendus pour la planète. Mais d’ores et déjà, les experts ont prévenu : « Il n’y a pas de remède miracle contre la crise climatique, mais il y a une arme du crime : les énergies fossiles. Il n’y a plus de place pour leur expansion ». Voilà qui est dit.

 

 « Le Pays »

 


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