NOUVEL ATTENTAT MEURTRIER EN TUNISIE
Un vrai coup dur pour le pays de Habib Bourguiba. C’est le moins que l’on puisse dire. En effet, après deux ans d’accalmie, les terroristes se sont signalés en Tunisie. Il s’agit de deux attentats/suicides qui ont frappé Tunis, la capitale, faisant un mort et une dizaine de blessés. La dernière attaque remonte à mars 2016, lorsque des militants de l’Etat islamique, en provenance de Libye, avaient lancé des opérations contre des installations sécuritaires de Ben Guerdane, près de la frontière avec la Libye, causant ainsi la mort de 13 gardes nationaux. Et comme ces « ingénieurs du mal » en ont l’habitude, ils se sont encore attaqués à des symboles pour marquer les esprits. En effet, en visant la police, les terroristes font un doigt d’honneur aux autorités tunisiennes qui sont à leur traque depuis un certain temps. En plus, cet attentat intervient à un moment où le pays est en pleine opération de charme pour son secteur touristique, une source importante de devises, qui était plongé dans la morosité depuis les attaques contre le musée national du Bardo en mars 2015 et dans la station balnéaire de Sousse en juin de la même année. Depuis lors, les Tunisiens ont beaucoup misé dans la sécurisation du territoire pour redonner confiance aux tours opérateurs et cette année, l’on tablait sur un pic d’arrivées de touristes. Cela dit, l’attaque du 26 juin dernier ne doit pas pour autant entamer le moral des forces de sécurité tunisiennes qui doivent plutôt redoubler de vigilance, et cela au regard de la proximité du pays avec la Libye devenue un magasin d’armes à ciel ouvert où se servent les terroristes de tout poil.
Il faut arriver à trouver la riposte appropriée
Pour l’heure, on peut dire que les autorités tunisiennes font de leur mieux pour endiguer le phénomène du terrorisme. Mais ce nouvel attentat laisse croire que les terroristes ne sont pas prêts à rendre les armes aussi facilement, et que rien ne les effraie, même pas les forces de l’ordre. Il est vrai que l’on n’est jamais assez préparé ni assez prudent avec les terroristes. Tout de même, il faut arriver à trouver la riposte appropriée afin que la Tunisie retrouve ses ressorts plus ou moins cassés par la révolution du Jasmin. Car, on sait que depuis lors, le pays tangue entre la tempête sociopolitique et les hostilités terroristes. Si, pour certains analystes, l’instabilité politique en Tunisie contribue à faire le lit des terroristes, il va sans dire qu’il faut éviter d’attiser encore la braise, suite à cet attentat. L’inquiétude est d’autant plus grande que cette nouvelle attaque intervient au moment où le chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi, n’est pas au mieux de sa forme. A preuve, il a été transféré, hier, à l’hôpital militaire de Tunis pour des soins. C’est la deuxième fois, en l’espace d’une semaine. C’est dire que les Tunisiens gagneraient à faire preuve d’union sacrée face au phénomène du terrorisme plutôt que de se laisser aller à des bagarres politiciennes.
“Le Pays”